La fille du train de Paula Hawkins

Publié le par mademoisellechristelle

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Ce que dit la quatrième de couv’ : Entre la banlieue où elle habite et Londres, Rachel prend le train deux fois par jour : à 8h04 le matin, à 17h56 le soir. Et chaque joue elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connait par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants : Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait. Heureux, comme Rachel et son mari ont pu l’être par le passé, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte.

 

Jusqu’à ce matin où Rachel voit Jess dans son jardin avec un autre homme que Jason. La jeune femme aurait-elle une liaison ? Bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, Rachel décide d’en savoir plus. Quelques jours plus tard, elle découvre avec stupeur la photo d’un visage désormais familier à la Une des journaux : Jess a mystérieusement disparu…

Une pile de vêtements repose au bord de la voie ferrée. Un tissu bleu clair - une chemise, j'imagine - entortillé dans quelque chose d'un blanc sale. Ce sont probablement des vieux habits à jeter échappés d'un paquet balancé dans le petit bois miteux un peu plus haut, près de la berge.

Ce que j’en pense : je crois que ce roman fut l’un des plus populaires de l’année 2016. J’ai vu sa couverture partout : sur les blogs, sur youtube, sur instagram et même sur les affiches de cinéma, Steven Spielberg ayant racheté les droits du livre pour l’adapter devant le grand écran.

 

Mesdames et Messieurs, bienvenus à bord de ce TGV n°3812 en direction de Londres King’s cross. Il desservira les gares de suspens city et thriller town. Un wagon bar est à votre disposition dans la voiture n°4 dans laquelle vous pourrez déguster toutes nos boissons alcoolisées. Nous vous souhaitons un agréable voyage en notre compagnie.

 

«La fille du train» est écrit sous la forme d’un journal à trois voix : Rachel, alcoolique et dépressive qui passe son temps dans les trains à mater un couple qu’elle ne connait pas, Anna l’ex maîtresse de l’ex-mari de Rachel devenue à présent son épouse légitime et qui a l’impression d’être en permanence épiée par Rachel, et enfin Megan, alias «Jess», blonde indécente qui se pavane sur son balcon en petite tenue légère et visiblement avec des hommes différents.

Ce qui fait la force de ce roman, ce sont ces personnages. Ils ont tous un côté clair-obscur que l’on découvre au fur et à mesure du roman et témoignent bien du fait que les apparences sont parfois trompeuses.

 

Je sais que beaucoup de lecteurs ont détesté le personnage de Rachel. Pas moi. Elle m’a fait plutôt de la peine. Cette femme est complètement déboussolée : son mari la trompe, il la quitte, il garde avec la maison qu’il occupe avec sa maitresse et elle perd son boulot. A sa place, j’aurai bien débouché un ou deux bouteilles de rouge pour me remonter le moral ! Et accessoirement rayé la voiture de la maitresse, juste comme ça, en passant..

 

Et cerise sur le Mon Chéri : le couple qu’elle affectionnait particulièrement part à vau l’eau. Jess se met d’un coup à tromper Jason et disparait mystérieusement quelques jours plus tard. Avouez qu’il y a de quoi péter un plomb, non ?

 

Vous l’aurez compris, le roman tourne autour de la disparition de Megan et de la découverte de son ravisseur, avec au passage, quelques squelettes cachés dans le placard pour chacun de nos personnages et révélés au fur et à mesure de la lecture.

 

A mon sens, ce livre un bon thriller psychologique. Le style est agréable à lire, on se prend assez vite au jeu de deviner qui est le coupable, mais je dois l’avouer, d’un niveau moyen. «La fille du train» me fait penser un peu au roman de Gillian Flynn «Les Apparences» mais en moins bon.

Cher lecteur,

Nous sommes tous des voyeurs. Les gens qui prennent le train tous les jours pour se rendre au travail sont les mêmes partout dans le monde : chaque matin et chaque soir, nous sommes installés sur notre siège, à lire le journal ou écouter de la musique ; nous observons d'un oeil absent les mêmes rues, les mêmes maisons et, de temps à autre, nous apercevons un éclair de la vie d'un inconnu. Alors on se tord le cou pour mieux voir.

Oui, nous sommes tous des voyeurs. Comment blâmer Rachel qui observe un couple à travers les vitres d’un train alors que nous-mêmes épions la vie des autres à travers nos écrans de télévision ou les réseaux sociaux.

 

Ce roman nous le confirme, les apparences sont trompeuses.. alors attention au matage !

 

Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

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A
beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. un enchantement. je reviendrai
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L
C'est un thriller original :)
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