Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans de Malala Yousafzai

Publié le par mademoisellechristelle

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Ce que dit la quatrième de couv’ : Lorsque les talibans ont pris le contrôle de la vallée du Swat, au Pakistan, une toute jeune fille a élevé la voix. Refusant l’ignorance à laquelle la condamnait le fanatisme, Malala Yousafzai résolut de se battre pour continuer d’aller à l’école. Son courage faillit lui coûter la vie.

 

Le 9 octobre 2012, alors qu’elle n’avait que quinze ans, elle fut grièvement blessée par un taliban dans un car scolaire. Cet attentat censé la faire taire n’a que renforcé sa conviction dans son combat, entamé dans sa vallée natale pour la conduire jusque dans l’enceinte des Nations unies. À seize ans à peine, Malala Yousafzai est la nouvelle incarnation mondiale de la protestation pacifique et la plus jeune candidate de l’histoire au prix Nobel de la paix.

 

Moi, Malala est le récit bouleversant d’une famille exilée à cause du terrorisme ; d’un père qui envers et contre tout a fondé des écoles ; de parents courageux qui, dans une société où les garçons sont rois, ont manifesté un amour immense à leur fille et l’ont encouragée à s’instruire, à écrire, à dénoncer l’insoutenable et à exiger, pour toutes et tous, l’accès au savoir.

A ma naissance, les gens de notre village s’apitoyèrent sur ma mère et personne ne félicita mon père. Je suis arrivée au moment où la nuit laisse place au jour et où la dernière étoile s’éteint, ce qui, pour nous autres Pachtounes, est de bon augure.

Ce que j’en pense : l’autobiographie de Malala est un des rares livres qui m’a tiré une larme (ou deux). Plongé dans son histoire, le lecteur n’est pas plongé dans le pathos, mais dans la vraie vie. Celle où les jeunes filles de 15 ans se font tirer dessus parce qu’elles se battent pour avoir le droit à l’éducation.

Ce beau visage symétrique, ce visage rayonnant n’est plus, elle a perdu son sourire et son rire. Les talibans ont été très cruels, ajouta-t-il. Ils lui ont volé son sourire. On peut donner à quelqu’un des yeux ou des poumons, mais on ne peut pas lui rendre son sourire.

Le récit de Malala commence par une description de son pays d’origine, le Swat, un district du Pakistan. Le Swat est une région extrêmement verdoyante et montagneuse où il fait bon vivre.. tout du moins, jusqu’à ce que les talibans s’en mêlent. Malala raconte comment ils ont peu à peu pénétré le territoire et les mentalités et comment ils ont interféré dans son univers de petite fille. D’abord isolé, le mouvement a pris de plus en plus d’ampleur en étant véhiculé par les medias (journaux et radios).

 

La famille Yousafzai a résisté à l’invasion des talibans dans la culture pakistanaise et le clamait haut et fort. Le père est propriétaire de plusieurs écoles dans le Swat et milite activement pour l’instruction des filles. Sous le pseudonyme « Gul Makai » Malala dénonce dès 2009 les violences des talibans qui brûlent les écoles près de chez elle. Elle est également interviewée par la presse et on la voit dans un documentaire. En 2011, elle reçoit le premier prix national de la jeunesse pour la paix du gouvernement pakistanais, des mains du Premier ministre Youssouf Raza Gilani.

Je suis « tombée en amour » du père de Malala car il me rappelle mon propre père qui a toujours souhaité une instruction pour ses enfants. Ziauddin Yousafzai a toujours tiré sa fille vers le haut en l’encourageant et en l’entourant d’un amour profond. Il a le courage de ses opinions malgré le contexte difficile et les traditions ancestrales. Il est prêt à mourir pour ses idées. Et pour cela, il a tout mon respect.

 

J’ai adoré l’idée des photos insérées au milieu du bouquin. En les regardant, j’avais l’impression d’être au plus proche de la famille Yousafzai et j’avais l’impression de partager leurs souffrances lors de l’hospitalisation de Malala.

 

Même si le livre met un peu de temps à démarrer, je l’ai adoré ! Je ne jugerai bien évidemment pas du contenu car je n’ai pas pour habitude de juger la vie des gens. Et pour le mot de la fin, je vais citer l’auteure : « Un enfant, un professeur, un livre, un crayon peuvent changer le monde » (Discours aux Nations Unies, 12 juillet 2013).

 

Ma note : 4/5

 

Publié dans Littérature

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A
très beau blog sur la littérature. un plaisir de me promener ici.
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M
Merci beaucoup ! Au plaisir de te lire !