La vie devant soi de Romain Gary

Publié le par mademoisellechristelle

 

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Histoire d'amour d'un petit garçon arabe pour une très vieille femme juive : Momo se débat contre les six étages que Madame Rosa ne veut plus monter et contre la vie parce que "ça ne pardonne pas" et parce qu'il n'est "pas nécessaire d'avoir des raisons pour avoir peur". Le petit garçon l'aidera à se cacher dans son "trou juif", elle n'ira pas mourir à l'hôpital et pourra ainsi bénéficier du droit sacré "des peuples à disposer d'eux-mêmes" qui n'est pas respecté par l'Ordre des médecins. Il lui tiendra compagnie jusqu'à ce qu'elle meure et même au-delà de la mort.

La première chose que je peux vous dire c’est qu’on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu’elle portait sur elle et seulement deux jambes, c’était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu’elle ne se plaignait pas d’autre part, car elle était également juive. Sa santé n’était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c’était une femme qui aurait mérité un ascenseur.

Ce que j’en pense : Bien qu'adepte des auteurs contemporains, je me suis dit qu'un petit classique de temps en temps ne pouvait pas me faire de mal. Je me suis donc lancée dans la lecture de mon premier roman de Romain Gary (euh... pardon... Émile Ajar), que l'on présente désormais comme un auteur classique et j'ai été plutôt conquise.

 

Conquise d'abord par l'ambiance du roman qui se déroule à Belleville, ce quartier multiculturel de Paris. On y entend des cris dans les rues, les enfants courent et jouent dehors, on y côtoie des immigrés, des prostituées, des proxénètes et tout le monde trouve cela parfaitement normal. J'ai été également conquise par l'écriture de Romain Gary qui fait s'exprimer Momo, le narrateur du roman.

Momo est un garçon d'environ 10 ans abandonné par sa mère prostituée et élevé par Madame Rosa, une ancienne prostituée juive, qui s'occupe des enfants que lui confient les prostituées du quartier. Madame Rosa est en fin de carrière et n'arrive plus à monter les six étages pour rentrer chez elle. Entre eux, un lien particulier va se nouer. Comme un fils veille sur sa mère, Momo veillera sur Madame Rosa jusqu'à ce que la mort les sépare.

 

Il y a beaucoup de tendresse et de poésie dans ce roman. Romain Gary utilise un ton d'enfant faussement naïf, ce qui rend le personnage de Momo très attachant. Je trouve que cette histoire de solidarité et de bons sentiments met du baume à l’âme en ces temps où chacun vit sa vie égoïstement. Cette lecture vous donnera pour sûr l'envie de sourire : "La vie devant soi" est un roman qui parle d'amour, de famille, de maladie, de la mort : bref, de la vie quoi...

 

Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

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