Né d'aucune femme de Franck Bouysse

Ce que dit la quatrième de couv’ : « Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile ». - Et alors, qu'y-a-t-il d'extraordinaire à cela ? Demandais-je. - Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés. - De quoi parlez-vous ? - Les cahiers... Ceux de Rose. Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquelles elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Il se trouvait quelque part plus loin que les aiguilles de ma montre. Cela n’a pas encore eu lieu. Il ne sait rien du trouble. Ce sont des odeurs de printemps suspendues dans l’air frais du matin, des odeurs d’abord, toujours, des odeurs maculées de couleurs, en dégradé de vert, en anarchie florale confinant à l’explosion. Puis il y a les sons, les bruits, les cris, qui expriment, divulguent, agitent, déglinguent.
Ce que j’en pense : certes, j’arrive après tout le monde.... mais je ne regrette absolument pas ! « Né d’aucune femme » fut une lecture intense, parfois dure, mais toujours captivante.
Rose est l’ainée d’une famille paysanne de quatre filles. Comme une fille ne rapporte pas d’argent, son père décide de la vendre au propriétaire du domaine des forges. Une fois sur place, Rose est traitée comme une moins que rien, condamnée à servir un homme pervers et sa mère diabolique. Très vite, Rose découvrira à ses dépens que cette famille cache un bien sinistre secret…
J’ai toujours aimé lire les destins de femmes hors du commun. Celui de Rose est un véritable calvaire mais elle se montrera toujours digne, courageuse et ne s’avouera jamais vaincue. J’ai beaucoup aimé ce personnage.
Franck Bouysse nous entraine sur des chemins sombres pour nous montrer ce qu’il peut y avoir de pire chez l’homme. C’est un roman assez « noir » avec une histoire très manichéenne, un peu à la manière d’un conte, avec des gentils très gentils, des méchants très méchants, des pauvres et des riches. C’est d’ailleurs tellement noir que j’ai vraiment besoin que la prochaine lecture soit un peu plus légère histoire de remonter jusqu’à la lumière !
Le style de l’auteur est vraiment très bon : on est tout de suite happé par le destin de cette pauvre petite créature qu’est Rose et je me suis fait avoir plusieurs fois par les rebondissements que je n’ai pas vu venir.
Seule déception : la fin du roman que j’ai trouvé un peu évidente. J’aurais aimé un ultime twist final.
Ce roman est un véritable « page turner » dont il est difficilement possible de se détacher une fois commencé, je ne peux que vous le recommander !
Ma note : 3,75/5
/https%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FKdyv4bLPBMA%2Fhqdefault.jpg)
L'intensité de " Né d'aucune femme " de Franck Bouysse
Franck Bouysse vient présenter " Né d'aucune femme " (Ed. La Manufacture de livre). Dans ce roman, le lecteur découvre la vie de Rose, qui vient tout juste de mourir. Grâce à la lecture des ca...