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J'ai un nom de Chanel Miller
Publié le
par mademoisellechristelle
Ce que dit la quatrième de couv' : Le 17 janvier 2015, Chanel et sa sœur assistent à une fête sur le campus de Stanford. Quelques heures plus tard, Chanel se réveille dans une chambre d'hôpital : on lui explique qu'elle a sans doute été violée – ce que de pénibles examens confirment. Son agresseur présumé, Brock Turner, est un athlète prometteur soutenu par ses parents et dont la ligne de défense ne variera pas : la victime était consentante. Ce " bon garçon ", " d'excellente réputation ", essaiera même de le lui faire admettre. Devant les preuves certaines il est pourtant reconnu coupable mais, au nom de " conséquences collatérales négatives ", uniquement condamné à six mois de prison. Lors du verdict, Chanel, jusque-là sidérée et mutique, lit une déclaration qui restera dans les mémoires et contribuera à faire changer la loi californienne. Ce récit, qui questionne lourdement un système pénal conçu pour protéger les plus forts, marque surtout par le courage de la victime qui, grâce à lui, réussit à se réapproprier son identité. Entrelaçant douleur, résilience et humour, il est en passe de devenir un classique moderne.
Ce que j'en pense : Coup de poing
En 2015, Chanel accompagne sa petite sœur à une fête étudiante sur le campus de l'université de Stanford. Chanel s'alcoolise, fait la fête, danse sur les tables. Puis c'est le trou noir. Elle se réveille le lendemain à l'hôpital où on lui apprend qu'elle a été victime d'un viol la veille, ce qui est confirmé par des examens médicaux.
Son agresseur présumé, Brock Turner, est un athlète prometteur soutenu par ses parents et dont la ligne de défense ne variera pas : la victime était consentante.
La machine judiciaire va ensuite se mettre en route et Chanel et sa famille vont devoir faire face à la médiatisation de cette affaire et de toutes les conséquences qui en découlent. Lors du verdict, Chanel, jusque-là sidérée et mutique, lit une déclaration qui restera dans les mémoires et contribuera à faire changer la loi californienne.
J'ai pris ce témoignage comme un coup de poing en pleine face. Puissant. Bouleversant. Nécessaire. Courageux. Reflet de notre époque.
Au cœur de cette histoire : la question du consentement puisque Chanel était inconsciente pendant son agression alors que son agresseur prétend non seulement le contraire, mais surtout qu'elle était consentante (!).
Le système judiciaire américain est également largement remis en question car il semble être du côté du plus fort (et non de la victime), malgré la gravité de l'accusation. A la fin du roman, la déclaration de Chanel a transpercé mon cœur et j'ai eu du mal à retenir mes larmes. Chanel est une jeune femme que j'admire, qui a fait preuve d'un immense courage et d'une immense résilience pour traverser cette épreuve.
A noter : cette histoire a inspiré le roman "Les choses humaines" de Karine Tuil (lecture que j'avais également adorée).