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La mésange et l’ogresse, d’Harold Cobert

Publié le par mademoisellechristelle

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Ce que dit la quatrième de couv’ : « Ce que je vais vous raconter ne s’invente pas. »

 

22 juin 2004. Après un an d’interrogatoires, Monique Fourniret révèle une partie du parcours criminel de son mari, « l’Ogre des Ardennes ». Il sera condamné à la perpétuité. Celle que Michel Fourniret surnomme sa « mésange » reste un mystère : victime ou complice ? Instrument ou inspiratrice ? Mésange ou ogresse ? En faisant résonner la voix de Monique Fourniret jusqu’aux tréfonds de la folie, la traque de ces deux monstres révèle un diabolique face à face avec les enquêteurs.

26 juin 2003. Ciney (Belgique). 15h03. 24°C (température ressentie 21° C). Ciel dégagé, légers passages nuages, rafales de vent de 25km/h.

Louise Lemaire, treize ans, rentre à pied chez elle. Cartable sur le dos, débardeur rose clair, pantalon noirs et baskets, elle s’engage dans une rue à quelques pâtés de maison de la gare.

Une camionnette blanche freine à sa hauteur.

Ce que j’en pense : Chère Monique Fourniret,

 

Vous avez été et vous resterez toujours un grand mystère pour moi. Je devais avoir environ 25 ans lorsque j’ai entendu parler de vous pour la première fois dans les journaux, au moment de l’ouverture de votre procès.

 

Et franchement, ce que j’ai appris a failli me faire tomber de ma chaise… Vous, une mère de famille par trois fois, vous avez aidé votre ex-mari Michel à enlever, séquestrer, violer puis tuer des jeunes filles dans le seul but d’assouvir son désir de trouver le mythe de la virginité ?! Et vous poussiez même le vice jusqu’à parfois « préparer » (comprendre : laver) ces jeunes filles avant de les « offrir » à votre ex-mari tel un agneau qu’on prépare et qu’on emmène ensuite à l’abattoir ?... Mais qu’est-ce donc que ce cérémonial macabre ?

 

Quand je pense à ces jeunes filles qui, voyant une femme, qui plus est mère de famille, avaient confiance en vous sans se douter du funeste sort qui les attendait… Et quand vous les ameniez à votre domicile, n’avez-vous pas entendu leurs cris, n’avez-vous pas entendu leur peine, avez-vous été insensible à ce point à leurs larmes ? Car oui, elles ont hurlé, supplié même… alors pourquoi n’avez-vous pas bougé ?

 

Votre ex-mari Michel est un malade, un psychopathe qui a besoin de soins. Mais vous, vous qui semblez saine d’esprit… pourquoi ? Aviez-vous conscience de vos actes ? Aviez-vous conscience de la souffrance que vous avez engendrée chez autrui ? Cette souffrance vient-elle vous hanter la nuit ? Et cet aveu aux policiers, après un an d’interrogatoires, signifie-t-il que vous regrettez ce que vous avez fait ?

 

Même après avoir lu le livre d’Harold Cobert, je ne comprends toujours pas. Pourtant, l’auteur a brillamment réussi un exercice de style périlleux : rentrer dans la tête de Monique Fourniret et comprendre ce qui s’est passé pendant les faits. Etes-vous mésange ? Etes-vous ogresse ? Vous qui avez selon les tests un QI plus élevé que celui de votre ex-mari, je m’interroge : qui était la victime, qui était le bourreau ?

 

Aujourd’hui, je n’ai toujours pas de réponses à mes questions et je ne sais même pas s’il y en a. Peut-être qu’il n’y a pas d’explications à tout cela. Peut-être que je ne comprendrai jamais. Mais si j’avais un souhait ça serait : plus jamais ça.

 

Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

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Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n'en as qu'une de Raphaëlle Giordano

Publié le par mademoisellechristelle

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Ce que dit la quatrième de couv’ :

« - Vous souffrez probablement d’une forme de routinite aiguë.

- Une quoi ? »

 

Camille, trente-huit ans et quart, a tout, semble-t-il, pour être heureuse. Alors pourquoi a-t-elle l'impression que le bonheur lui a glissé entre les doigts? Tout ce qu'elle veut, c'est retrouver le chemin de la joie et de l'épanouissement. Quand Claude, routinologue, lui propose un accompagnement original pour l'y aider, elle n'hésite pas longtemps: elle fonce. À travers des expériences étonnantes, créatives et riches de sens, elle va, pas à pas, transformer sa vie et repartir à la conquête de ses rêves...

Les gouttes, de plus en plus grosses, s’écrasaient sur mon pare-brise. Les essuies glace grinçaient et moi, les mains crispées sur le volant, je grinçais tout autant intérieurement… Bientôt, les trombes d’eau furent telles que, d’instinct, je levai le pied. Il ne manquerait plus que j’aie un accident ! Les éléments avaient-ils décidé de se liguer contre moi ?

Ce que j’en pense : sur la couverture, il est écrit que c’est le livre qui a rendu des milliers de gens heureux. Et franchement, après avoir lu le troisième tome de Vernon Subutex, il me fallait une bonne grosse dose de positivité. Alors, je me suis dit que ce livre était par-fait.

 

Malheureusement, « Ta seconde vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une seule » n’a pas été un coup de cœur. J’ai trouvé sa lecture agréable, mais je n’ai pas eu la petite étincelle. D’abord, parce que j’ai trouvé que les clés que donne Claude, le routinologue, à Camille, pour lâcher prise, sont un peu trop évidentes. Je n’ai pas eu la sensation d’avoir « appris quelque chose » en lisant ce roman et j’en ressors un peu déçue. Ainsi, je ne suis pas surprise d’apprendre que pour avancer il faut « couper les élastiques du passé » ou qu’il faut faire éclater son sourire intérieur pour retrouver la sérénité.

Ensuite, j’ai trouvé que Camille réussissait un peu trop bien et un peu trop vite les exercices proposés par Claude. Dans la réalité, je ne suis sûre que tout le monde soit aussi imaginatif ou aussi ouvert d’esprit que l’est Camille quand elle fait ses exercices et réussisse tout du premier coup. Ainsi, un être humain lambda s’y serait peut être pris à plusieurs reprises pour exceller dans l’art de la modélisation (s’inspirer de ses modèles pour créer son propre modèle de réussite).

 

On comprend alors que l’histoire n’est qu’un prétexte utilisé par l’auteure pour proposer au lecteur des clés en matière de développement personnel. En somme, Raphaelle Giordano nous apprend à être heureux avec des choses simples de la vie. Le concept est assez malin et surtout pédagogique.

 

Cependant, j’ai eu beaucoup de mal à m’identifier à Camille alors que je suis censée pouvoir me mettre à sa place et recevoir des conseils pour trouver le bonheur. J’ai trouvé son personnage et les conseils qu’elle reçoit un peu « cliché » et je ne suis pas parvenue à pénétrer dans le monde merveilleux de l’auteure.

 

Malgré tout, j’ai trouvé que cette lecture mettait du baume au cœur en ces temps bien tristes où beaucoup de gens sont sujets à des dépressions. A mon sens, il s’agit d’un ouvrage à mettre dans la catégorie « pansements ». Et franchement, il n’y a vraiment pas de mal à se faire du bien…

 

Ma note : 3,75/5

Publié dans Littérature

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Mon moi de septembre

Publié le par mademoisellechristelle

Sieste/Suédine/Brunch/Comédie musicale/Working girl/Home sweet home/Virus/Sourire/Petits plats en équilibre

Publié dans Moi après moi

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Vernon Subutex 3 de Virginie Despentes

Publié le par mademoisellechristelle

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Ce que dit la quatrième de couv’ : rien

La gare de Bordeaux est en rénovation, une forêt de tréteaux lui remplit le ventre. Sur le quai, un gamin fait les cent pas en fumant clope sur clope, il porte des baskets sans chaussettes, dont il écrase le talon, comme si c’étaient des espadrilles. Il jette des coups d’œil hostiles à travers les vitres. On dirait qu’il attend que quelqu’un moufte pour sauter dans le train et lui coller des beignes.

Ce que j’en pense : avec ce troisième tome s’achève la trilogie de Virginie Despentes, basée autour d’un personnage mystique : Vernon Subutex.

 

Si j’avais adoré le premier, moins aimé le second, je n'ai pas vraiment accroché au dernier même si, finalement, il bouclait bien la boucle. On retrouve Vernon Subutex qui n'est plus SDF cette fois-ci mais qui est devenu malgré lui une sorte de gourou musical. Autour de lui, gravite une myriade de personnages (il est d'ailleurs très difficile de s'y retrouver parfois) qui organisent des "convergences". Ces convergences sont de grands rassemblements au cours desquels les participants entrent dans un état de transe uniquement en écoutant la musique diffusée par le DJ, Vernon Subutex. 

 

Toujours dans la continuité des deux autres tomes, Virginie Despentes dresse le portrait d'une société bien sombre, une comédie humaine qui ferait jalouser Balzac. On y trouve des thèmes chers à l'auteure, (drogue, alcool, violences…), un univers cash, plutôt trash mais en même temps une certaine humanité, ce qui est assez paradoxal.

On sent que les attentats du 13 novembre ont profondément marqué l’auteure car elle y fait beaucoup allusion dans le roman et ils vont même être déterminants pour l'intrigue.

 

"Vernon Subutex 3" : on aime ou on n’aime pas. Je n'ai pas aimé. Pas grave. Ça ne m’empêchera pas de continuer à lire Despentes.

 

Ma note : 2/5

Publié dans Littérature

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