Les fureurs invisibles du cœur de John Boyne

Ce que dit la quatrième de couv’ : Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Bien longtemps avant que nous ne sachions qu’il était le père de deux enfants de deux femmes différentes, l’une à Drimoleague et l’autre à Clonakilty, le père James Monroe, devant l’autel de l’église Notre-Dame de l’Etoile de la mer, dans la paroisse de Goleen, à l’ouest de Cork, accusa ma mère d’être une putain.
Ce que j’en pense : Mais quelle lecture, mes amis ! Ce livre est un vrai coup de cœur ! Et bizarrement, j'ai l'impression qu'il est passé presque inaperçu lors de sa sortie...
Les fureurs invisibles du cœur se déroule en Irlande et raconte l'histoire de Cyril, de sa naissance dans les années 1940 à sa mort dans les années 2000. Cyril comprit depuis son jeune âge qu'il était homosexuel. Pas de bol, parce que l'Irlande n'était pas vraiment un pays "gay friendly" à l'époque. La mère biologique de Cyril était âgée de 16 ans lorsqu'elle a accouché et ne pouvant s'occuper de son enfant, elle l'a confié à une sœur rédemptoriste. Cyril sera placé dans une famille adoptive dans laquelle ni son père, ni sa mère adoptifs ne lui manifesteront affection ou intérêt, sans le maltraiter pour autant (pas de bol quand même).
C'est dans cet univers que Cyril va évoluer et nous raconter le puritanisme, la perception de l'homosexualité des années 50 à nos jours (croyez-moi, il ne faisait pas bon être homosexuel parfois), les débuts du Sida, la légalisation du mariage gay mais il va aussi parler de l'amitié, de l'amour, de la quête de soi, et de la tolérance, bien évidemment. A la lecture de ce roman, j'ai été à la fois mélancolique, en colère, amusée par le cynisme de l'auteur et j'ai même versé une larme (ou deux). Les personnages qui composent le roman sont terriblement attachants. On est immédiatement happé par l'histoire de ce livre qui devient vite un page turner.
C'est une réussite, une vraie pépite littéraire ! Bravo !
Ma note : 4/5
