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La chambre des merveilles de Julien Sandrel

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Louis a 12 ans. Ce matin, alors qu’il veut confier à sa mère, Thelma, qu’il est amoureux pour la première fois, il voit bien qu’elle pense à autre chose, à son travail sûrement. Alors il part, fâché et déçu, avec son skate, et traverse la rue à fond. Un camion le percute de plein fouet.

 

Le pronostic est sombre. Dans quatre semaines, s’il n’y a pas d’amélioration, il faudra débrancher le respirateur de Louis. En rentrant de l’hôpital, désespérée, Thelma trouve un carnet sous le matelas de son fils. À l’intérieur, il a dressé la liste de toutes ses « merveilles », c’est-à-dire les expériences qu’il aimerait vivre au cours de sa vie.

Thelma prend une décision : page après page, ces merveilles, elle va les accomplir à sa place. Si Louis entend ses aventures, il verra combien la vie est belle. Peut–être que ça l’aidera à revenir. Et si dans quatre semaines Louis doit mourir, à travers elle il aura vécu la vie dont il rêvait.

 

Mais il n’est pas si facile de vivre les rêves d’un ado, quand on a presque quarante ans…

10h32

- Louis, c’est l’heure ! Allez, je ne le répète plus, s’il te plait lève-toi et habille-toi, on va être à la bourre, il est déjà 9h20.

C’est à peu près comme ça qu’a commencé ce qui allait devenir la pire journée de toute mon existence.

Ce que j’en pense : Thelma occupe un poste de Directrice marketing dans les cosmétiques et est très absorbée par son travail, au détriment de son fils Louis, 12 ans, avec qui elle vit seule. Louis sait bien que sa mère l'aime mais il ne comprend pas pourquoi elle passe autant de temps dans un job qui ne la rend pas épanouie.  Et il comprend encore moins sa mère lorsqu'il essaie, dans un élan d'espoir, de s'ouvrir à elle sur ses premiers émois amoureux, mais qu'elle préfère prendre un appel de son boss. Vexé, Louis s'élance dans la rue sur son skate board sous le regard distrait de sa mère.

 

10h32. C'est l'heure à laquelle le téléphone, la montre et la vie de Thelma se brisent. C'est l'heure à laquelle Louis se fera renverser par un camion en pleine rue. La vie ne sera plus jamais comme avant. Louis est dans le coma, son pronostic vital est engagé, les séquelles pourraient être irréversibles. Cet événement, c'est le choc dont Thelma avait besoin pour réaliser qu'elle était passée à côté de l'essentiel : sa vie, son fils. Abattue, Thelma trouve dans la chambre de Louis son "carnet des merveilles" : un cahier dans lequel il note tous ses rêves les plus fous (comme aller au Japon ou de toucher les seins de sa prof de maths). Thelma décide alors de réaliser les rêves de son fils, de les filmer et de les lui montrer sur son lit d'hôpital car elle espère le faire réagir et le faire sortir du coma.

 

J'attendais beaucoup de ce livre dont je lis les éloges depuis quelques temps sur Instagram. Malheureusement, j'ai un avis plutôt mitigé.

 

Compte tenu du thème de ce livre, je préparais déjà la boite de mouchoirs pour la pleurnichette que je suis. Le problème, c'est que je ne l'ai pas utilisée... L'écriture de Julien Sandrel est vraiment très agréable à lire et l'histoire ne peut que vous toucher en plein cœur. Toutefois, j'ai trouvé certains rebondissements un peu trop "évidents" et "attendus" et je ne me suis pas toujours laissée surprendre. De plus, j'ai été un peu peiné que ce soit Thelma qui vive les rêves de Louis à sa place, même si je comprends tout à fait l'intention de base... En somme, je suis un peu restée sur ma faim. Peut-être en attendais-je trop, tout simplement...

 

Ma note : 2,5/5

 

Publié dans Littérature

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Ciao bella de Serena Giuliano

Publié le par mademoisellechristelle

 

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : « J’ai peur du chiffre quatre. C’est une superstition très répandue en Asie. Le rêve ! Enfin des gens qui me comprennent ! Je devrais peut-être déménager…

 

– Vous avez beaucoup d’autres phobies ?

– Vous avez combien d’années devant vous ? »Anna a peur – de la foule, du bruit, de rouler sur l’autoroute, ou encore des pommes de terre qui ont germé… Et elle est enceinte de son deuxième enfant. Pour affronter cette nouvelle grossesse, elle décide d’aller voir une psy.

 

Au fil des séances, Anna livre avec beaucoup d’humour des morceaux de vie. L’occasion aussi, pour elle, de replonger dans le pays de son enfance, l’Italie, auquel elle a été arrachée petite ainsi qu’à sa nonna chérie. C’est toute son histoire familiale qui se réécrit alors sous nos yeux…

À quel point l’enfance détermine-t-elle une vie d’adulte ? Peut-on pardonner l’impardonnable ? Comment dépasser ses peurs pour avancer vers un avenir meilleur ?

 

Attention, la lecture de Ciao Bella pourrait avoir des conséquences irréversibles : parler avec les mains, écouter avec le cœur, rire de tout (et surtout de soi), ou devenir accro aux pasta al dente.

 

Fudicia

6 août

Je suis très perturbée par cette nouvelle grossesse : je fais des cauchemars, des crises de panique incontrôlables ; j’ai des idées noires. J’en arrive à espérer que cet enfant quitte mon corps. Je l’ai pourtant vraiment désiré.

- Hum, hum, continuez…
- Est-ce que vous êtes une psy du genre à juste faire « hum, hum », ou vous avez un vocabulaire plus riche que la plupart de vos confrères que j’ai déjà pu rencontrer, et qui ne m’ont jamais revue ensuite ?

Ce que j’en pense : ALERTE AU COUP DE CŒUR ! Non, en fait, c'est un battement de cœur que je ressens pour ce livre et son auteure. Ciao bella c'est l'histoire d'Anna, une jeune maman trentenaire enceinte de son deuxième enfant qui va se confier à son psy car elle est pétrie d'angoisses : elle a peur de la foule, de rouler sur l'autoroute, du chiffre 4, des pommes de terre qui ont germé, d'attraper le cancer de la peau à cause du soleil, de se noyer en nageant dans la Méditerranée, mais elle a également peur de perdre les gens qu'elle aime, peur de contrarier son entourage et peur d'être heureuse parce qu'elle pense que le bonheur ne dure pas.

 

Au fur et à mesure de ses séances chez la psy, nous allons apprendre à connaitre Anna : son enfance en Italie, sa mère, sa nonna (j'ai adoré ce personnage), son mari, ses enfants, son job etc... Pour dédramatiser certaines angoisses, Anna se lance dans l'écriture d'un blog dans lequel elle va raconter sa vie de maman et de femme. Et là commence une nouvelle aventure qui va la mener là où elle ne pensait jamais aller...

 

La plume de Serena Giuliano est génialissime : on pleure autant qu'on rit, on est ému, on a envie de la serrer dans nos bras, d'aller à Naples, de manger des pâtes et de trinquer avec elle au Limoncello. Ce livre, c'est comme une copine que j'écoute parler. Parce qu'Anna, c'est un peu de toi et moi, un peu de nous toutes. C'est une jeune femme qui vit dans l'ère du temps, drôle, avec de la répartie et avec les mêmes références que nous ! J'ai d'ailleurs tellement aimé ce livre que je ralentissais parfois ma lecture pour rester un peu plus longtemps aux côtés d'Anna 🙂

 

Alors, arrêtez tout et foncez lire Ciao bella ! Cazzo, que ce livre fait du bien !

Ma note : 4,75/5

 

Publié dans Littérature

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La salle de bal d'Anna Hope

Publié le par mademoisellechristelle

 

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Lors de l’hiver 1911, Ella Fay est internée à l’asile de Sharston, dans le Yorkshire, pour avoir brisé une vitre de la filature où elle travaillait depuis l’enfance. Révoltée puis résignée, elle participe chaque vendredi au bal des pensionnaires, unique moment où hommes et femmes sont réunis. Elle y rencontre John, un Irlandais mélancolique.

 

Tous deux dansent, toujours plus fébriles et plus épris. A la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades, dont les conséquences pourraient être désastreuses pour Ella et John.

 

Après Le chagrin des vivants, Anna Hope transforme à nouveau une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse.

 

Ella

« Tu vas te calmer, oui ? résonnait la voix de l’homme. Tu vas te calmer, oui ? »
Elle émit un son. C’aurait pu être oui. C’aurait pu être non, qu’importe, on lui retira brusquement la couverture de la tête et elle aspira l’air avidement.
Une salle voûtée se déployait devant elle, éclairée par des lampes. Le sifflement ténu du gaz. Des plantes partout, et l’odeur du savon au crésol. Par terre des carreaux qui partaient dans toutes les directions, astiqués à fond, certains en forme de fleurs, mais les fleurs étaient noires. Comprenant qu’il ne s’agissait pas là d’un poste de police, elle se mit à crier, terrorisée, jusqu’à ce qu’une jeune femme en uniforme surgisse de l’obscurité et la gifle.

Ce que j’en pense : J'ai eu beau faire tourbillonner les pages, tenter de faire swinguer les mots entre eux,  j'ai même parfois tout envoyé valsé : rien n'y a fait... Je suis restée à l'extérieur de la salle de bal... Malheureusement, je n'ai accroché ni à l'histoire, ni aux personnages. Je suis vraiment déçue car quasiment tous ses lecteurs ont adoré ce livre.

 

Peut-être tout simplement n'était-ce pas le bon moment pour moi de lire ce livre car la lecture dépend aussi de l'état d'esprit du lecteur. Et comme mon esprit est perturbé en ce moment, l'histoire d'un asile psychiatrique n'était peut-être pas le bon choix. Cela dit, s'il y a bien une leçon que j'ai retenue de ce livre, c'est que le fou n'est pas forcément celui qu'on croit...

 

Tant pis ! Next !

Ma note : 1,5/5

Publié dans Littérature

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