Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Fille de Camille Laurens

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Laurence Barraqué grandit avec sa sœur dans les années 1960 à Rouen.

"Vous avez des enfants? demande-t-on à son père. – Non, j’ai deux filles", répond-il.

Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c’est toujours mieux qu’une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?

L’écriture de Camille Laurens atteint ici une maîtrise exceptionnelle qui restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l’importance des mots dans la construction d’une vie.

FILLE, nom féminin
1. Personne de sexe féminin considérée par rapport à son père, à sa mère.
2. Enfant de sexe féminin.
3. (Vieilli.) Femme non mariée.
4. Prostituée.

Ce que j’en pense : Etre fille, c'est ne pas être un garçon...

L'histoire en bref : Laurence Barraqué est née dans les années 1960 à Rouen. Très tôt elle comprend, à travers le langage et l'éducation de ses parents, que la position des filles est inférieure à celles des garçons. Cette pensée va se prolonger au fur et à mesure où la petite fille va finalement devenir une femme. Puis Laurence va devenir mère d'une fille à son tour dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?

Dans son roman, l'auteure met en lumière, de manière très intelligente, le rapport d'inégalité existant dans la société entre les femmes et les hommes. Ce déséquilibre existe dans le langage dès la naissance. "Une fille, c'est bien aussi".

Il est également dans le langage des parents de Laurence : "Vous avez des enfants ? demande le monsieur. — Non, dit mon père. J’ai deux filles."

Très vite, la petite Laurence comprend la position de la femme dans la société et ce que la société attend d'elle : "L’équivalent de la virginité pour la fille, chez le garçon c’est l’expérience. La valeur est inversement proportionnelle dans un couple : elle ignare, lui savant, c’est le principe."

J'ai vraiment trouvé la vision de l'auteure très intéressante et parfois même très juste sur la condition de la femme. Le fait que la position d'infériorité se soit glissée dans le langage ou les expressions courantes, dans les comportements et même dans la culture (relisons les paroles de certaines chansons), sans que cela ne choque personne est tout de même incroyable ! Certains passages sont très percutants !

Heureusement, les mentalités ont changé aujourd'hui même s'il subsiste de nombreuses inégalités entre les femmes et les hommes à travers le monde. Le combat continue !

Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Fermer les yeux d'Antoine Renand

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Un enquêteur à la retraite, hanté par une erreur qu’il estime avoir commise quinze ans plus tôt.

Un jeune auteur, considéré comme le plus grand spécialiste français des tueurs en série.

Une brillante avocate, dévouée à la défense d’un homme victime, selon elle, d’une effroyable injustice.

Ensemble, ils devront débusquer le plus insaisissable des prédateurs.

Lorsque Justine ouvrit les yeux, une lumière vive filtrait par les volets de sa chambre. Il devait être au moins dix heures. Aucun son, aucune voix ne lui parvenait ; l’étage semblait désert. Sa mère était certainement descendue au café-restaurant afin d’aider son père pour le service.

Ce que j’en pense : Après avoir lu "l'empathie" (un des meilleurs polars que j'ai lus), j'ai décidé de lire le deuxième roman d'Antoine Renand et il est vraiment excellent !

L'histoire en bref : en 2005, une petite fille est violée et assassinée. Le gendarme Tassi, en charge de l'enquête, arrête un jeune homme "un peu simplet" et lui fait avouer le viol et le meurtre de la petite fille. Quinze ans plus tard, Tassi est à la retraite mais un meurtre présentant de nombreuses similitudes le fait reprendre du service. Aurait-il arrêté la mauvaise personne quinze auparavant ? Aidé d'un jeune auteur et d'une brillante avocate, il pourrait bien mettre en lumière une énorme erreur judiciaire.

J'ai dévoré ce roman ! Le rythme est très soutenu, difficile de le lâcher une fois ouvert ! Les personnages sont plutôt bien travaillés notamment le serial killer dont les agissements font froids dans le dos. J'ai d'ailleurs fait l'erreur de lire cette histoire la nuit, ce qui m'a valu de ne dormir que d'un œil (au cas où le serial killer du roman s'infiltrerait chez moi pour me faire subir le même sort qu'à ses victimes).

Et cette fin !!! Elle est tout simplement incroyable !

Voilà un thriller efficace que je vous recommande les yeux fermés !

Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Les possibles de Virginie Grimaldi

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.

Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.

Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.

Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.

Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.

Mon père s’appelle Jean, et c’est la seule chose qu’il fait comme les autres.
Enfant, j’idolâtrais ce papa haut en couleur, qui chantait à tue-tête au volant et nous servait un petit-déjeuner au dîner. C’est dans ses bras que je me réfugiais, sur son dos que j’attaquais les dragons, c’est à lui que je dédiais mes dessins, pour lui que je récitais des poèmes.
Adolescente, j’avais honte de ce père pas dans le rang, avec ses cheveux longs, ses shorts en jean et sa dégaine de pré pubère, qui venait me chercher au collège à mobylette et parlait à mes potes comme si c’étaient les siens. C’est à son nez que je claquais la porte, sur lui que je criais, c’est à lui que je reprochais mes mauvaises notes, mon mal être, mes échecs.

Ce que j’en pense : Soyons clairs : j'ai pleuré....

J'ai pleuré à la fin et j'ai pleuré parce qu'un passage m'a touché en plein cœur. Et il est là, le talent de Virginie Grimaldi : elle arrive toujours à s'emparer de sujets qui touchent les gens universellement, avec des personnages simples et qui nous ressemblent, et d'en faire un livre qui vous prend aux tripes.

L'histoire en bref : Suite à l'incendie accidentel de sa maison, le père de Juliane vient s'installer chez elle. Pour celle qui aime son quotidien bien rangé, la cohabitation n'est pas facile. Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin. Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.

Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves. Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.

Beaucoup de thèmes sont abordés. Il y a bien sûr la maladie mais aussi la relation parent/enfant, la tolérance face à la différence, la famille etc...  Les personnages sont attachants, l'écriture est tellement authentique que je me demande s'il n'y a pas une  partie autobiographique dans ce roman.

C'est un vrai coup de cœur Merci Virginie Grimaldi

Ma note : 4,5/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Archives