Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Né sous une bonne étoile d'Aurélie Valognes

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'A l'école, il y a les bons élèves modèles... et il y a Gustave.
Depuis son radiateur au fond de la salle, cet éternel rêveur scrute avec curiosité les oiseaux dans la cour ou les aiguilles de la pendule qui prennent un malin plaisir à ralentir chaque jour. Il aimerait rapporter des notes presque parfaites à sa mère, mais ce sont surtout les convocations du directeur qu'il collectionne pendant les cours. Pourtant, Gustave travaille avec acharnement durant tous les soirs. II passe plus de temps sur ses devoirs que la plupart de ses camarades, mais contrairement à Joséphine, sa grande sœur pimbêche et première de classe, cela ne rentre pas dans l'ordre. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant.
Parfois, il suffit d'un rien pour qu'une vie bascule du bon côté... Un roman universel, vibrant d'humour croustillant et d'émotion constante.

Ce que j'en pense : Méga coup de cœur intergalactique <3 

Gustave (surnommé Gus-Gus) est un petit garçon doux et rêveur. Lorsqu'il fait sa rentrée scolaire pour la première fois à l'école primaire, il se retrouve en difficulté : si Gustave est doté d'une belle intelligence émotionnelle, il n'a pas l'intelligence dite "scolaire" que l'on attend de lui. Difficile de rivaliser avec sa grande sœur Joséphine, toujours première de sa classe avec son caractère de pimbêche. Gustave, lui, ne souhaite qu'une chose : pouvoir rapporter des bonnes notes pour rendre fière sa maman qui l'aide beaucoup à faire ses devoirs après son travail. Malgré tout le temps passé et l'acharnement de Gustave, les résultats ne sont pas là et les notes de Gustave ne décollent pas. Pire, certains professeurs commencent à le prendre en grippe et à le croire fainéant. Une jolie rencontre, comme un coup de pouce du destin, pourrait bien changer la vie de Gustave.
 
J'ai été extrêmement touchée par la sensibilité du petit Gustave. Comment rester indifférente face à ses souffrances de petit garçon dans un monde d'adultes étriqués dans leur rigidité et incapables de faire face à la différence ? 
 
Car oui, Gustave est différent. Il fait partie de cette minorité qu'on ne comprend pas, qu'on rejette et qu'on laisse au bord de la route parce qu'il ne rentre pas dans les cases. Et c'est là le sujet de ce roman. Comment faire quand on ne rentre pas dans les cases ? L'école peut être une source de souffrance pour de nombreux enfants qui se sentent différents : nombreux sont ceux qui vont grandir avec une mauvaise image d'eux à cause de cela.
Heureusement, Gustave aura la chance de croiser sur sa route une enseignante "pas comme les autres" dont les méthodes "ne rentrent pas dans les cases". C'est un bel hommage que rend Aurélie Valognes à ces enseignants qui mettent leur cœur et leur énergie à sauver ces enfants laissés sur le bord de la route. Cette histoire nous renvoie aussi à notre propre scolarité et à celles de ses enfants, lorsqu'ils sont confrontés aux jugements des maitres et des maitresses. C'est merveilleusement bien écrit et ça vous secoue pas mal !
 
Je souhaite à tous les enfants du monde de croiser la route d'une Mademoiselle Bergamote un jour !
 
Ma note : 4,5/5
 
 

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Les strates de Pénélope Bagieu

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' L'autrice de Culottées, Eisner Award 2019, livre ici son premier récit autobiographique, où histoires d'enfance et d'adolescence composent le portrait de l'adulte qu'elle est devenue.

Ce que j'en pense : Strate (n.f.) : Chacun des niveaux, des plans imaginaires qui, accumulés, superposés, sont constitutifs de quelque chose

Dans ce roman graphique, Pénélope Bagieu reprend plusieurs épisodes de son enfance et de son adolescence : son premier chat, sa première fois avec une gynéco, ses premiers chagrins d'amour etc.. Il s'agit de tous les évènements qui, superposés les uns aux autres, constituent la femme qu'elle est aujourd'hui, les strates de sa personnalité.
 
C'est frais, c'est drôle, touchant, parfois poétique. Pénélope Bagieu revient à l'intime et à elle-même. Vous passerez un très bon moment avec cette lecture.
 
Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Je cherche encore ton nom de Patricia Loison

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' À la question « Où êtes-vous née ? », Patricia Loison répondait toujours : « Je suis arrivée à l’aéroport d’Orly, en 1971. » Comme si tout ce qui précédait son adoption n’avait jamais existé. Il a fallu qu’un événement violent, intime, vienne ébranler sa vie pour réaliser que tout cela n’était que légende. Avant d’arriver, Patricia Loison était née de mère inconnue, à New Delhi. Et de cette première séparation, dormait la douleur trop longtemps niée d’avoir été abandonnée. Plus de quarante ans après les faits, Patricia Loison part donc, en fille autant qu’en journaliste, à la recherche de cette mère biologique, grande absente du récit familial. Où est-elle ? Pourquoi les Missionnaires de la Charité n’ont-elles pas gardé sa trace ? Comment retrouver ces femmes oubliées dont on accueillait les nouveau-nés sans poser suffisamment de questions ? Et surtout, quel est son nom ?
Un premier livre émouvant, autant récit des origines qu’enquête sur le double visage de l’adoption. Patricia Loison est journaliste. Elle vit au Japon, avec son mari et leurs deux filles.

 

J'aurais pu grandir sur les trottoirs de Delhi, comme ces fillettes aux mains tendues

Ce que j'en pense Patricia Loison est journaliste et animatrice sur France TV. Elle a été adoptée par une famille française peu après sa naissance. Elle a ensuite grandi en France et se considère comme normande sans jamais prendre conscience de ses origines indiennes. Si pendant plus de quarante ans, elle a préféré occulter ce qui s'est passé avant son arrivée en France, des évènements personnels vont l'amener brutalement à s'interroger sur ses origines. Patricia Loison est née de mère inconnue à New Delhi. Et de cette première séparation, dormait la douleur trop longtemps niée d'avoir été abandonnée.
Alors, lorsqu'elle a dû se rendre en Inde pour des raisons professionnelles, Patricia Loison ira à la rencontre des sœurs qui l'ont recueillie à sa naissance, à la recherche de sa mère biologique, et espèrera obtenir des réponses à des questions trop longtemps enfouies.

C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai découvert le récit de vie de Patricia Loison. J'ai toujours trouvé qu'il fallait beaucoup de courage pour raconter son histoire personnelle dans un livre et se mettre à nu devant ses lecteurs. Et face à cela, je ne peux qu'être admirative.

Patricia Loison nous livre son histoire en toute simplicité et en toute humilité. Et aussi en toute sincérité : alors qu'elle s'attendait à vivre une expérience incroyable avec musique déchirante en toile de fond lorsqu'elle a revu la sœur qui l'a recueillie, c'est un peu le flop ! Il n'y a pas la grande connexion comme dans les films qu'elle espérait tant. Mais c'est ok. C'est son histoire, son vécu et cela n'appartient qu'à elle.

Je vous recommande vivement cette très belle lecture qui nous offre un point de vue très intéressant sur l'adoption.

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Sarà perché ti amo de Serena Giuliano

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Cela fait dix ans que je rêve de lire ces mots. Bien sûr, ils arrivent trop tard. Beaucoup trop tard. Parce que la vie, ce n’est pas une meuf ponctuelle.


Juillet 2021. Deux couples d’amis se retrouvent à Procida, dans le sud de l’Italie. Alba, Valentin et leur bébé semblent former une famille heureuse. Mais, en plein post-partum, minée par ses nuits trop courtes, Alba ne sait plus bien qui elle est, ni ce qu’elle désire. D’autant que son ex choisit ce moment pour réapparaître sur l’île…


Gabrielle et Nino passent leurs premières vacances ensemble. Gabrielle croit avoir enfin trouvé le prince charmant : italien, charismatique, même si un brin autoritaire, Nino est celui qui devrait lui apporter la confiance dont elle manque cruellement.
Et si ce séjour agissait comme un déclic ? Et si chacun d’entre eux venait à douter de ses sentiments ?

Alba

De l'amour, je n'ai rien attendu.
C'est très certainement pour cela qu'il m'a apporté autant de bonheur.
Il a voulu m'épater, faire son intéressant.
"Regarde, regarde donc ce que je suis capable de te donner ! Regarde comme tu te sens plus belle, plus forte, plus vivante grâce à moi. REGARDE, JE TE DIS."
Et j'ai vu.
J'ai vu, senti, vibré.

Ce que j'en pense : Se ci sto bene, sarà  perchè ti amo

Juillet 2021. Deux couples d’amis se retrouvent à Procida, dans le sud de l’Italie. Alba, Valentin et leur bébé semblent former une famille heureuse. Mais, en plein post-partum, minée par ses nuits trop courtes, Alba ne sait plus bien qui elle est, ni ce qu’elle désire. D’autant que son ex choisit ce moment pour réapparaître sur l’île…
Gabrielle et Nino passent leurs premières vacances ensemble. Gabrielle croit avoir enfin trouvé le prince charmant : italien, charismatique, même si un brin autoritaire, Nino est celui qui devrait lui apporter la confiance dont elle manque cruellement.
 
Qu'on se le dise : j'ai littéralement dévoré ce petit bijou gorgé de soleil italien ! "Sarà perchè ti amo" raconte l'amour : celui dont on attend rien ou celui dont on attend tout. Il raconte également l'amitié, les relations toxiques, la quête de soi, la parentalité, le temps qui passe... La vie quoi !
L'écriture de Serena Giuliano est très fluide, avec beaucoup d'humour ; j'ai eu parfois l'impression qu'une copine me racontait cette histoire. D'ailleurs, l'une des histoires du roman ne m'a pas laissé indifférente, elle m'a touché en plein cœur car elle fait écho à mon histoire personnelle. Merci à Serena Giuliano pour ses mots qui décrivent si bien cet amour que je n'ai que trop bien connu...
 
L'Italie est omniprésente dans le roman et on sent clairement l'amour de l'autrice pour son pays. J'ai eu envie de tout plaquer pour déambuler dans les rues de Procida avec une gelato à la main, profiter de la fraicheur du soir pour m'asseoir à une table et déguster des pasta alle vongole un soir de match de la squadra azzurra ! D'ailleurs, celles et ceux qui me connaissent bien, savent tout l'amour que je porte à ce pays !
 
Quoi qu'il en soit : foncez, vous en sortirez le sourire aux lèvres !
 
E vola, vola si va....
 
Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Filles du vent de Mathilde Faure

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : L'escale. Ce joli pavillon blanc de banlieue parisienne abrite huit adolescentes, leur passé et leurs souffrances, des jeunes filles "placés" en foyer. Il y a Assa, la bonne élève, sérieuse, qui se réfugie dans la littérature pour ne rien laisser paraitre de ses blessures ; Céline, la fugueuse récidiviste attirée par les beaux parleurs et l'argent prétendument facile ; Lina, qui se cache dans ses joggings et joue à la dure. Elles ne s'aiment pas particulièrement, s'évitent même.

Mais à l'automne 2019, quand la vague #noustoutes déferle sur la France, c'est ensemble qu'elles s'embarquant pour une fugue itinérante. Armées de feuilles et de marqueurs, elles collent leurs revendications et slogans sur les murs des grandes villes, les beaux immeubles et les gros ensembles, avec pour but de faire entendre la voix des jeunes filles placées et de leur donner enfin une place.

Avec humour et finesse, Mathilde Faure nous dépeint les réalités d'une jeunesse trop souvent invisible et nous entraîne dans une folle fugue où nos héroïnes se découvrent elles-mêmes et comprennent la puissance de la sororité.

Lina - Novembre 2019

Je déteste les vendredis soir au foyer. C'est toujours la même rengaine : l'une de nous choisit un film et on s'embrouille sur les pizzas à commander. Le ton monte, les insultes fusent puis, comme par magie, la pression redescend. Faut admettre que les éducateurs ont le don de faire diversion lorsqu'ils sentent le climat se crisper. Mais parfois, rien n'y fait et la tempête de violence se déchaîne.

Ce que j'en pense : "Mineure placée, jamais à sa place"

Lina, Céline et Assa sont trois jeunes filles mineures de l'ASE (Aide Sociale à l'Enfance) qui vivent dans un foyer à Argenteuil. Lina, c'est celle qui joue les dures en surface avec ses jogging et son ton agressif. Céline est en manque d'amour et croit pouvoir le trouver auprès d'hommes qui lui font de belles promesses et pour qui l'argent est facile. Assa, quant à elle, est la bonne élève qui se réfugie dans la littérature. 
Alors qu’à l’automne 2019, la vague #noustoutes déferle sur la France, chacune y trouve un écho à sa propre histoire. Elles se lanceront toutes les trois dans une fugue itinérante. Elles traverseront la France armées de feuilles et de marqueurs, elles colleront leurs revendications et leurs slogans sur les murs des grandes villes, les beaux immeubles et les gros ensembles, avec pour but de faire entendre la vois des jeunes filles placées et de leur donner enfin une place.
 
Ce roman est une vraie pépite ! Une littérature féministe comme je les aime ! Mathilde Faure a d'ailleurs reçu le prix de l'héroïne engagée. Et c'est bien d'engagement dont il s'agit. C'est une histoire très forte avec un message engagé, que l'on se prend comme un uppercut en pleine face ! C'est un combat porté des milliers de femmes, souvent invisibles, qui en ont assez de courber l'échine et qui choisissent de relever la tête et de porter leur message au monde avec fierté.
 
Mathilde Faure nous offre un récit complètement en phase avec son époque, empreint de sororité et de tendresse. Vous ne pourrez que vous attacher à ces trois personnages au caractère bien trempé ! Toutes trois n'ont pas été épargnées par l'existence ; toutes trois vont se servir de leurs blessures pour en faire une force et mieux se soutenir.
 
Ce livre est à mettre entre les mains de toutes les adolescentes. Et croyez-moi, si l'éducation nationale pouvait intégrer ce genre de littérature dans les programmes scolaires, on aurait beaucoup plus de jeunes qui aimeraient la lecture aujourd'hui !
 
Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Saint Jacques de Bénédicte Belpois

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : À la mort de sa mère, Paloma hérite d’une maison abandonnée, chargée de secrets au pied des montagnes cévenoles. Tout d’abord décidée à s’en débarrasser, elle choisit sur un coup de tête de s’installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n’attendait pourtant plus rien de l’existence bien des fragilités et des espoirs.
Ode à la nature et à l’amour, Saint Jacques s’inscrit dans la lignée de Suiza, le premier roman de Bénédicte Belpois, paru en 2019 aux Éditions Gallimard. Avec une simplicité et une sincérité à nulles autres pareilles, l’auteure nous offre une galerie de personnages abîmés par la vie mais terriblement touchants.

Françoise m'a appelée, je ne me souvenais plus qu'elle avait mon numéro. Elle a dit simplement : "Maman est morte". Elle voulait que je vienne, au moins ça. Elle s'occupait de tout, mais il y avait le notaire, je ne pouvais pas y échapper. J'ai raccroché. Je me suis répété : "Camille est morte" plusieurs fois. Cela ne changeait rien, ça ne me faisait pas mal comme cela aurait dû. Elle était morte depuis longtemps pour moi.

Ce que j'en pense : Ne vous fiez pas au titre.... car c'est bien une histoire de femmes dont il s'agit !

A la mort de sa mère, Paloma hérite d'une maison au pied des montagnes dans les Cévennes. Quelle surprise pour Paloma venant de sa mère qui ne l'a jamais aimé de son vivant ! D'abord décidée à la revendre, Paloma choisit sur un coup de tête de s’installer dans la vieille demeure et de la restaurer. La rencontre de Jacques, un entrepreneur de la région, son attachement naissant pour lui, réveillent chez cette femme qui n’attendait pourtant plus rien de l’existence bien des fragilités et des espoirs.
 
"Saint Jacques" était une lecture agréable, lente, douce comme un moment suspendu dans le temps (et dans les Cévennes). En toute simplicité, Bénédicte Belpois nous plonge dans un magnifique décor de campagne cévenole, où des personnages abîmés par la vie s'ouvrent peu à peu au bonheur, où les secrets se transmettent de mère en fille, et où l'amour finira par renaître.
 
Voilà la genre de roman idéal à caser dans sa valise cet été ! 
 
Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Le gosse de Véronique Olmi

Publié le par mademoisellechristelle

Joseph a sept ans. Il est né après la Première Guerre mondiale dans les quartiers pauvres de la Bastille, à Paris. Grandir entouré de l'amour de sa mère et de sa grand-mère, apprendre et découvrir sont les moteurs de toute sa vie. Mais son monde bascule le jour où sa mère disparaît et où il devient pupille de l'État, un État qui a mis en place tout un système de « protection» des enfants pauvres, dont les bonnes intentions n'ont d'égal que la cruauté.
De la prison pour enfants à la colonie pénitentiaire, la force de Joseph, les coups de dés du hasard, et la découverte de la musique lui permettront de traverser le pire. Dans une France portée par l'espoir du Front Populaire, peut-être retrouvera-t-il sa vie et sa joie.
L'écriture intense de Véronique Olmi épouse le regard de ce gamin tendre et courageux confronté à la violence du monde adulte. Jamais, depuis Bakhita, la romancière n'avait trouvé une voix aussi puissante et juste pour raconter la renaissance d'un être à la vie. Un roman déchirant et révolté, un des plus beaux textes sur l'enfance à l'aube du siècle dernier.

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Idéal standard d'Aude Picault

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Claire, trentenaire, infirmière en néonatalogie, voit défiler ses relations amoureuses et désespère de construire un couple – le vrai, le bon, l'idéal. En choisissant de vivre avec Franck, elle croit enfin y être arrivée. Mais la réalité standardisée de ce qui l'attend n'est pas à la hauteur...
Aude Picault aborde avec grâce et humour des thèmes essentiels aux femmes d'aujourd'hui : le couple, le désir, la recherche de soi, la jouissance, etc. Remarquable !

 

Ce que j'en pense Méga coup de cœur intergalactique

Infirmière en néonatalité, Claire est une célibataire de 32 ans qui peine à trouver l'amour. Elle enchaine les dates ratés et désespère sur l'issue de sa vie amoureuse, alors que tout le monde autour d'elle s'installe en couple. Elle veut trouver l'Amour, le vrai <3 Elle finit par rencontrer Franck par le biais d'amis communs. Ils vont tomber amoureux et s'installer tous les deux. Sauf qu'une fois amoureuse et en ménage, Claire va se rendre compte que l'"idéal standard" du couple qu'on nous vend depuis qu'on est toutes petites n'est pas totalement ce qu'elle avait imaginé...
 
Sous couvert d'une apparente légèreté, Aude Picault nous fait réfléchir sur de nombreux thèmes d'actualité  concernant les relations hommes femmes. Elle déconstruit avec humour et bienveillance les standards du couple hétéronormé càd le prince charmant avec qui tu vas vivre une vie de rêve et avec qui tu auras des enfants parfaits (en gros, la vie de la famille de la pub Ricoré). Elle met également en avant la stigmatisation des femmes célibataires ayant dépassé la trentaine à qui l'on conseille, sous couvert de bienveillance, de se dépêcher de trouver quelqu'un avec qui faire des enfants avant d'être "périmée" et par conséquent "hors normes".
 
Je ne lis que très peu de BD et je me suis régalée à lire celle-ci dont le thème me parle beaucoup, je dois le reconnaitre ;) Je ne peux que vous recommander cette BD, intelligente, drôle et dans l'air du temps !
 
Ma note : 4,5/5
 

Publié dans Littérature

Partager cet article
Repost0

Archives