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La vie mensongère des adultes d'Elena Ferrante

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Giovanna, fille unique d'un couple de professeurs, est une enfant choyée. Mais l'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père la compare à Vittoria, une tante à la réputation maléfique. Bouleversée par ce rapprochement aussi dévalorisant qu'inattendu. Giovanna cherche à en savoir plus sur cette femme. Sa quête la mènera jusqu'aux quartiers pauvres de la ville de Naples, où l'adolescente voit peu à peu se craqueler le vernis du monde des adultes...

Deux ans avant qu'il ne quitte la maison, mon père dit à ma mère que j'étais très laide. Cette phrase fut prononcée à voix basse, dans l'appartement que mes parents avaient acheté juste après leur mariage au Rione Alto, en haut de San Giacomo dei Capri.

Ce que j'en pense : Lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle 2022

Giovanna est la fille unique d'un couple de professeurs qui vit à Naples. L'année de ses douze ans, elle surprend une conversation dans laquelle son père dit qu'il la trouve très laide et qu'elle ressemble de plus en plus à Vittoria, une tante avec une mauvaise réputation. Giovanna va alors développer une obsession pour retrouver sa tante Vittoria qu'elle n'a jamais vue et que l'on tient à l'écart de la famille car elle est vulgaire et n'apporte que le malheur. Sa quête la mènera jusqu'aux quartiers pauvres de la ville de Naples, où l'adolescente voit peu à peu se craqueler le vernis du monde des adultes. 
 
Si vous aimez les histoires à suspens avec moults rebondissements, je vous conseille de passer votre chemin. L'écriture est très contemplative et il ne se passe pas grand chose dans ce roman. En revanche, je trouve qu'il y a un travail d'écriture extraordinaire qui a été fait sur la psychologie des personnages.
Un peu à la manière de "l'amie prodigieuse", Elena Ferrante a le don de savoir décortiquer la psychologie de ses personnages et de faire parler leurs émotions à travers son livre, qu'il s'agisse de la classe ouvrière ou la petite bourgeoisie napolitaine. 
 
Giovanna, la narratrice, est un personnage que vous allez adorer détester. C'est une jeune fille sans histoires au début du roman qui va démarrer sa crise d'adolescence au moment où elle surprendra les mots de son père. Ma fille est LAIDE. Ses mots, elle les ressentira comme un coup de poignard et n'aura de cesse par la suite de se sentir dévalorisée. En plus de partir à la recherche de sa tante, Giovanna va surtout partir à la recherche d'elle-même. 
Ses différentes rencontres vont lui apprendre le monde parfois hypocrite des adultes, les premiers émois amoureux, les apparences parfois trompeuses, l'émancipation, l'image de soi etc...
 
 
 
 

Publié dans Littérature

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Il nous restera ça de Virginie Grimaldi

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : 

À 33 ans, Iris trimballe sa vie dans une valise.
Théo, 18 ans, a peu de rêves, car ils en foutent partout quand ils se brisent.
À 74 ans, Jeanne regarde son existence dans le rétroviseur.
Rien ne les destinait à se rencontrer.
Quand le hasard les réunit sous le même toit, ces trois êtres abîmés vont devoir apprendre à vivre ensemble. La jeune femme mystérieuse, le garçon gouailleur et la dame discrète se retrouvent malgré eux dans une colocation qui leur réserve bien des surprises.
C’est l’histoire de trois solitudes qui se percutent, de ces rencontres inattendues qui sonnent comme des évidences

Ce que j'en pense : La magie Grimaldi

Comme beaucoup de lectrices, j'attends toujours avec impatience chaque année la sortie du petit bijou de Virginie Grimaldi car j'adore sa sensibilité et son écriture. Et celui-ci est un petit écrin...
 
Jeanne a 74 ans et vient d'enterrer son mari. Ne pouvant faire face à ses charges toute seule, elle choisit de prendre 2 colocataires chez elle.
Iris a 33 ans et trimballe avec elle de lourds bagages
Théo a 18 ans et n'a plus d'espoir pour son avenir parce que ça fait trop mal quand les rêves se brisent. 
Ces trois personnages qui n'ont pourtant rien à voir les uns avec les autres vont se reconnaître, s'apprivoiser et se trouver.
Tous les trois vont vous raconter leur histoire de vie.
Asseyez-vous, prenez un thé chaud, un plaid, je vous invite à les écouter.
 
Sans surprise, ce roman a fait battre mon cœur : je l'ai dévoré ! L'écriture est fluide, on y retrouve de la tendresse, de l'humour et un style que l'on pourrait reconnaître entre mille ! On ne peut que s'attacher aux personnages cabossés par l'existence dont Virginie Grimaldi dépeint les portraits avec beaucoup de bienveillance.
Sous couvert d'une apparente légèreté, Virginie Grimaldi aborde dans cette histoire des thèmes beaucoup plus profonds que je ne peux vous révéler dans cette chronique sous peine de divulgâcher votre lecture.
 
Ouvrir un roman de Virginie Grimaldi, c'est comme s'appliquer un baume magique au cœur et à l'âme : c'est un petit bonheur, un moment tout doux. Il nous restera au moins ça.
 
Ma note = 4/5
 

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La déraison d'Agnès Martin-Lugand

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Une femme aux portes de la mort.
Un homme incapable d'en finir avec la vie.
Leurs deux voix s'élèvent tour à tour pour nous confier leur histoire, leurs maux, leurs démons, et plus que tout l'amour fou. Un amour qui inspire, réunit et sauve autant qu'il a pu détruire et séparer.

Ce que j'en pense

Une femme aux portes de la mort. 
Un homme incapable d'en finir avec la vie. 
Deux histoires de vie.
Deux cœurs qui battent au même rythme.
La lumière. L'ombre.
La vie. La mort.
L'Amour. Pour toujours.
 
Une nouvelle fois, les mots d'Agnès Martin-Lugand me touchent. Ils sont bouleversants et puissants à la fois. 
 
Les sentiments sont mis à nu.
 
Ce roman est une ode à l'Amour à conserver précieusement comme un trésor.
 
Attention, je vous déconseille cette lecture si vous êtes en plein chagrin d'amour ou si avez envie d'une lecture légère car celle-ci ne l'est clairement pas. 
 
Croyez-vous en l'Amour qui dure toujours ? 
 
Ma note : 3/5

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On n'empêche pas une étoile de briller de Tonie Béhar

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' :  Paris 2021

Une femme mystérieuse et charismatique, coiffée d'un large chapeau, son regard clair caché par de grandes lunettes de soleil, sonne chez Max Dahan au 19 bis, boulevard Montmartre. Cette inconnue, c'est Sacha Volcan, que Max a passionnément aimée. Ils se sont connus dans les années 1960, au temps du Golf Drouot et du rock'n'roll. Elle était dactylo, lui garçon de courses, et tous deux rêvaient d'Amérique et de musique. Complices, amants ou ennemis, leur histoire a traversé le temps et les continents. Chacun a fait des choix pour rester fidèle à lui-même. Alors pourquoi Sacha est-elle revenue en ce beau matin de juillet ? 

Des grands boulevards parisiens à Hollywood Boulevard, des pavés de Mai 68 aux plages de Malibu, des hippies de San Francisco aux branchés des Bains-Douches, l'histoire émouvante et mouvementée d'un couple qui a fait le pari d'écrire ses propres règles du jeu... mais jusqu'où ? 

SACHA

Vendredi 9 juillet 2021, 11h02

Au quatrième étage, la sonnette carillonna mais personne n'ouvrit la porte.
Dehors, les grands boulevards frémissaient sous un soleil matinal voilé par quelques nuages. Au troisième, Doria préparait sa valise en chantonnant. Demain ils verraient la mer ! Ils partaient en vacances !

Ce que j'en pense : Max rencontre Sacha dans les années 60 à Paris. Entre eux, c'est le coup de foudre immédiat. Sacha est encore étudiante et rêve de percer dans la musique. Elle reçoit par la suite une proposition pour se produire aux Etats-Unis et décide de saisir cette opportunité. Max, quant à lui, choisit de rester à Paris. Même si un océan les sépare, Max et Sacha resteront liés par ce lien invisible qui unit deux âmes sœurs. 

Pendant un demi siècle, ils vont se séparer puis se retrouver, puis se séparer pour se retrouver à nouveau. Leur couple va traverser les décennies tout en maintenant le sentiment qui les lie. L’histoire d’amour d’un couple qui a décidé de casser les codes et d’écrire ses propres règles du jeu.
 
Quelle histoire d'amour hors du commun ! J'ai adoré passer ce moment avec Max, Sacha et les autres. Je me suis sentie comme emportée dans un tourbillon d'émotions, d'amour, de larmes, de joies, de rires et de musique aussi (plutôt rock n'roll qui décoiffe, la musique). C'est une histoire qui pétille et qui fait mal en même temps : j'en ai presque eu le vertige !
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Tonie Béhar casse les codes du couple amoureux et c'est hyper rafraichissant ! Je ne peux que vous inviter à découvrir cette histoire passionnée entre deux êtres entiers et dévoués l'un à l'autre : plus qu'une relation de couple, c'est une relation d'âme à âme. 
 
C'est la première fois que je lis Tonie Béhar et je suis tellement contente de l'avoir découverte ! Il est clair que cette introduction m'a clairement donné envie de découvrir ses autres romans ! 
 
Et vous, connaissez-vous Max et Sacha ? Avez-vous déjà lu Tonie Béhar ? 
 
Ma note : 3,75/5

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Les douleurs fantômes de Mélissa Da Costa

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre formaient un groupe d’amis soudé jusqu’à ce qu’un drame les éloigne les uns des autres. C’est pourtant un appel au secours qui, cinq ans après, va à nouveau les réunir. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes?: mènent-ils vraiment la vie dont ils rêvaient ? Un rendez-vous à la croisée des chemins qui leur prouvera qu’on peut se perdre de vue, mais pas de cœur… Et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux.

Le téléphone portable se mit à vibrer sur la table de nuit, Ambre se réveilla en sursaut. A côté d'elle, elle sentit Marc remuer et marmonner dans son sommeil. Elle attrapa le téléphone avant que le vibreur ne le réveille totalement.

Ce que j'en pense : La suite de "Je revenais des autres"

Après les avoir quittés avec regret dans "Je revenais des autres", j'ai retrouvé avec excitation Ambre, Tim, Anton et Rosalie, impatiente de connaître la suite de leurs aventures. Qu'étaient-ils devenus ? Se côtoyaient-ils toujours ? 
 
Cinq années ont passé : Ambre a refait sa vie de son côté et s'est éloignée des autres. Pourtant, un matin, quand Rosalie l'appelle au secours, elle n'hésitera pas longtemps avant de retrouver son amie et les autres membres de la bande. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes. Il était temps de boucler la boucle et de soigner les douleurs fantômes.
 
Les suites sont toujours un exercice périlleux, surtout quand le premier épisode était un coup de cœur intersidéral. La barre était donc très haute pour ce second volet ! Pour ma part, j'ai aimé ce second épisode mais je dois avouer que ce n'était pas un coup de cœur. Cela reste un bon roman avec une belle histoire, mais je n'ai pas ressenti d'émotions aussi intenses que pour "Je revenais des autres". 
 
Le rythme est un peu lent, on sent que Mélissa da Costa a envie de prendre son temps avec son histoire, avec ses personnages, comme on prend le temps de soigner une blessure. J'ai trouvé le dénouement un peu trop "évident" et trop convenu, il m'a manqué plus d'émotions pour arriver au coup de cœur.  Mais je maintiens que c'était un bon roman et cela ne m'empêchera pas de lire les autres romans de Mélissa Da Costa.
 
Je suis contente d'avoir retrouvé cette petite bande, je me suis attachée à eux, mais je suis aussi contente de les quitter car je sais que c'est pour le meilleur. Au revoir Ambre, Tim, Anton et Rosalie et merci pour tout 
 
Ma note : 2,75/5
 

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Florida d'Olivier Bourdeaut

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Le jour de ses sept ans, Elizabeth a la malchance de gagner un concours de beauté. Sa mère n'a dès lors qu'une obsession : faire remonter sa fille sur la première marche du podium. Mais l'enfant n'a de cesse de la décevoir et chaque défaite se fait plus amère. Pour Elizabeth - grimée, manipulée, exhibée -, l'heure de la révolte est venue. Sous le soleil de Floride, qui dore les corps autant qu'il les brûle, la jeune fille décide de livrer un combat féroce pour que, enfin sa vie lui appartienne.

Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée

Ce que j'en pense : Lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle

Enfant, Elizabeth est transformée en mini miss par sa mère qui la déguise et la traine dans les concours de beauté. En grandissant, Elizabeth va vouer une haine féroce à sa mère dont elle va vouloir se venger à tout prix pour avoir gâché son enfance. Cette vengeance va passer par une haine de son propre corps à qui elle va faire subir des transformations radicales. 
 
Après avoir lu la quatrième de couv', je m'attendais à lire un roman sur l'univers des mini-miss et les dégâts psychologiques que cela pouvait causer chez les participantes. Eh bien, ce n'est qu'une partie de ce roman.
 
La vengeance, le rapport au corps et l'apparence sont en réalité au premier plan. L'écriture d'Olivier Bourdeaut transpire cette vengeance qui ronge Elizabeth comme un poison ; elle viendra s'insinuer sournoisement jusqu'à la conduire aux portes de la folie. Il y a une telle colère et une telle rage dans l'écriture, qu'elle nous frappe comme un coup de poing au visage.
L'auteur dessine un portrait au vitriol de notre société basée sur le paraître et des dérives qui peuvent en résulter. C'est brut, c'est incisif, c'est mordant ; cette histoire bouscule, interpelle et nous donne à réfléchir. 
La détresse d'Elizabeth est extrêmement touchante : sa haine par rapport à son corps, objet de ses souffrances depuis son enfance, me marquera longtemps. Je la perçois comme un petit animal sauvage : prête à mordre dès qu'on lui tend la main mais meurtrie à l'intérieur et dévorée par ses cicatrices. 
 
Ce roman est une véritable claque ! Etes-vous prêts à l'encaisser ? 
 
Ma note : 3,5/5

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Les dominos de la vie de Laure Manel

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Amélie, architecte d'intérieur mariée à son amour de lycée et heureuse maman d'un petit garçon vient de remporter une épreuve médicale. Elle est guérie. Après le soulagement et la joie, vient le temps des questionnements. Animée par un formidable appétit de vivre, Amélie trouve soudain son existence fade. Et pourquoi, alors que tout va pour le mieux, se sent-elle si mal ? Bien décidée à embrasser pleinement cette deuxième vie et à ne plus laisser la raison, la peur et les doutes la gouverner, la jeune femme ose partir en quête d'elle-même.
De petits en grands changements, trouvera-t-elle le bonheur auquel elle tend ? ET SI LES EPREUVES DE LA VIE ETAIENT UNE CHANCE DE CHANGER SON DESTIN ?

La vie reprend. Etrangement identique. Le même quotidien, la même routine familière, rassurante. Avec un supplément de sérénité. Et le sentiment extraordinaire que la vie est belle et qu'elle le sait plus que les autres.

Ce que j'en pense : ATTENTION CE ROMAN VA FAIRE BATTRE TON COEUR 

Amélie, architecte d'intérieur mariée à son amour de lycée et heureuse maman d'un petit garçon vient de remporter une épreuve médicale. Elle est guérie. Et cette guérison va tout changer. Amélie a "tout pour être heureuse" : un mari, un enfant, une maison, un boulot dans lequel elle s'épanouit : mais cette vie si bien rangée et son ordre si bien établi suffisent-ils à la combler ? Est-elle réellement heureuse ? Cette guérison va lui apporter un nouvel élan et un appétit de vivre qui lui était inconnu jusqu'alors, et la conduire vers une quête de sens qui la déstabilisera. Va-t-elle enfin réussir à atteindre le bonheur auquel elle tend ? Et si, sous les épreuves de la vie, se cachaient en réalité des cadeaux (mal emballés, certes) qui offrent la possibilité de changer son destin ? 
 
Laure Manel est une autrice que j'adore et c'est toujours un plaisir de se plonger dans ses romans. Et celui-ci a fait battre mon cœur
 
J'ai toujours aimé les romans qui racontent les destins de femmes fortes. Amélie est une héroïne courageuse et résiliente. Car c'est bien de résilience, dont il est question ici. Amélie a traversé une épreuve douloureuse dont on ne sort pas indemne et qui concerne encore malheureusement de nombreuses femmes. Et je la trouve plus courageuse encore, d'oser faire face à son destin et de partir à la recherche de qui elle est réellement et ce à quoi elle aspire.
 
L'écriture de Laure Manel est un vrai bonheur : elle est lumineuse, douce et bienveillante (comme elle, je suppose ;)). Ici, on touche à l'intime, aux émotions : c'est un récit profondément humain avec sa part d'ombre et de lumière, d'espoir et de déception ; j'y vois même une pointe de féminisme.
Il s'agit d'un roman avec une double temporalité : passé/présent. J'aime beaucoup ce type de construction car je trouve qu'elle donne du rythme à l'histoire et nous pousse à tourner les pages, avides de savoir ce que nous réserve la suite.
 
Bref, vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur. Et vous, vous êtes-vous déjà laissé/es emporté/es par les dominos ? 
 
Ma note : 4/5

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Le syndrome de l'accent étranger de Mariam Sheik Fareed

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Balayeur à Paris, Désiré trouve une sacoche oubliée dans le métro. A l'intérieur, un ordinateur contenant les premières pages d'un roman, dont la lecture réveille en lui un plaisir enfoui depuis son départ de l'île Maurice. Cet immigré à la vie humble, qui aime les mots mais ne sait pas bien les écrire, propose un marché à l'auteur : l'ordinateur ne lui sera restitué que s'il achève son histoire...

Ainsi commence la correspondance entre Désiré et l'apprenti romancier, Alexandre, un cuisinier d'origine bretonne en plein chagrin d'amour. Comme, justement, Alexandre ne sait pas quoi faire de Sophie - son personnage victime d'un mal rare mais réel : le syndrome de l'accent étranger -, il va mettre Désiré à contribution.

D'une poésie irrésistible, ce roman nous invite à célébrer le pouvoir d'évasion qui suscitent les histoires et les rencontres.

Cachées sous un monde, les galeries bourdonnantes alternaient l'ombre et la lumière. C'était précisément dans le métro, aux heures de pointe, qu'Alex avait le plus conscience d'être un anonyme parmi les autres anonymes. Sans être ni désabusé ni aigri, il savait qu'il n'avait rien de spécial : jean et tee-shirt uni, cheveux d'un châtain banal, yeux marron, plus vraiment jeune, mais pas encore vieux, seulement un peu plus grand et plus sec que la moyenne. S'il avait fallu relever quelque chose qui le distingue, on aurait désigné son cartable, dont le cuir et la facture témoignaient de la qualité.

Ce que j'en pense : Voilà un roman à l'histoire originale !

Désiré a quitté son île Maurice pour s'installer à Paris où il travaille comme balayeur. Un jour, il trouve une sacoche oubliée dans le métro. A l'intérieur, un ordinateur contient un roman inachevé. Il passe alors un marché avec son auteur : sa sacoche ne lui sera restituée que s'il termine son roman. Ainsi commence la correspondance entre Désiré et Alexandre, l'auteur du roman.
Alexandre est un cuisinier d'origine bretonne en plein chagrin d'amour. Son roman raconte l'histoire de Sophie, victime du "syndrome de l'accent étranger" et dont il ne sait que faire. Pour continuer son histoire, il va mettre Désiré à contribution...
 
Avec son histoire un peu décalée, ce roman met en lumière les invisibles, ceux qui se font tout petit, il raconte l'amitié, l'exil et la magie de certaines rencontres. Il se lit très facilement, la plume de l'autrice est fluide, avec quelques notes de poésie.
 
Ce livre fait partie des romans que j'aurais adoré adorer... Mais voilà, je ne suis pas arrivée à entrer dans l'histoire. Elle s'est déroulée sans moi, je suis restée sur le bas côté :(
 
Bien évidemment, cet avis n'engage que moi car je sais que ce roman a plu à de nombreuses personnes ! 
 
Vous l'avez-lu ? Qu'en avez-vous pensé ? 
 
Ma note : 2,5/5

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Les déracinés de Catherine Bardon

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Autriche, 1931. Lors d’une soirée où se réunissent artistes et intellectuels viennois, Wilhelm, jeune journaliste de 25 ans, a le coup de foudre pour Almah. Mais très vite la montée de l’antisémitisme vient assombrir leur histoire d’amour. Malgré un quotidien de plus en plus menaçant, le jeune couple attend 1939 pour se résoudre à l’exil. Un nouvel espoir avant la désillusion : ils seront arrêtés en Suisse. Consignés dans un camp de réfugiés, ils n’ont qu’un seul choix : faire partie des 100 000 Juifs attendus en République dominicaine après l’accord passé par le dictateur local Trujillo avec les autorités américaines. Loin des richesses de l’Autriche, la jungle sauvage et brûlante devient le décor de leur nouvelle vie. L’opportunité de se réinventer ?

- Les ballerines peuvent enchaîner vingt pirouettes !

J'ai quinze ans et l'imbécilité désinvolte des adolescents. Vautré dans un fauteuil du salon, je joue les maîtres de ballet. Vêtue de son tutu rose, ses boucles brunes tirées en un chignon maladroit, Myriam se dresse sur la pointe de ses chaussons et se met à tourner sur elle-même. Soudain elle s'écroule, vaincue, au bord des larmes.

- Combien ?
- Neuf !
- Oh Wil, je n'y arriverai jamais !
- C'est parce que tu regardes tes pieds, une vraie ballerine ne regarde jamais ses pieds, elle regarde droit devant elle.

Ce que j'en pense : MEGA COUP DE COEUR INTERGALLACTIQUE 

Vienne, années 1930. Almah et Wilhelm forment un couple à qui tout semble sourire et sont éperdument amoureux l'un de l'autre. Avec la montée du nazisme et l'arrivée de Hitler au pouvoir, ils essaient de fuir l'Autriche pour gagner les Etats-Unis. N'ayant pu obtenir leur visa, Almah et Wilhelm se perdront sur les routes de l'exil. Ils n'auront pas d'autres choix que de partir en République Dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d'Europe. 
Une fois sur place, ils réaliseront que tout est à construire. Alors, avec les autres colons, ils retrousseront leurs manches pour bâtir habitations et infrastructures en plein cœur de la jungle. Ils s'y établiront de nombreuses années, verront grandir leurs enfants, trouveront des amis, une nouvelle vie, la promesse d'un bonheur nouveau ? 
 
J'adore lire de gros pavés l'été car ils me font peur le reste de l'année !!! Cette lecture était donc idéale pendant mes vacances ! A noter qu'il s'agit du premier tome d'une saga historique et familiale saupoudrée d'une histoire d'amour : tout ce que j'aime !
 
J'ai passé un excellent moment avec ce roman que j'ai dévoré d'une traite ! L'écriture est fluide, il y a du rythme, j'étais entièrement happée par cette histoire et j'avais l'impression de vivre avec les personnages. Et quels personnages ! Impossible de ne pas s'attacher à Almah, Wilhelm et aux autres. Pour ma part, j'ai adoré le personnage d'Almah : une femme forte, courageuse, résiliente, qui n'a pas peur d'affirmer ses opinions ni de mener la danse.
 
Le roman aborde principalement le thème de l'exil mais également les relations humaines, l'amour, l'amitié, la famille etc... 
La petite et la grande Histoire se mêlent puisque l'histoire a pour contexte la montée du nazisme, la guerre, la création de l'Etat d'Israël etc...  et surtout, l'autrice met en lumière un épisode peu connu de la seconde guerre mondiale à savoir l'exil des juifs d'Europe vers la République Dominicaine.
 
Ce roman a fait battre mon cœur de lectrice. J'ai hâte de lire le tome 2 ! Et vous, vous l'avez lu ? Il vous tente ?
 
Ma note : 4,5/5

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Le manifeste des 343 (Histoire d'un combat) d'Adeline Laffitte, Hélène Strag et Hervé Duphot

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Fin 1970, Nicole, jeune documentaliste au Nouvel Observateur s’indigne du sort des femmes obligées d’avorter clandestinement. Elle décide de mettre en place une action d’envergure avec le Mouvement de Libération des Femmes et de monter un « scoop » destiné à changer la société et les mentalités…
Ce sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir, signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l’avortement était illégal en France. Cette audace a marqué l’histoire du féminisme français et ouvert la voie à la loi Veil dépénalisant l’avortement, adoptée en 1975.

Ce que j'en penseLittérature féministe 

Dans la France des années 1970, l'avortement était illégal et passible de sanctions pénales. Pourtant, les femmes continuaient tout de même à avorter clandestinement et dans des conditions d'hygiène parfois douteuses. Plusieurs de ces femmes trouvaient la mort ou devenaient stériles suites à ces interventions. Pour dénoncer ces pratiques, le MLF (Mouvement de Libération de la Femme), a voulu marquer les esprits avec une action d'ampleur nationale.
 
Elles décidèrent de publier dans le Nouvel Obs un manifeste rédigé par Simone de Beauvoir dans lesquels des françaises connues et inconnues avoueraient publiquement avoir eu recours à l'avortement. Il s'agit du manifeste des 343 (s...) qui a ouvert une brèche pour l'adoption de la loi Veil dépénalisant l'avortement en 1975.
 
Ce roman graphique, inspiré des faits réels, raconte cette histoire...
 
Cette lecture relatant pourtant de faits passés (voire même du siècle dernier) est complètement d'actualité ! Avec ce qui s'est passé avec Etats-Unis, on a l'impression d'avoir fait un bond en arrière ! Ce témoignage passé nous démontre que le combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps est (malheureusement) loin d'être fini et qu'il reste encore du chemin à faire...
 
"Le manifeste des 343" est un livre comme je les aime : féministe et engagée ! Je vous le recommande x1000 !
 
Ma note : 4/5
 

Publié dans Littérature

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