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Le voile de Téhéran de Parinoush Saniee

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' Quand sa famille quitte la sainte ville de Qom pour Téhéran, Massoumeh, adolescente, est partagée entre l'espoir et la peur : ses frères, craignant pour elle l'influence pernicieuse de la capitale, souhaitent la marier au plus vite, et ses parents risquent de leur céder. Nous sommes dans les années 1970, le shah est encore au pouvoir et le mode de vie occidentalisé des citadins choque cette famille bourgeoise traditionaliste. Pourtant, Massoumeh ne lâche pas, et un avenir heureux l'attend : le lycée, l'université.
Mais quand ses frères découvrent l'innocente histoire d'amour qu'elle a nouée avec un jeune voisin, les aspirations de Massoumeh sont brisées. Elle est immédiatement mariée à un parfait inconnu, Hamid. Fervent communiste, entièrement dévoué à la cause, Hamid n'est pas du tout intéressé par sa jolie épouse. Il s'absente des semaines entières et la laisse entièrement livrée à elle-même. D'abord désespérée, Massoumeh finit par prendre sa destinée en main. Elle déploie des trésors de courage pour continuer ses études, trouver un travail, protéger ses enfants et leur donner une éducation solide.
Puis la mort d'Hamid et l'arrivée au pouvoir de l'ayatollah Khomeiny sonnent le glas de ses espoirs. Mais elle ne baisse pas les bras. Pour son bonheur et celui de ses enfants, elle se dresse une fois de plus contre ceux qui veulent étouffer les rêves les plus beaux.

Ce que j'en pense : Massoumeh a seize ans lorsqu'elle emménage avec sa famille à Téhéran. C'est une jeune fille intelligente et au caractère bien trempé qui ne rêve que d'une chose : poursuivre ses études. Quand ses frères découvrent qu'elle entretien un "flirt" innocent avec le pharmacien, ils la marient avec un homme qu'elle n'a jamais vu. D'abord désespérée, Massoumeh se rebelle et fait le choix de prendre son existence en main.

Si la résilience avait un prénom, elle s'appellerait Massoumeh...  Ce récit de vie (autobiographique) m'a serré le cœur, coupé le souffle, fait pleurer, m'a véritablement passionné. Massoumeh est une figure féminine (et féministe) que j'adore retrouver en littérature : une femme forte, digne, intelligente et qui se bat pour ses convictions. C'est un exemple pour beaucoup d'entre nous.
 
J'ai dévoré ce livre en quelques jours, tant la plume est fluide et addictive. Pendant ma lecture, j'avais l'impression d'être assise à côté de Massoumeh et de l'écouter me raconter son histoire et ses épreuves, qui ont une résonnance particulière compte tenu de l'actualité.
Je ne connais que très peu l'Iran mais ce livre est riche d'informations, tant sur les mœurs ou l'histoire, car le récit a notamment pour toile de fond la révolution islamique avec la chute du Shah et le retour de l'Ayatollah Khomeini. 
 
"Le voile de Téhéran" aborde beaucoup de thèmes : la condition de la femme, l'histoire de l'Iran, la complexité d'un régime politique qui mêle tradition, religion et modernité, les liens de famille, l'amitié, l'amour... . Mon seul tout petit bémol : la fin. Je l'ai trouvé trop accélérée, c'est vraiment dommage car elle aurait mieux être exploitée.

Publié dans Littérature

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Les sept sœurs - tome 1 de Lucinda Riley

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, Maia d'Aplièse et ses sœurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève.

Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. La piste de Maia la conduit au-delà des océans, dans un manoir en ruines sur les collines de Rio de Janeiro, au Brésil. C'est là que son histoire a commencé… Secrets enfouis et destins brisés : ce que Maia découvre va bouleverser sa vie.

Je me souviendrai toujours de l'endroit où je me trouvais et ce que je faisais quand j'ai appris que mon père venait de mourir.
J'étais à Londres, chez Jenny, une vieille amie d'école, et je profitais du soleil de juin, assise dans son joli jardin, un exemple de l'Odyssée de Pénélope ouvert sur les genoux, pendant qu'elle était allée chercher son petit garçon à la crèche.

Ce que j'en pense : MEGA COUP DE COEUR INTERGALLACTIQUE !

Nous sommes en Suisse. Après la mort de leur père,  énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, six sœurs se retrouvent pour faire leur deuil. Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leurs origines. 
Dans ce premier tome, nous suivons Maia, l'ainée, dont les recherches l'emmèneront dans une mystérieuse villa au Brésil, là où tout a commencé...
 
J'ai beaucoup vu passer la saga des sept sœurs sur bookstagram, mais je n'avais jamais franchi le pas jusqu'ici, effrayée par le nombre de pages (650 pages en poche). L'occasion s'étant présentée, j'ai découvert le premier tome... et c'est un vrai coup de cœur !
 
Les pages se tournent toutes seules, la lecture est légère, fluide. L'histoire est complètement addictive : une fois plongée dedans, je crois qu'une faille spatio-temporelle s'est crée et plus rien n'existait autour ! Pendant ma lecture, on avait beau me parler, je n'entendais rien ; mon appartement aurait pu prendre feu, je pense que je ne m'en serais même pas rendue compte
 
J'ai adoré l'histoire, l'ambiance, les personnages... Bref, vous l'aurez compris, je ne peux que vous recommander cette lecture et il me tarde déjà de lire le tome 2 !
 
Qui l'a lu ? 
 
Ma note : 4,5/5

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Par delà l'attente de Julia Minkowski

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Le Mans, 29 septembre 1933. Maître Germaine Brière prononce les derniers mots de sa plaidoirie. Sur le banc des accusés, les sœurs Papin, les deux bonnes qui ont tué leurs patronnes. Il est minuit passé, les jurés rejoignent la salle des délibérations.
Dans le palais désert, Germaine attend le verdict. Elle se remémore les combats de sa vie. Bientôt, elle sera l’avocate qui a sauvé les domestiques assassines ou celle qui a échoué face à une justice d’hommes et de notables. Le triomphe ou la honte. Ne reste qu’à espérer…
Au cœur d’un fait divers qui ne cesse de fasciner, Julia Minkowski brosse le portrait d’une femme libre et révoltée.
En nous plongeant dans la psyché de sa consœur, figure oubliée de l’histoire, maître Julia Minkowski déploie avec maestria sa plume de romancière dans un premier texte puissant et vibrant.

Nous n'implorons pas la pitié pour ces jeunes filles. Pas une seule fois je n'ai fait appel à vos coeurs. Aujourd'hui, il ne s'agit pas de pitié, mais de justice.

Ce que j'en pense : Palais de Justice du Mans, 1933. Dans la salle des pas perdus à présent déserte, Germaine aimerait changer l'histoire. Germaine est l'avocate qui a défendu les sœurs Papin, deux domestiques qui ont sauvagement tué leurs patronnes. Sera-t-elle celle qui sauvera ces deux femmes, vraisemblablement irresponsables de leurs actes, ou sera-t-elle celle qui échouera face à une justice d'hommes ? En attendant que les jurés délibèrent et rendent leur verdict, Germaine va se remémorer des moments clés de sa vie, qui l'ont notamment conduits jusqu'ici...

A dire vrai, je pensais que l'histoire allait surtout porter sur le procès et l'affaire des sœurs Papin. En réalité, on se concentre surtout sur la vie de Germaine, leur avocate et oubliée par l'histoire. Et c'est un bel hommage qui lui est rendu par sa consœur Julia Minkowski. Germaine est une personnalité attachante ; c'est une femme libre et libérée, qui évolue dans un milieu masculin puisqu'elle sera la première femme avocate au Barreau du Mans.  C'est une femme brillante et déterminée. Forte de ses convictions, elle est de celle grâce à qui l'histoire au féminin se construit. Typiquement le genre de personnage féminin que j'adore. 
 
Le style de Julia Minkowski est littéraire, il y a de la recherche dans sa narration et la construction du récit. Pour ma part, j'ai passé un agréable moment avec Germaine, et je vous invite à découvrir son histoire et sa personnalité.
 
Ma note : 3/5

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Blackwater tome 2 - La Digue

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot de conséquences : main d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparitions inquiétantes. Pendant ce temps, dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis. À Perdido, les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

Seigneur, protège-nous des flots, du feu, des animaux affamés et des Nègres en fuite.

C'est par cette prière que Mary-Love commençait chaque repas. Elle la tenait de sa mère, laquelle avait soustrait son argenterie, ses esclaves et ses poules à l'avidité des pilleurs yankees. Désormais, Mary-Love et Sister imploraient secrètement le secours divin contre une cinquième menace : "Ô Seigneur, protège-nous d'Elinor Dammert Caskey.

Ce que j'en pense : La petite ville de Perdido se remet lentement de la crue dévastatrice qu'elle a connue il y a quelques temps. Le chantier de la digue visant à protéger la ville se met en place et avance bien. Mary-Love continue à imposer sa volonté au clan Caskey, mais c'est sans compter sur sa belle-fille Elinor, qui compte bien mettre à mal ses machinations. Sister, quant à elle, commence à s'affirmer de plus en plus.

J'avais trouvé le tome 1 agréable à lire et je l'ai pris comme un tome introductif qui pose le décor. J'espérais donc du tome 2 un peu plus d'actions...
 
Bon ben..... c'était toujours pas ça ! Je ne peux pas dire que je suis déçue mais j'ai le même ressenti que le tome 1, à savoir une lecture agréable mais encore trop peu d'actions. Il m'a manqué un petit "twist" qui modifie irrémédiablement l'histoire et qui rend la haletante. Il y a quelques rebondissements certes, mais rien qui justifie l'engouement que j'ai pu lire sur les réseaux. Et puis, on n'en sait toujours pas plus sur la mystérieuse Elinor qui a surgi de nul part dans le premier tome et dont l'arrivée constitue le point de départ de la saga. 
 
En conclusion, ce fut une lecture agréable mais j'en attendais plus !
 
Ma note : 3/5

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Nos espérances d'Anna Hope

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Hannah, Cate et Lissa sont jeunes, impétueuses, inséparables. Dans le Londres des années 1990 en pleine mutation, elles vivent ensemble et partagent leurs points de vue sur l’art, l’activisme, l’amour et leur avenir, qu’elles envisagent avec gourmandise. Le vent de rébellion qui souffle sur le monde les inspire. Leur vie est électrique et pleine de promesses, leur amitié franche et généreuse.
Les années passent, et à trente-cinq ans, entre des carrières plus ou moins épanouissantes et des mariages chancelants, toutes trois sont insatisfaites et chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu’est-il arrivé aux femmes qu’elles étaient supposées devenir?
Dans ce roman tout en nuances sur les différentes facettes de l’amitié au fil du temps, Anna Hope tisse avec élégance et délicatesse la vie de ces trois héroïnes contemporaines. Elle sonde les différentes façons de trouver son identité de femme, mais aussi de mère, de fille, d’épouse ou d’éternelle rebelle, et explore cet interstice entre les espérances et la réalité, cet espace si singulier fait de rêves, de désirs et de douleurs où se joue toute vie.

Avant tout, elles s’inquiètent de l’avenir, de leurs enfants, du monde dont ils vont hériter, un monde qui paraît si divisé, si rapide et toujours plus fragmenté. Elles s’inquiètent de la manière dont leur génération sera jugée par les suivantes, et si ce jugement sera sévère, elles s’inquiètent de savoir s’il reste encore du temps pour rectifier le tir, parce que, de plus en plus en ce moment, elles aimeraient que les générations suivantes regardent la leur avec fierté

Ce que j'en pense : Lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle 2022

Hannah, Lissa et Cate sont trois jeunes femmes qui se sont rencontrées à la fin de l'adolescence, dans les années 1990. Ensemble, elles parlent d'art, d'amour, du féminisme et envisagent leur vie future, pleines d'espérances. Puis le temps passe, mais leur vie ne ressemble pas tout à fait à ce qu'elles s'étaient imaginées : des carrières plus ou moins épanouissantes, des mariages chancelants... le bonheur n'est finalement pas si simple à atteindre. A 35 ans, elles réalisent qu'elles sont plutôt loin de ce qu'elles avaient envisagées. Chacune convoite ce que les deux autres semblent posséder. Qu’est-il arrivé aux femmes qu’elles étaient supposées devenir ?
 
J'ai vraiment trouvé cette lecture très intéressante car elle aborde cette zone délicate de l'espérance, qui se situe entre le rêve et la réalité. Dans cette histoire, les trois personnages féminins éprouvent un décalage entre ce qu'elles avaient envisagé, ce qu'elles ont pu faire (ou non), et leur vie telle qu'elle est dans le présent. Elles se questionnent notamment sur leur place en tant que femme, en tant que mère, tant qu'épouse et sur l'amitié féminine. Certaines feront carrière, d'autres pas ; certaines se marieront d'autres pas ; certaines vont avoir des enfants, d'autres pas; certaines choisiront leurs vies, d'autres la subiront.
 
Il y a beaucoup de délicatesse et d'humanité dans ce roman. L'autrice explore la condition de la femme à travers ces trois histoires en touchant à l'intime. Elle n'hésite pas à montrer ses trois protagonistes dans toute leur vulnérabilité, ce qui les rend hyper touchantes. Je suis sûre que beaucoup de lectrices trouveront une résonnance avec leur propre histoire ...

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Désenchantées de Marie Vareille

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'La disparition de Sarah Leroy, quinze ans, a bouleversé la petite bourgade de Bouville-sur-Mer et ému la France entière. Dans chaque foyer, chaque bistrot, on élaborait des hypothèses, mais ce qui est vraiment arrivé, personne ne l’a jamais su.
Vingt ans plus tard, Fanny revient sur les lieux de ce drame qui a marqué sa jeunesse. Et c’est tout un passé qu’elle avait préféré oublier qui resurgit... Car l’histoire de Sarah Leroy, c’est aussi un peu la sienne, et celle d’une bande de filles qui se faisaient appeler les « Désenchantées ». Une histoire qui a l’odeur des premières cigarettes et du chlore de la piscine municipale, des serments d’amitié et surtout, des plus lourds secrets.
Avec finesse et un vrai sens du suspense, Marie Vareille met à nu les rouages de l’amitié féminine dans un roman d’apprentissage captivant et rempli d’émotion

Les gens qui t'expliquent qu'avant de mourir tu vois défiler tes souvenirs ne sont clairement jamais morts. Moi, la seule chose que je vois défiler, c'est un faux plafond en liège, des néons blafards et des silhouettes en blouse qui me poussent à toute vitesse vers un ascenseur en hurlant des mots que je ne comprends pas. Des souvenirs, je n'en ai plus.

Ce que j'en penseJe cherche une âme, qui pourra m'aider... Je suis d'une génération désenchantée..
 

Tout commence dans les années 1990 avec la mystérieuse disparition de Sarah Leroy, une jeune fille alors âgée de quinze ans, qui a ému toute la petite ville de Bouville-sur-mer. Vingt ans plus tard, le journal où travaille Fanny lui demande de rédiger un article sur ce fait divers et de pousser un peu plus ses recherches. Fanny se rend donc sur place, dans cette ville qu'elle ne connait que trop bien puisque c'est là qu'elle a grandi. L'histoire de Sarah Leroy, c'est aussi un peu son histoire...

 
J'ai eu un coup de cœur pour ce roman à l'intrigue vraiment bien pensée ! Il y a tout ce que j'aime : du suspens, de l'amitié, de l'amour, les Spice Girls, des secrets de famille etc...
 
La narration suit une double temporalité passé/présent. D'un côté, le lecteur voit se dérouler l'histoire de Sarah Leroy et d'une bande de copines qui se font appeler "les désenchantées" ainsi que le contexte de la disparition de Sarah. De l'autre côté, nous revenons au présent avec l'enquête de Fanny, aidée par sa belle-fille Lilou, qui vont essayer de comprendre les raisons de la disparition de la jeune fille.
 
Je dois avouer que j'ai un peu deviné la fin, mais franchement, ce n'est rien à côté du plaisir que j'ai pris à ma lecture ! Marie Vareille nous offre une galerie de personnages particulièrement hauts en couleur avec parfois des punchlines qui m'ont fait beaucoup sourire ! Alors n'hésitez plus et craquez pour ce roman, vous passerez un excellent moment !
 
D'ailleurs, j'ai eu la surprise de récemment trouver sur Deezer une playlist intitulée "Désenchantées" et inspirée du roman ! Quelle excellente idée ! Je me suis empressée de l'écouter et je l'adore !
 
Et vous, c'était quoi votre chanson préférée des années 90 ?
 
Ma note : 4/5
 

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Sous un grand ciel bleu d'Anna McPartlin

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Rabbit Hayes est morte, laissant derrière elle une famille brisée par le chagrin.
Désespérée, sa mère Molly se questionne sur sa foi tandis que son père Jack s’enferme dans le grenier durant des heures pour se perdre dans ses journaux intimes. Et peut-être son passé.

C’est à Davey, son frère, qu’on confie la garde de Juliet, douze ans, que Rabbit élevait seule.
Mais comment aider Juliet à surmonter son chagrin quand lui-même parvient à peine à faire face au sien ?

Il faudra du temps et beaucoup de courage aux Hayes pour réinventer leur vie ensemble. Mais le souvenir radieux de Rabbit et l’amour inconditionnel qui relie chaque membre de cette famille peu conventionnelle sauront leur faire traverser cette épreuve.
Il y aura des sourires qui transperceront la tragédie et beaucoup, beaucoup de fantaisie pour que chacun profite pleinement de cette vie, comme Rabbit l’aurait voulu.

 

Ce que j'en pense : La suite des derniers jours de Rabbit Hayes...

Dans "les derniers jours de Rabbit Hayes", nous assistions aux derniers jours de Mia alias Rabbit Hayes, une jeune femme de 40 ans, atteinte d'un cancer en phase terminale (je ne spoile rien, le titre est bien "les derniers jours"). Elle laissera derrière elle sa fille Juliet, sa mère Molly, son père Jack, son frère Davey, sa sœur Grace et son amie Marjorie. 
Rabbit est partie. Molly remet sa foi en question, Jack s'enferme pendant des heures dans le grenier, Grace est persuadée qu'elle aura un cancer, Marjorie n'arrête pas de pleurer et Davey, à qui Rabbit a confié la garde de Juliet, peine dans son nouveau rôle. Tous sont accablés par le chagrin, tous vont vivre la situation à leur manière et dans la joyeuse pagaille qui caractérise cette famille.
 
Âmes sensibles :  je vous recommande de lire ce livre avec une boite de mouchoirs sinon vous êtes foutus ! Et peut-être même 2 boites de mouchoirs si, comme moi, vous avez pleuré pour le premier tome. 
 
Sans surprise, j'ai adoré retrouver la famille Hayes et son joyeux b.... (qui me rappelle un peu ma propre famille, il faut le dire). Nous allons suivre chaque personnage tour à tour et découvrir le ressenti de chacun face à la perte d'un être cher. Ne vous attendez pas à une histoire avec un suspens incroyable et moult rebondissements, on est plutôt dans l'accompagnement des personnages, mais je n'ai jamais trouvé le temps long.
 
Ce livre aborde la question du deuil, des liens de famille et de l'amitié. Il est écrit de façon extrêmement juste, sans sombrer dans le pathos ni dans la mièvrerie. Il y a beaucoup d'humour également ! Je dois avouer que le nombre de pages me faisait peur au début mais finalement, j'ai pas vu passer le temps : les pages se tournaient toutes seules et c'était un réel plaisir du début à la fin !
 
Qui a déjà lu les derniers jours de Rabbit Hayes ou sa suite ?
 
Ma note : 4,5/5

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La somme de nos vies de Sophie Astrabie

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu'elle n'a aucune intention d'acheter. Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu'elle s'est pourtant juré de ne jamais quitter. Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l'une n'apparaît à l'autre qu'en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis l'enfance se croisent et se répondent. Comment prendre sa vie à bras-le-corps quand on a décidé d'en vivre une autre ?

Quand elle décida de louer cet appartement, Camille le fit pour une seule raison : la vue. Pas une vue dégagée qui laisse entrer le soleil, pas une vue poétique qui s'ouvre sur les toits de Paris, ni même une vue intime qui protège du vis à vis. Non, rien de tout ça, et, à vrai dire, c'était même le contraire.

Ce que j'en pense : Quand deux solitudes se rencontrent...

Camille est étudiante en droit et cache à son entourage qu'elle a abandonné ses études pour devenir fleuriste. Elle vit un peu dans sa bulle, se plait à inventer une vie à ses voisins, et décide de visiter des appartements qu'elle n'aura jamais l'intention d'acheter.
Marguerite est une vieille dame qui vient de perdre sa vie meilleure amie et qui se sent très seule. Pour combler sa solitude, elle décide de mettre en vente son appartement afin de recevoir des visites, sans pour autant avoir réellement l'intention de le vendre.
Thomas est agent immobilier et sera le trait d'union entre les deux femmes.
 
Je ne pensais pas trouver autant de richesses en ouvrant ce roman qui n'est pas une simple histoire feel good. Il va bien au delà ! Sous une apparente légèreté, de nombreux thèmes sont abordés ; je ne peux pas tous les énumérer ici car je suis limitée ! Alors je vais vous parler de ceux qui m'ont le plus marqués.
Camille, est un personnage qui m'a beaucoup touchée car elle n'ose pas être qui elle est vraiment et prendre sa place dans le monde. Le fait de trouver sa place, d'être qui on va envie d'être et faire ce qu'on a envie de faire sont des thématiques qui me parlent droit au cœur, moi qui passe ma vie à me remettre en question. 
La question de l'esprit des lieux est également abordée, notamment avec l'appartement de Marguerite qui est chargé des histoire ; mais également avec la lubie de Camille qui est d'espionner la fenêtre de ses voisins d'en face et de leur inventer une vie. 
 
La somme de nos vies, c'est un peu la somme de ce qu'on aurait pu être si... si on n'avait pas écouté cette voix intérieure qui noua a poussé à réaliser notre rêve... si on arrêtait de dissimuler la vérité... si l'histoire avait été différente...
 
Et vous, vous l'avez lu ? Il vous tente ? 
Ps : et sinon, on en parle de cette magnifique couverture ? 
 
Ma note : 3/5

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Le magasin des jouets cassés de Julien Rampin

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' Un immeuble parisien comme beaucoup d’autres, avec son ascenseur étroit, ses balcons minuscules et sa cour où se croisent les habitants. C’est l’endroit que Lola a choisi pour prendre un nouveau départ après son divorce, avec son fils de six ans, Léon.
Ici vit Martine, dont l’appartement en rez-de-chaussée lui permet d’assouvir sa curiosité en épiant la vie des autres, mais aussi Paul-Henry, un vieux monsieur à l’éternel nœud-papillon, qui partage sa passion pour la littérature avec ses voisins et ses abonnés sur les réseaux sociaux.
En apprenant à les connaître, Lola va malgré elle faire voler en éclats des décennies de secrets et de mensonges, qui pourraient bien changer sa propre vie…

Paris, lundi 19 août 2019

Dis, maman ? Pourquoi on fait des bébés ?
Léon, six ans, lève la tête de son assiette de haricots verts, appuie sur la branche de ses lunettes pour les remettre en place sur le bout de son nez, comme chaque fois que quelque chose le turlupine, et dépose allégrement une bonne grosse traînée de gras sur le verre droit.

Ce que j'en pense : On aime les histoires de vie... pourvu qu'elles soient douces ;) 

Dans un immeuble du 15ème arrondissement de Paris, se côtoient Paul-Henry, Martine, Lola et son fils Léon. Paul-Henry est un vieux monsieur amoureux des livres et un peu fantasque. Toujours tiré à 4 épingles, il tient un compte Instagram dans lequel il partage sa passion pour la lecture. Le week-end, il rend visite aux habitants de l'immeuble et leur prête des livres. Martine, quant à elle, est la "tatie Danielle" de l'immeuble. Le genre de voisine aigrie et frustrée qui a toujours une "amabilité" à sortir et qui épie le moindre mouvement des habitants de l'immeuble.
Et puis, il y a Lola, qui vient d'emménager avec son petit garçon, Léon. Lola est en pleine procédure de divorce et peine dans son nouveau rôle de maman à mi-temps. Tous les quatre vont apprendre à se connaître. Tous les quatre ont des blessures profondes dont les plaies sont encore ouvertes (des jouets cassés?). Tous les quatre vont puiser chez les autres la force de se réparer...
 
Avec cette histoire, je me suis retrouvée plongée dans un cocon de lumière et de douceur. J'ai trouvé l'écriture de Julien Rampin tellement bienveillante à l'égard de ses personnages ! On sent que derrière l'auteur se cache une personnalité (hyper)sensible et empathique.
Je me suis laissée portée avec plaisir par ses mots, j'avais même parfois l'impression qu'ils s'adressaient directement à moi. La magie de la lecture, c'est aussi quand un livre vous donne de vos nouvelles ;) 
 
Je vous recommande cette lecture si vous aimez les histoires de vie, des vies de gens simples, sans chichis, parfois maladroits, mais pour lesquels on éprouve une certaine tendresse ; des vies où l'on s'aime, parfois trop, parfois sans savoir se le dire ; des vies de personnes abimées par les épreuves mais qui arrivent toujours à trouver le petit rayon de lumière en pleine obscurité.
 
Alors vous aussi, faites entrer la lumière dans vos cœurs et lisez Julien Rampin !
 
Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

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