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Presque toutes les femmes de Héléna Marienské

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Une dépression sévère, il y a deux ans. Un chagrin sans fond m’avait emplie toute, qui me clouait au lit. Étrangement, lorsque je me suis redressée, mon premier désir a été de terminer le texte que je peaufinais depuis des années : un récit intime centré sur les femmes de ma vie. Tout y était, les zigzags et les impasses, les abandons et les pardons. Tout était écrit mais rien ne fonctionnait. Je donnais à voir le même éternel sourire pour avancer guillerette dans le récit, prête à amuser mon monde. Le drame de ma mère était passé sous silence, la malédiction familiale tournait à la farce, et ma bisexualité restait dans un placard. Les histoires d’amour n’étaient que joyeuses saynètes. J’avais touché le fond : il était temps d’arracher le masque. Alors j’ai tout repris. »

Dans cette autobiographie traversée de passions et de détresses, Héléna Marienské raconte une vie passée à l’ombre des femmes, figures familiales ou rivales, autant que dans leur lumière, celle des femmes désirées ou follement aimées. Chacune à sa manière lui aura révélé celle qu’elle est : une femme libre, qui abrite résolument en elle plusieurs autres. Nous, peut-être ?

J’ai vingt-huit ans. En ce temps de grand trouble, une femme me guide, enfin. Elle m’a déjà évité plusieurs murs vers lesquels je fonçais, tout droit. Je confie une attirance pour une femme encore. Mme Michelangeli, lacanienne orthodoxe, m’interrompt :
- Vous plaisantez ? Les lesbiennes sont des perverses. Tenez-vous en éloignée.
Je ne négocie pas, j’obéis. J’arrête les femmes comme on arrête une drogue.

Ce que j’en pense : (Presque) toutes les femmes de sa vie...

J'ai toujours pensé qu'il fallait beaucoup de courage pour publier son histoire et la faire lire au grand public. Et il en faut encore plus pour se montrer telle que Hélèna Marienské le fait dans cette autobiographie : authentique, passionnée, éprise de liberté, parfois fragile, parfois battante, exaltée, entière au demeurant.

"Presque toutes les femmes" raconte chapitre par chapitre une partie des femmes qui ont marqué l'histoire de l'auteure : des figures familiales, des rivales, des femmes désirées ou follement aimées. Chacune à sa manière, et à différents moments de sa vie, lui aura permis de révéler ses parts d'ombre ou de lumière pour finalement mieux comprendre qui elle est.

Sous des allures de femme guillerette, se cache une personnalité avec des blessures à vif,  une dépression sévère, une histoire familiale que  l'on cache comme on cache la poussière sous le tapis, une bissexualité passée sous silence ; une personnalité recouverte par un masque de bienséance.

«Ça ne va pas être simple, cette vie. Pas simple à raconter non plus. Moi qui mens toujours, par réflexe pavlovien pour échapper à l'inquisition maternelle, mais aussi par habitude acquise et cultivée — jeu, amour de la fiction — comment dire la vérité, rien que la vérité, toute la vérité je le jure?»

Publié dans Littérature

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La femme révélée de Gaëlle Nohant

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Paris, 1950. Eliza Donneley se cache sous un nom d’emprunt dans un hôtel miteux. Elle a abandonné brusquement une vie dorée à Chicago, un mari fortuné et un enfant chéri, emportant quelques affaires, son Rolleiflex et la photo de son petit garçon. Pourquoi la jeune femme s’est-elle enfuie au risque de tout perdre ?

Vite dépouillée de toutes ressources, désorientée, seule dans une ville inconnue, Eliza devenue Violet doit se réinventer. Au fil des rencontres, elle trouve un job de garde d’enfants et part à la découverte d’un Paris où la grisaille de l’après-guerre s’éclaire d’un désir de vie retrouvé, au son des clubs de jazz de Saint-Germain-des-Prés. A travers l’objectif de son appareil photo, Violet apprivoise la ville, saisit l’humanité des humbles et des invisibles.

Dans cette vie précaire et encombrée de secrets, elle se découvre des forces et une liberté nouvelle, tisse des amitiés profondes et se laisse traverser par le souffle d’une passion amoureuse.

Mais comment vivre traquée, déchirée par le manque de son fils et la douleur de l’exil ? Comment apaiser les terreurs qui l’ont poussée à fuir son pays et les siens ? Et comment, surtout, se pardonner d’être partie ?

Vingt ans plus tard, au printemps 1968, Violet peut enfin revenir à Chicago. Elle retrouve une ville chauffée à blanc par le mouvement des droits civiques, l’opposition à la guerre du Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King. Partie à la recherche de son fils, elle est entraînée au plus près des émeutes qui font rage au cœur de la cité. Une fois encore, Violet prend tous les risques et suit avec détermination son destin, quels que soient les sacrifices.

Ce que j’en pense : Un agréable moment de lecture...

Nous sommes dans les années 50. Eliza Donnelley est une américaine qui fuit son pays et vient se réfugier à Paris dans un hôtel de passe. Elle laisse derrière elle son mari, son fils et son histoire,  et prend une nouvelle identité : à Paris, elle devient Violet Lee. Pourquoi fuit-elle ? Qu'a-t-elle à cacher ? Et surtout, pourquoi abandonne-t-elle son enfant ?

Nous apprendrons au fil du roman à connaitre Eliza et elle nous révèlera au fur et à mesure ses secrets un peu à la manière d'une photo que l'on développe dans une chambre noire. L'écriture de Gaëlle Nohant en fait un personnage attachant et pour qui j'ai éprouvé de l'empathie. Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas "spoiler".

Côté ambiance, le roman nous plonge dans l'effervescence du Paris d'après guerre : les bistrots, les concerts de jazz à Saint-Germain des prés... mais également au cœur de Chicago dans les dernières années de la ségrégation raciale avec la lutte des noirs pour faire valoir leurs droits civiques.

J'ai vraiment pris plaisir à suivre Eliza dans ses aventures et à comprendre les raisons de son exil. Car c'est bien de l'exil dont il est question dans ce roman. L'histoire des Etats-Unis et la ségrégation raciale occupent également une grande place. L'auteure racontera notamment l'histoire de ses familles noires aux revenus modestes obligées de débourser des fortunes pour se loger dans des taudis minables loués par de véritables escrocs sans aucun principe.

J'ai un peu moins accroché à la fin de l'histoire mais ça n'est qu'un point de vue personnel.  "La femme révélée" reste néanmoins une bonne lecture.

Ma note : 3/5

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Le consentement de Vanessa Springora

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Au milieu des années 80, élevée par une mère divorcée, V. comble par la lecture le vide laissé par un père aux abonnés absents. A treize ans, dans un dîner, elle rencontre G. , un écrivain dont elle ignore la réputation sulfureuse. Dès le premier regard, elle est happée par le charisme de cet homme de cinquante ans aux faux airs de bonze, par ses œillades énamourées et l'attention qu'il lui porte.

Plus tard, elle reçoit une lettre où il lui déclare son besoin " impérieux " de la revoir. Omniprésent, passionné, G. parvient à la rassurer : il l'aime et ne lui fera aucun mal. Alors qu'elle vient d'avoir quatorze ans, V. s'offre à lui corps et âme. Les menaces de la brigade des mineurs renforcent cette idylle dangereusement romanesque. Mais la désillusion est terrible quand V. comprend que G. collectionne depuis toujours les amours avec des adolescentes, et pratique le tourisme sexuel dans des pays où les mineurs sont vulnérables.

Derrière les apparences flatteuses de l'homme de lettres, se cache un prédateur, couvert par une partie du milieu littéraire.

V. tente de s'arracher à l'emprise qu'il exerce sur elle, tandis qu'il s'apprête à raconter leur histoire dans un roman. Après leur rupture, le calvaire continue, car l'écrivain ne cesse de réactiver la souffrance de V. à coup de publications et de harcèlement.

" Depuis tant d'années, mes rêves sont peuplés de meurtres et de vengeance. Jusqu'au jour où la solution se présente enfin, là, sous mes yeux, comme une évidence : prendre le chasseur à son propre piège, l'enfermer dans un livre " , écrit-elle en préambule de ce récit libérateur.

Plus de trente ans après les faits, Vanessa Springora livre ce texte fulgurant, d'une sidérante lucidité, écrit dans une langue remarquable. Elle y dépeint un processus de manipulation psychique implacable et l'ambiguïté effrayante dans laquelle est placée la victime consentante, amoureuse.

Mais au-delà de son histoire individuelle, elle questionne aussi les dérives d'une époque, et la complaisance d'un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.

Ce que j’en pense : Je l'ai enfin lu...

Vous vous rappelez de ce livre qui a tant fait polémique ? J'avais très envie de le lire à l'époque mais j'ai préféré attendre un peu pour pouvoir me faire ma propre opinion et me détacher de tout le tapage médiatique que sa sortie a suscité. Le lire aujourd'hui m'a permis de prendre plus de recul et ne pas me laisser influencer par les diverses critiques que l'on a pu entendre.

"Le consentement" raconte l'histoire de V., 14 ans, qui tombe amoureuse de G., un célèbre écrivain de trente ans son ainé. G., qui la séduit  ouvertement, va exercer sur elle une emprise qui laissera sur la jeune fille une marque quasi indélébile. Plus qu'une relation "anormale", le roman dénonce également le milieu littéraire qui passe sous silence le comportement honteux de cet écrivain qui affiche publiquement et décrit clairement dans ses romans son attirance pour les très jeunes filles et les très jeunes garçons.

Wahou ! Quelle claque ce roman ! Je ne savais pas à quoi m'attendre et j'ai été scotchée ! Par la qualité de l'écriture, tout d'abord. Le récit de Vanessa Springora est magnifiquement bien écrit : il est authentique, les sentiments qu'elle éprouvait à l'époque sont décrits avec beaucoup de recul et de maturité, il n'y a aucun passage inutile, l'histoire est fluide, on a du mal à lâcher ce roman une fois commencé. Une vraie merveille littéraire.

Ce qui m'a scotché également, c'est l'espèce de complaisance et l'hypocrisie qui règne dans le milieu littéraire face au comportement de cet espèce de prédateur ! Comment peut-on éditer les récits de relations amoureuses entre un homme et des petits garçons âgés de 11 ans ! Là vraiment, ce silence me dépasse ! Surtout venant d'un milieu d'érudits !

Il faut une sacrée dose de courage pour publier un texte comme cela, surtout compte tenu du protagoniste principal. Bravo et merci à Vanessa Springora pour ce récit si touchant et écrit si intelligemment !

Ma note : 4/5

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Fille de Camille Laurens

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Laurence Barraqué grandit avec sa sœur dans les années 1960 à Rouen.

"Vous avez des enfants? demande-t-on à son père. – Non, j’ai deux filles", répond-il.

Naître garçon aurait sans doute facilité les choses. Un garçon, c’est toujours mieux qu’une garce. Puis Laurence devient mère dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?

L’écriture de Camille Laurens atteint ici une maîtrise exceptionnelle qui restitue les mouvements intimes au sein des mutations sociales et met en lumière l’importance des mots dans la construction d’une vie.

FILLE, nom féminin
1. Personne de sexe féminin considérée par rapport à son père, à sa mère.
2. Enfant de sexe féminin.
3. (Vieilli.) Femme non mariée.
4. Prostituée.

Ce que j’en pense : Etre fille, c'est ne pas être un garçon...

L'histoire en bref : Laurence Barraqué est née dans les années 1960 à Rouen. Très tôt elle comprend, à travers le langage et l'éducation de ses parents, que la position des filles est inférieure à celles des garçons. Cette pensée va se prolonger au fur et à mesure où la petite fille va finalement devenir une femme. Puis Laurence va devenir mère d'une fille à son tour dans les années 1990. Être une fille, avoir une fille : comment faire ? Que transmettre ?

Dans son roman, l'auteure met en lumière, de manière très intelligente, le rapport d'inégalité existant dans la société entre les femmes et les hommes. Ce déséquilibre existe dans le langage dès la naissance. "Une fille, c'est bien aussi".

Il est également dans le langage des parents de Laurence : "Vous avez des enfants ? demande le monsieur. — Non, dit mon père. J’ai deux filles."

Très vite, la petite Laurence comprend la position de la femme dans la société et ce que la société attend d'elle : "L’équivalent de la virginité pour la fille, chez le garçon c’est l’expérience. La valeur est inversement proportionnelle dans un couple : elle ignare, lui savant, c’est le principe."

J'ai vraiment trouvé la vision de l'auteure très intéressante et parfois même très juste sur la condition de la femme. Le fait que la position d'infériorité se soit glissée dans le langage ou les expressions courantes, dans les comportements et même dans la culture (relisons les paroles de certaines chansons), sans que cela ne choque personne est tout de même incroyable ! Certains passages sont très percutants !

Heureusement, les mentalités ont changé aujourd'hui même s'il subsiste de nombreuses inégalités entre les femmes et les hommes à travers le monde. Le combat continue !

Ma note : 3/5

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Fermer les yeux d'Antoine Renand

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Un enquêteur à la retraite, hanté par une erreur qu’il estime avoir commise quinze ans plus tôt.

Un jeune auteur, considéré comme le plus grand spécialiste français des tueurs en série.

Une brillante avocate, dévouée à la défense d’un homme victime, selon elle, d’une effroyable injustice.

Ensemble, ils devront débusquer le plus insaisissable des prédateurs.

Lorsque Justine ouvrit les yeux, une lumière vive filtrait par les volets de sa chambre. Il devait être au moins dix heures. Aucun son, aucune voix ne lui parvenait ; l’étage semblait désert. Sa mère était certainement descendue au café-restaurant afin d’aider son père pour le service.

Ce que j’en pense : Après avoir lu "l'empathie" (un des meilleurs polars que j'ai lus), j'ai décidé de lire le deuxième roman d'Antoine Renand et il est vraiment excellent !

L'histoire en bref : en 2005, une petite fille est violée et assassinée. Le gendarme Tassi, en charge de l'enquête, arrête un jeune homme "un peu simplet" et lui fait avouer le viol et le meurtre de la petite fille. Quinze ans plus tard, Tassi est à la retraite mais un meurtre présentant de nombreuses similitudes le fait reprendre du service. Aurait-il arrêté la mauvaise personne quinze auparavant ? Aidé d'un jeune auteur et d'une brillante avocate, il pourrait bien mettre en lumière une énorme erreur judiciaire.

J'ai dévoré ce roman ! Le rythme est très soutenu, difficile de le lâcher une fois ouvert ! Les personnages sont plutôt bien travaillés notamment le serial killer dont les agissements font froids dans le dos. J'ai d'ailleurs fait l'erreur de lire cette histoire la nuit, ce qui m'a valu de ne dormir que d'un œil (au cas où le serial killer du roman s'infiltrerait chez moi pour me faire subir le même sort qu'à ses victimes).

Et cette fin !!! Elle est tout simplement incroyable !

Voilà un thriller efficace que je vous recommande les yeux fermés !

Ma note : 4/5

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Les possibles de Virginie Grimaldi

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Juliane n’aime pas les surprises. Quand son père fantasque vient s’installer chez elle, à la suite de l’incendie de sa maison, son quotidien parfaitement huilé connaît quelques turbulences.

Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin.

Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.

Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves.

Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.

Mon père s’appelle Jean, et c’est la seule chose qu’il fait comme les autres.
Enfant, j’idolâtrais ce papa haut en couleur, qui chantait à tue-tête au volant et nous servait un petit-déjeuner au dîner. C’est dans ses bras que je me réfugiais, sur son dos que j’attaquais les dragons, c’est à lui que je dédiais mes dessins, pour lui que je récitais des poèmes.
Adolescente, j’avais honte de ce père pas dans le rang, avec ses cheveux longs, ses shorts en jean et sa dégaine de pré pubère, qui venait me chercher au collège à mobylette et parlait à mes potes comme si c’étaient les siens. C’est à son nez que je claquais la porte, sur lui que je criais, c’est à lui que je reprochais mes mauvaises notes, mon mal être, mes échecs.

Ce que j’en pense : Soyons clairs : j'ai pleuré....

J'ai pleuré à la fin et j'ai pleuré parce qu'un passage m'a touché en plein cœur. Et il est là, le talent de Virginie Grimaldi : elle arrive toujours à s'emparer de sujets qui touchent les gens universellement, avec des personnages simples et qui nous ressemblent, et d'en faire un livre qui vous prend aux tripes.

L'histoire en bref : Suite à l'incendie accidentel de sa maison, le père de Juliane vient s'installer chez elle. Pour celle qui aime son quotidien bien rangé, la cohabitation n'est pas facile. Jean dépense sa retraite au téléachat, écoute du hard rock à fond, tapisse les murs de posters d'Indiens, égare ses affaires, cherche son chemin. Juliane veut croire que l’originalité de son père s’est épanouie avec l’âge, mais elle doit se rendre à l’évidence : il déraille.

Face aux lendemains qui s'évaporent, elle va apprendre à découvrir l'homme sous le costume de père, ses valeurs, ses failles, et surtout ses rêves. Tant que la partie n'est pas finie, il est encore l'heure de tous les possibles.

Beaucoup de thèmes sont abordés. Il y a bien sûr la maladie mais aussi la relation parent/enfant, la tolérance face à la différence, la famille etc...  Les personnages sont attachants, l'écriture est tellement authentique que je me demande s'il n'y a pas une  partie autobiographique dans ce roman.

C'est un vrai coup de cœur Merci Virginie Grimaldi

Ma note : 4,5/5

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La huitième vie de Nino Haratischwili

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Géorgie, 1917. Stasia, la fille d’un chocolatier de génie, rêve d’une carrière de danseuse étoile à Paris lorsque, à tout juste dix-sept ans, elle s’éprend de Simon Iachi, premier-lieutenant de la Garde blanche. La révolution qui éclate en octobre contraint les deux amoureux à précipiter leur mariage.

Allemagne, 2006. Niza, l’arrière-petite fille de Stasia, s’est installée à Berlin depuis plusieurs années pour fuir le poids d’un passé familial trop douloureux. Quand Brilka, sa nièce de douze ans, profite d’un voyage à l’Ouest pour fuguer, c’est à elle de la retrouver pour la ramener au pays. À la recherche de son identité, elle entreprend d’écrire, pour elle et pour sa nièce, l’histoire de la famille Iachi sur six générations.

Tu veux être libre ? Alors sois libre. Tu veux danser ? Alors danse ! Tu veux être une épouse, alors sois-le. Ce n'est pas une honte. Mais tout ça n'est pas possible à la fois. Tout avoir, c'est comme ne rien avoir.

Ce que j’en pense : Cela faisait un moment que je n'avais pas parlé de livres...

Et pour cause ! Je me suis lancée cet été dans la lecture de cette petite briquette de 1200 pages !

Pour être honnête, j'avais un peu peur du "roman fleuve" avec des descriptions à rallonge, une action encore plus lente qu'un escargot au ralenti mais.... oh surprise ! Je ne me suis pas ennuyée pendant une seule page ! Et je le répète, il y en a 1200 !

Géorgie, 1917. Fille d’un chocolatier de génie, Stasia rêve de devenir danseuse étoile à Paris. Son père aurait voulu qu’elle épouse un brillant officier, Simon Iachi. Alors que Stasia est sur le point de renoncer à ses aspirations, la révolution bolchevique se propage…

Allemagne, 2006. Brilka, l’arrière-petite-fille de Stasia, a fugué. Partant à sa recherche, sa tante entreprend d’écrire l’incroyable histoire de leur famille. En révélant les destins tragiques des Iachi, elle libérera peut-être la jeune Brilka de la malédiction qui semble peser sur eux depuis plus d’un siècle…

Pour moi, c'est clairement un coup cœur️ J'ai toujours eu une affection particulière pour les romans où la petite histoire se mêle à la grande Histoire. L'auteure, née en Géorgie, retrace en toile de fond de son livre l'histoire de son pays depuis 1917 jusqu'aux années 2000. Et c'est vraiment passionnant. Tout y passe : Lénine, Staline (d'origine géorgienne), la montée et la chute du communisme etc... Si comme moi, vous aimez cette période de l'histoire, je vous recommande vivement cette lecture.

"La huitième vie" raconte l'histoire de huit vies d'une même famille, la famille Iachi, sur qui une malédiction semble peser depuis le début du 20ème siècle. C'est Niza, l'arrière petite fille qui raconte l'histoire de sa famille à sa nièce Brilka, en quête de son identité familiale.

J'ai tout simplement adoré chaque personnage depuis l'arrière-grand-père jusqu'à l'arrière-petite-fille. Nous sommes face à des personnages dont la psychologie est extrêmement bien travaillée. Ils ont chacun une personnalité propre, ils ne sont pas totalement "lisses" et ont chacun une part d'ombre et de lumière qui sublime leur humanité. Je pourrais vous en parler pendant des heures...

Beaucoup de thèmes sont abordés dans ce roman : l'Histoire de l'Europe de l'Est, les histoires de famille évidemment ; mais aussi la quête de soi, l'exil, la place de la femme, la liberté etc...

C'est une vraie réussite ! A lire absolument !

Ma note : 4/5

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Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent et les enfants grandissent. Ils choississent ce qui a de l'importance à leurs yeux, ceux qu'ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois hommes.
Laurent Petitmangin, dans ce premier roman fulgurant, dénoue avec une sensibilité et une finesse infinies le fil des destinées d'hommes en devenir.

 

Ce que j’en pense : Voilà un livre qui gagnerait à être connu....

C'est l'histoire d'une famille modeste qui vit en Lorraine.  Encarté à gauche, le père travaille à la SNCF et est plutôt discret. Il se retrouve seul à élever ses deux fils suite à la mort de sa femme. Il est un peu déboussolé, il ne sait pas trop comment faire. Les années passent, les enfants grandissent. Le cadet réussit plutôt bien à l'école. Avec l'ainé, en revanche, c'est plus compliqué. Non pas qu'il ait mauvais caractère, mais il se rapproche de plus en plus des militants d'extrême droite.

Ses nouvelles fréquentations suscitent l'incompréhension de son père qui s'éloigne de plus en plus de son fils ainé. Jusqu'au jour où un évènement dramatique va bouleverser les relations entre les trois hommes.

Pour ce livre, je me suis laissée influencée avec plaisir par le libraire Gérard Collard et je ne le regrette absolument pas. Il s'agit d'un récit très court mais très efficace. Nous sommes plongés dans l'univers des familles ouvrières, ceux qui payent à crédit leur maison dans une région un peu reculée, qui vont au stade voir un match de foot le dimanche mais aussi ceux qui se sacrifient pour les études des enfants.

J'ai beaucoup aimé l'histoire de ce père et de ses fils. La relation père/fils est abordée avec beaucoup de finesse et de psychologie.  Le thème du pardon est abordé également.

Il y a de la pudeur dans l'écriture de Laurent Petitmangin : dans cet univers, on s'aime sans se le dire vraiment. Il n'y a pas de place pour les sentiments, mais il y a une belle place qui est faite à l'amour d'un père pour ses fils.

Jusqu'où peut-on aller pour ses enfants ? Je vous laisse le découvrir...

Ma note : 3/5

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Soif d'Amélie Nothomb

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : « Pour éprouver la soif il faut être vivant. »

Ce que j’en pense : Alors là... il fallait oser !

Amélie Nothomb s'attaque à un monument dans ce roman puisque "Soif" raconte l'histoire de la crucifixion de Jésus-Christ ; et le sujet est d'autant plus fort qu'elle a écrit ce roman à la première personne du singulier càd "je". Elle est donc entrée dans l'esprit du Christ lui-même et parle à sa place !

Nous sommes donc plongés dans les pensées de Jésus depuis sa condamnation par Ponce Pilate jusqu'à sa résurrection.

Le projet est ambitieux, le résultat est plutôt réussi. J'ai pris plaisir à lire cette histoire qui est la vision d'Amélie Nothomb. Mais soyons honnêtes, ce livre ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Pourquoi le titre "Soif" ? Parce qu'il existe un substantif pour désigner le fait d'être rassasié (la satiété), mais il n'existe pas d'équivalent pour désigner le fait d'étancher sa soif. Ce qui signifie, selon l'auteure qu'on ne l'atteint jamais complètement :

"Tentez cette expérience : après avoir durablement crevé de soif, ne buvez pas le gobelet d’eau d’un trait. Prenez une seule gorgée, gardez-la en bouche quelques secondes avant de l’avaler. Mesurez cet émerveillement. Cet éblouissement, c’est Dieu. Ce n’est pas la métaphore de Dieu, je le répète. L’amour que vous éprouvez à cet instant précis pour la gorgée d’eau, c’est Dieu. Je suis celui qui arrive à éprouver cet amour pour tout ce qui existe. C’est cela, être le Christ"

Ma note : 2,75/5

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Liv Maria de Julia Kerninon

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Liv Maria est la fille d’une insulaire bretonne taiseuse, et d’un norvégien aimant lui raconter les histoires de ses romanciers préférés. Entourée de l’amour de ses parents et de ses oncles elle a vécu sur l’ile natale de sa mère dans un milieu protégé avec une douce quiétude et une certaine liberté jusqu’à « l’événement » qui lui fera quitter le cocon familial. Arrivée à Berlin comme jeune fille au pair, elle va vivre une histoire d’amour forte qui se terminera contre sa volonté. Simultanément un deuil familial l’amènera à voyager, à grandir et à rencontrer un deuxième amour sincère. Mais aura-t-elle le droit ou se donnera-t-elle le droit de le vivre vraiment ?

Ce que j’en pense : Je suis mère, je suis menteuse, je suis fugitive et je suis libre...

Liv Maria est née sur une île bretonne d'une mère française et d'un père norvégien.  Entourée de l’amour de ses parents et de ses oncles, elle a vécu sur l’ile natale de sa mère dans un milieu protégé avec une douce quiétude et une certaine liberté jusqu’à « l’événement » qui lui fera quitter le cocon familial.

A 17 ans, elle part en Allemagne et s'éveille à l'amour avec l'un de ses professeurs. Puis, suite à la mort accidentelle de ses parents, elle rentrera dans son île pour y travailler avec ses oncles dans le café de ses parents.

Puis elle partira sur un coup de tête au Chili, où elle va s'épanouir professionnellement et faire fortune dans la construction d'hôtels et les courses de chevaux. Elle y rencontrera Flynn, qu'elle épousera très peu de temps après.

Elle le suivra en Irlande où ils fonderont leur foyer avec leurs deux enfants. Mais Liv Maria a un secret qu'elle ne peut avouer à son mari et qui la ronge. Va-t-elle devoir mentir pour être libre ?

Je suis plutôt mitigée quant à cette lecture...

Je ne suis pas parvenue à rentrer dans l'histoire, ni à m'attacher au personnage de Liv Maria. C'est comme si j'étais restée à l'extérieur du roman. Et sans émotions, je ne peux pas dire que j'ai passé un bon moment...

Pourtant, l'écriture de Julia Kerninon est agréable, le roman se lit facilement, mais il m'a manqué quelque chose pour vraiment accrocher...

Ma note : 2/5

Publié dans Littérature

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