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litterature

Des mots par la fenêtre

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv' : Lettres, poèmes, nouvelles, exercices libres... Nos auteurs ont eu carte blanche pour imaginer, et proposer, pendant cette période de confinement, des textes inédits inspirés par la liberté, l'évasion, l'espoir, et la solidarité.

 

Ce que j'en pense : 64 auteurs, 64 textes, un sujet : l’évasion…

A travers cet exercice de style, 64 auteurs au style complètement différent ont voulu décliner à leur façon le thème de l’évasion dans un texte en format court. Lettres, poèmes, nouvelles, exercices libres... Il y en a pour tous les goûts. Mais qui dit « évasion » dit aussi « enferment ». En effet, l’idée même d’évasion ne suggère-t-elle pas que l’on est enfermé, voire confiné quelque part ? Un sujet d’actualité brûlant…

Ainsi, parmi les nouvelles de ce recueil, vous pourrez y lire l’histoire du dauphin enfermé dans son aquarium et qui rêve d’évasion, l’histoire de l’astronaute confinée dans sa fusée et qui rêve de toucher terre ou encore l’histoire de la petite fille qui se sent prisonnière dans une colonie de vacances et qui rêve de revoir sa famille. D’autres personnages sont également enfermés dans le passé ou dans une culture à laquelle ils rêvent d’échapper…

« Des mots par la fenêtre » m’a permis de retrouver des auteurs « chouchou » comme Michel Bussi, Caroline Laurent, Serena Guiliano etc… Mais cela m’a également permis d’en découvrir d’autres dont j’avais entendu parler, que je n’avais pas lus jusqu’ici, et que je lirai certainement à l’avenir.

Ce qui m’a séduit avec ce projet, c’est l’idée de décliner un thème sous différentes formes et de raconter une histoire différente à chaque fois. Car pour moi, un auteur est d’abord un « raconteur d’histoire » et cette histoire, elle va nous emmener loin, nous évader de notre quotidien : c’est là tout le plaisir de lire.  Et les 64 auteurs du recueil ont tous une histoire à raconter, croyez-moi… Lisez-les !

Ps : il faut savoir que les bénéfices du livre seront reversés à la fondation des hôpitaux de Paris

 

Ma note : 3/5

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Hanna de Laurence Peyrin

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Pour oublier les périls qu’a surmontés son couple, Hanna a quitté l’Irlande et ouvert à New-York une librairie/salon de thé dont le succès n’est qu’au début. Mais si l’avenir semble son unique préoccupation, c’est le passé qui hante Hanna. Eleanor, d’abord, gazouillant bébé de 6 mois dont la présence lui rappelle sans cesse un amour sacrifié… Et puis Zelda, la vieille dame à l’identité mystérieuse dont le souvenir solaire vient souvent la visiter.

Il suffira d’un impromptu retour en terre natale pour, d’un souffle, écrouler le château de cartes qu’est devenue sa vie… Et rebondir à nouveau.

Encore un hiver. Celui-ci agonisait. Il eut quelques soubresauts neigeux avant que le début du mois de mars n’apporte sa promesse de grand nettoyage. Les silhouettes griffues des arbres de Central Park se remplumaient. Les gens relevaient la tête, sortaient les mains de leurs poches. Un rythme nouveau s’imprimait à la ville, qui retrouvait son énergie proverbiale.

Ce que j'en pense : après avoir lu et aimé « La drôle de vie de Zelda Zonk », j’ai retrouvé avec plaisir Hanna pour la suite de ses aventures.

Dans le précédent opus, nous avions laissé Hanna à New-York, où elle venait de débarquer avec son mari, Jeff. Hanna va tenter de reconstruire sa vie et son couple aux Etats-Unis. Elle ouvre une librairie/salon de thé qui a beaucoup de succès et qui la comble professionnellement. Mais le passé revient la hanter sans cesse : sa fille Eleanor qui lui rappelle les vestiges d’un amour sacrifié, l’Irlande, qui lui manque tellement, la mystérieuse Zelda Zonk qui semble lui envoyer des signes subliminaux…

Et c’est lors d’un retour imprévu sur sa terre natale que tout changera pour Hanna…

Ce livre est la suite de « La drôle de vie de Zelda Zonk » et clôt l’histoire de la vie de Hanna et de Zelda. On y retrouve une bonne dose de romantisme, saupoudrée de quelques secrets bien gardés, sans oublier une petite pincée d’humour. Tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment. Et les lectures qui font du bien, on en a bien besoin en ce moment ! Merci Laurence Peyrin !

 

Ma note : 3/5

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Bakhita de Véronique Olmi

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion.

Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres.

Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte.

Avec une rare puissance d’évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.

Elle ne sait pas comment elle s’appelle. Elle ne sait pas en quelle langue sont ses rêves. Elle se souvient de mots en arabe, en turc, en italien, et elle parle quelques dialectes. Plusieurs viennent du Soudan et un autre, de Vénétie. Les gens disent : « un mélange ». Elle parle un mélange et on la comprend mal. On doit tout redire avec d’autres mots. Qu’elle ne connaît pas.

Ce que j'en pense : ce fut une petite déception pour moi…

Bakhita est l’histoire vraie d’une esclave soudanaise devenue sainte. Enlevée alors qu’elle n’était qu’une enfant, Bakhita a été vendue sur les marchés ; elle est passée de maîtres en maîtres, a connu les horreurs liées à son statut d’esclave : la torture physique, les harems, la violence psychologique. Adolescente, elle est achetée par le Consul d’Italie où elle partira et découvrira un pays sans esclave, sans violence.

Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres où elle vouera sa vie aux enfants pauvres.

Le personnage de Bakhita m’a énormément touchée, bien évidemment. Comment rester insensible face à cette fillette qui a enduré les pires horreurs simplement en raison de sa couleur de peau, mais aussi de sa beauté. Des horreurs qui lui ont fait oublier jusqu’à son nom, mais qui ne l’ont jamais déshumanisé pour autant.

A sa place, je me serai déjà effondrée par terre et je me serai laissée mourir pour en finir avec la vie depuis longtemps. Mais pas Bakhita. Elle se bat pour continuer à vivre, car elle sait au fond d’elle, que quelque chose de meilleur l’attend quelque part. Alors, elle ose dire « non ». Non à l’esclavage et à la servilité. Elle incarne un modèle de force et de courage : « vacillante, et d’une force plus qu’humaine. Incandescente. Inclassable. Intelligente et retenue ».

L’écriture de Véronique Olmi vous plonge tantôt dans les ténèbres, tantôt dans la lumière. Certains passages sont très difficiles à lire et difficilement soutenables. D’autres au contraire sont remplis d’amour et nous laisse espérer une vie meilleure.

Malheureusement, j’ai trouvé son récit parfois lent et un peu répétitif et je me suis ennuyée à certains moments. C’est vraiment dommage car l’histoire de Bakhita m’a bouleversé et restera gravé dans ma mémoire comme le marquage qui était fait aux esclaves.

 

Ma note : 2,75/5

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Juste avant le bonheur d'Agnès Ledig

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Cela fait longtemps que Julie ne croit plus aux contes de fées. Caissière dans un supermarché, elle élève seule son petit Lulu, unique rayon de soleil d'une vie difficile. Pourtant, un jour particulièrement sombre, le destin va lui sourire. Ému par leur situation, un homme les invite dans sa maison du bord de mer, en Bretagne. Tant de générosité après des années de galère : Julie reste méfiante, elle n'a pas l'habitude. Mais pour Lulu, pour voir la mer et faire des châteaux de sable, elle pourrait bien saisir cette main qui se tend...

Un prénom sur un badge
Elle en a vu d'autres, Julie.
Elle aurait pu s'opposer, prendre le risque, perdre son travail, mais garder sa dignité.
Quelle dignité ?
Ça fait belle lurette que ce petit bout de femme l'a perdue. Quand c'est une question de survie, on range au placard les grands idéaux qu'on s'était fabriqués gamine. Et on encaisse, on se tait, on laisse dire, on subit.

Ce que j'en pense : Alerte au coup de cœur !

En cette période particulière, je trouve qu'on a besoin de se faire du bien, de prendre soin de soi, de se retrouver, comme si on voulait arrêter le temps. Et ce livre, croyez-moi, est un excellent moyen d'y arriver !

On passe par mille et une émotions pendant la lecture : la gorge se noue, l'estomac se contracte, les larmes montent, elles coulent le long du visage, on les essuie d'un revers de main, on soupire, puis le chagrin passe et laisse place au sourire et à l'espoir ; l'espoir que demain sera meilleur, l'espoir que le malheur n'ait pas le dernier mot.

Julie, 20 ans, est caissière au supermarché. Les contes de fées, elle n'y croit plus depuis longtemps. Surtout depuis qu'elle élève seule son fils Lulu, 3 ans, seul rayon de soleil de sa vie. Alors, quand un jour, elle croise le chemin de Paul, la cinquantaine, qui propose de lui venir en aide sans rien en retour, elle ose à peine croire à cette aide désintéressée. Ému par la situation de la jeune femme, Paul les invite tous les deux dans sa maison de Bretagne. Et pour Lulu, qui n'a jamais vu la mer, elle pourrait bien accepter cette main qui se tend...

Un événement assez inattendu va arriver mais je ne peux pas vous le dévoiler... Tout ce que je peux vous dire, c'est que ce livre va vous mettre du baume au cœur.  Vous allez sourire en le refermant, et il vous donnera envie de vous reconstruire. Car oui, il est question de reconstruction, de colmater les fissures, ou de "coalescence" pour reprendre le terme utilisé par l'auteure. On a envie de se retrouver, regarder l'horizon et s'autoriser à être heureux, de nouveau. Ce livre, c'est l'étape juste avant le bonheur...

 

Ma note : 4/5

 

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Un avion sans elle de Michel Bussi

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : 23 décembre 1980. Un crash d’avion dans le Jura. Un petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Emilie Vitral. Aujourd’hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions pleins la tête. Qui est-elle vraiment ?

Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu’il s’apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu’il referme aussitôt, assassiné.

Il ne reste plus à Emilie qu’un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité…

23 décembre 1980, 00h33
L’Airbus 5403 Istanbul-Paris décrocha. Un plongeon de près de mille mètres en moins de dix secondes, presque à la verticale, avant de se stabiliser à nouveau. La plupart des passagers dormaient. Ils se réveillèrent brusquement, avec la sensation terrifiante de s’être assoupis sur le fauteuil d’un manège de foire.

Ce que j’en pense : 23 décembre 1980. Le crash d'un avion dans le Jura. Un seul rescapé : un bébé d'à peine 3 mois. Une petite fille. Deux familles que tout oppose se battent pour faire reconnaître leur paternité : quelle est l'identité de la rescapée du crash du mont Terrible ? S'agit-il de Lyse-Rose de Carville ou d'Emilie Vitral ? Dix-huit ans plus tard, le détective privé engagé par la famille de Carville prétend avoir résolu l'énigme. Mais il meurt assassiné avant d'avoir pu révéler son secret.

Il faut reconnaître que l'intrigue donne envie et on sait que Michel Bussi sait bien tenir son lecteur en haleine.

Toutefois, je dois vous avouer que ce roman n'était pas mon préféré de l'auteur. En effet, je l'ai trouvé un peu long et certains passages auraient pu être coupés à mon sens. De plus, je suis arrivée à quasiment deviner la fin de l'histoire à la moitié de ma lecture donc le twist final ne m'a malheureusement pas surprise (je n'ai pas eu le "wouahou")... Et je ne me suis pas non plus attachée aux personnages (la relation entre Marc et Lylie m'a un peu gêné).

Bref, ce n'est pas le roman du siècle mais je ne peux pas dire qu'il soit mauvais. Je suis juste passée à côté.

Je crois que le livre a été adapté en téléfilm... vous l'avez vu ?

 

Ma note : 2,5/5

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Love me tender de Constance Debré

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : « Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes, de l’amour. »

Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l’identité se pose la question de l’autre et de l’amour sous toutes ses formes, de l’amour maternel aux variations amoureuses. Faut-il, pour être libre, accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu’à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?

Je ne vois pas pourquoi l’amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s’aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s’en foutre, une fois pour toutes, de l’amour.

Ce que j’en pense : elle s’appelle Constance Debré. Elle est blindée, avocate, mariée et maman d’un petit garçon. Mais cette vie, ce n’est pas Constance, c’est un personnage qu’elle joue en feignant le bonheur. Un jour, Constance décide d’être elle-même : l’écriture s’impose alors à elle ; elle quitte le Barreau.

Constance quitte aussi son mari, Laurent. Qu’elle le quitte, passe encore, mais qu’elle le quitte parce qu’elle aime les femmes, ça ne passe pas du tout pour Laurent. Il décide de l’empêcher de voir leur fils, l’accuse d’inceste, d’être une mauvaise mère.

Constance rompt avec son mari, son fils et son ancienne vie. Elle part en quête : en quête d’elle-même, de sa liberté, d’amour, de plaisir charnel et s’interroge sur cet amour maternel qu’elle déconstruit face à ce fils qu’elle ne voit plus.

En lisant ce livre, il ne faut pas voir peur d’être bousculé : on baise, on fume, on lèche des chattes. Les mots sont crus, la narratrice peu conventionnelle. On ne comprend toujours pas le choix de Constance : « On me dit de ne pas publier le livre, on me dit de ne pas parler de cul, on me dit qu’il ne faut pas blesser Laurent, on me dit qu’il ne faut pas choquer les juges, on me dit de prendre un pseudo, on me dit de me laisser pousser les cheveux, on me dit de redevenir avocat, on me dit d’arrêter avec les tatouages, on me dit de me maquiller, on me demande si les mecs plus jamais, on me dit d’essayer de lui parler, on me dit qu’il exagère mais que ça doit pas être facile, on me dit que c’est normal que mon fils me rejette, on me dit qu’un enfant ça a besoin d’une mère, on me dit qu’une mère n’existe pas sans son fils, on me dit que je dois beaucoup souffrir, on me dit Je ne sais pas comment tu fais, on me dit, on me dit, on me dit ».

Malheureusement, l’être humain a tendance à rejeter ce qu’il ne comprend pas.

Mais Constance, elle s’en fout : elle a trouvé sa place, elle ne transigera pas sur sa liberté. Elle veut ressentir les choses au plus près, se rapprocher du monde, écrire surtout et encore. Son écriture m’a touché, son dénuement m’a ému, sa transgression m’a saisi, j’ai adoré la lire et j’espère la lire encore.

 

Ma note : 4/5

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Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Une année, avec ses joies et ses peines, de la vie de Meg, Jo, Beth et Amy March, quatre sœurs âgées de onze à seize ans. Leur père absent - la guerre de Sécession fait rage et il est aumônier dans l'armée nordiste -, elles aident leur mère à assumer les tâches quotidiennes. Ce qu'elles font avec leur caractère bien différent: Meg, la romantique, qui va éprouver les émois d'un premier amour; Jo, qui ne se départit jamais d'un humour à toute épreuve; la généreuse Beth; la blonde Amy, enfin, qui se laisse aller parfois à une certaine vanité...

Noël ne sera pas Noël si on ne fait pas de cadeaux, grommela miss Jo en se couchant sur le tapis.

- C’est cependant terrible de n’être plus riche, soupira Meg en regardant sa vieille robe.
- Ce n’est peut-être pas juste non plus que certaines petites filles aient beaucoup de jolies choses et d’autres rien du tout, ajouta la petite Amy en se mouchant d’un air offensé.

Alors, Beth, du coin où elle était assise, leur dit gaiment :

- Si nous ne sommes plus riches, nous avons encore un bon père et une chère maman et nous sommes quatre sœurs bien unies.

Ce que j’en pense : dans la famille du Docteur March je demande : le père, la mère et leurs quatre filles, Meg la romantique, Jo la rebelle, la douce Beth et Amy la peste. Il y a aussi leur domestique Hannah et leurs voisins, Monsieur Laurentz et son petit-fils Laurie. Pendant que le père, le Docteur March, est parti aider les soldats pendant la guerre de Sécession, les cinq femmes continuent leurs vies en attendant son retour. Au programme : travail, tâches domestiques, repas en famille et relations avec le monde.

 

Si l’on s’en tient à l’histoire en elle-même, il n’y a pas de grands rebondissements, pas un suspens de dingue, c’est une histoire qui raconte la vie, tout simplement. Ça se lit facilement, d’autant plus que le roman est destiné à un jeune public.

 

Mais pour moi, il n’y a pas que ça... Il s’agit en fait d’un livre résolument féministe qui aborde le thème de la place de la femme dans la société. En effet, on fait notamment comprendre aux filles March que pour réussir sa vie, il faut trouver un riche mari… Une conception de la vie pas si désuète que ça aujourd’hui ;) Jo la rebelle rêve de partir rejoindre les soldats à la guerre, mais elle se résigne à rester chez elle et à se comporter comme une « bonne demoiselle » parce que c’est là qu’est sa place. Bref, vous l’avez compris, il y a encore du travail pour arriver à l’égalité des sexes J

 

D’ailleurs, l’auteure, Louisa May Alcott était une fervente défenderesse de la cause de l’émancipation des femmes et s’est, dit-on, peinte fidèlement sous les traits de Jo ;)

 

En tous cas, j’ai aimé suivre les aventures et les états d’âmes de cette adorable famille. Nous sommes plongés dans un univers policé, pleins de petites filles modèles, de bonnes manières, de conventions, de robes à froufrous, de révérences, de cup of tea etc… C’est plein de bons sentiments mais ça fait du bien de temps en temps.

 

Ma note : 3/5

 

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L'enfant perdue (l'amie prodgieuse IV) d'Elena Ferrante

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : À la fin de Celle qui fuit et celle qui reste, Lila montait son entreprise d’informatique avec Enzo, et Elena réalisait enfin son rêve : aimer Nino et être aimée de lui, quitte à abandonner son mari et à mettre en danger sa carrière d’écrivain. Car elle s’affirme comme une auteure importante et l’écriture l’occupe de plus en plus, au détriment de l’éducation de ses deux filles, Dede et Elsa.

 

L’histoire d’Elena et de Nino est passionnelle, et bientôt Elena vit au gré de ses escapades pour retrouver son amant. Lors d’une visite à Naples, elle apprend que Lila cherche à la voir à tout prix. Après avoir embrassé soixante ans d’histoire des deux femmes, de Naples et de toute l’Italie, la saga se conclut en apothéose. Plus que jamais, dans L’enfant perdue, Elena Ferrante nous livre un monde complet, riche et bouillonnant, à la façon des grands romanciers du XIXe siècle, un monde qu’on n’oublie pas.

 

A partir du mois d’octobre 1976 et jusqu’en 1979, lorsque je reviens vivre à Naples, j’évitai de renouer une relation stable avec Lila. Mais ce ne fut pas facile. Elle chercha presque tout de suite à revenir de force dans ma vie ; moi je l’ignorai, la tolérai ou la subis. Bien qu’elle se comportât comme si elle désirait simplement m’être proche dans un moment difficile, je ne parvenais pas à oublier le mépris avec lequel elle m’avait traitée.

Ce que j’en pense : Quel plaisir de retrouver Lila et Lena pour ce dernier tome de la saga « l’amie prodigieuse » !

 

J’ai vraiment adoré cette saga et me suis beaucoup attachée aux personnages et surtout Lena, la narratrice. Dans ce quatrième et dernier tome, on retrouve nos héroïnes à la trentaine bien entamée et on les suit jusqu’à l’âge de la maturité. On les (re)découvre dans leur rôle de mère et de femme.

 

On retrouve l’histoire passionnelle de Lena avec Nino, son grand amour de toujours, pour laquelle elle est prête à sacrifier sa carrière et sa famille. Lila, quant à elle, a décidé de monter une société d’informatique et veut reprendre en main le quartier en défiant les frères Solara, qui régnaient en maitre jusque-là.

 

« L’enfant perdue » sonne l’heure des révélations et des rebondissements et je peux vous dire qu’il y en a beaucoup ! Ce dernier tome est riche, émouvant, prenant et Elena Ferrante est toujours aussi douée pour décrire la complexité des sentiments humains. Les liens se font, se défont, les routes se tracent, s’entrelacent et se séparent sur le chemin de la vie. Un livre se ferme, une page se tourne, à nous d’écrire les suivantes à présent…

 

 

Ma note : 4/5

 

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Rivage de la colère de Caroline Laurent

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Certains rendez-vous contiennent le combat d'une vie.

Septembre 2018. Pour Joséphin, l’heure de la justice a sonné. Dans ses yeux, le visage de sa mère...

Mars 1967. Marie-Pierre Ladouceur vit à Diego Garcia, aux Chagos, un archipel rattaché à l'île Maurice. Elle qui va pieds nus, sans brides ni chaussures pour l'entraver, fait la connaissance de Gabriel, un Mauricien venu seconder l'administrateur colonial. Un homme de la ville. Une élégance folle.

Quelques mois plus tard, Maurice accède à l'indépendance après 158 ans de domination britannique. Peu à peu le quotidien bascule et la nuit s'avance, jusqu'à ce jour où des soldats convoquent les Chagossiens sur la plage. Ils ont une heure pour quitter leur terre. Abandonner leurs bêtes, leurs maisons, leurs attaches. Et pour quelle raison ? Pour aller où ?

Après le déchirement viendra la colère, et avec elle la révolte.

 

Roman de l'exil et de la révolte, Rivage de la colère nous plonge dans un drame historique méconnu, nourri par une lutte toujours aussi vive cinquante ans après.

Ce n’est pas grand-chose, l’espoir.

Une prière pour soi. Un peu de rêve pilé dans la main, des milliers d’éclats de verre, la paume en sang. C’est une ritournelle inventée un matin de soleil pâle.

Pour nous, enfants des Îles là-haut, c’est aussi un drapeau noir aux reflets d’or et de turquoise. Une livre de chair prélevée depuis si longtemps qu’on s’est habitués à vivre la poitrine trouée.

Alors continuer. Fixer l’horizon. Seuls les morts ont le droit de dormir. Si tu abandonnes le combat, tu te trahis toi-même. Si tu te trahis toi-même, tu abandonnes les tiens.

Ma mère.

Ce que j’en pense : il y a des écrits et des histoires qui vous bouleversent… Cette histoire m’a serré le cœur, tordu les intestins, et m’a touché jusqu’à mon âme. Cette histoire, ce n’est pas seulement celle de Marie-Pierre et de Gabriel, c’est l’histoire d’un peuple, l’histoire de mon peuple.

 

Les mauriciens connaissent bien l’histoire de Diego Garcia…

 

Diego Garcia faisait partie d’un archipel d’îles, les Chagos : quelques grains de sable dans l’océan indien, un goût de paradis terrestre, une vie simple qui s’écoule au rythme de la nature et du séga que l’on danse le soir sur plage. L’argent ne circule pas, les vivres arrivent par bateau, les habitants veillent les uns sur les au

tres.

 

Les Chagos étaient annexés à l’île Maurice, lorsque cette dernière était une colonie britannique. Seulement voilà, dans les années 60,  Maurice négocie dans l’ombre son indépendance, pendant la vague de décolonisation. Des pots de vin auraient été alors versés par le futur gouvernement mauricien aux autorités britanniques afin d’échanger les Chagos contre l'indépendance de l'île Maurice. Une fois les Chagos aux mains du Royaume-Uni, les anglais décidèrent de céder l’archipel aux Etats-Unis pour en faire une base militaire.

 

Et un beau matin, les chagossiens ont vu débarquer sur leur île des militaires, qui leur ont signifié, fusils à la main, qu’ils avaient une heure pour rassembler leurs affaires sans autre explication. Les chagossiens ont été déportés par bateau à Maurice et aux Seychelles. On les a parqués comme du bétail, on les a débarqués sans argent, sans nul part où aller, laissés à l’abandon des bidonvilles, dénier le droit d’avoir une nationalité.

 

« Rivage de la colère » sonne comme un cri de révolte, de colère, de passion, de désir de justice. Un collectif de chagossiens demande aujourd’hui réparation à la justice. En mai 2019, la Cour internationale de justice a rendu un avis favorable aux chagossiens estimant que le Royaume-Uni avait illicitement séparé l’archipel des Chagos de Maurice. Cet avis n’ayant qu’une voix consultative, le combat continue.

 

Merci à toi Caroline, de donner la voix à ceux que l’on n’entend pas, aux touts petits, aux faibles, à ceux dont on a préféré étouffer la souffrance, aux minorités qui dérangent, à ceux dont on a volé la terre… Le combat des chagossiens est leur raison de vivre, ton livre est ma raison de lire…

 

J’ai refermé le livre les larmes aux yeux, débordante d’émotions, et soudain en moi, ont résonné les paroles d’une chanson bien connue de tous les mauriciens : « mo bien sagrin nou fine perdi ène zoli ti zil…. »

 

Ma note : 4,5/5

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Le premier jour du reste de ma vie de Virginie Grimaldi

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari : gâteaux, invités, décoration de l’appartement... Tout, y compris une surprise : à quarante ans, elle a décidé de le quitter. Marie a pris « un aller simple pour ailleurs ». Pour elle, c’est maintenant que tout commence. Vivre, enfin. Elle a donc réservé un billet sur un bateau de croisière qui fait le tour du monde. À bord, Marie rencontre deux femmes qui, elles aussi, sont à la croisée des chemins. Au fil de leurs aventures, parfois déjantées, elles pleurent et rient ensemble, à la reconquête du bonheur. Leurs vies à toutes les trois vont être transformées par cet étonnant voyage.

 

C’est la première fois que Marie prend l’avion. Son médecin lui a prescrit des anxiolytiques, mais, en empruntant la passerelle d’embarquement, elle ne ressent aucune angoisse. Elle ne ressent pas grand-chose, en réalité. Pas même une pointe de culpabilité. Elle a beau imaginer Rodolphe hier soir, complètement perdu au milieu du salon, à chercher une explication valable à l’absence de sa fidèle épouse, rien ne vient troubler ses certitudes.

Des doutes, elle en a eu, mais seulement le soir de sa décision.

Ce que j’en pense : pour moi, Virginie Grimaldi reste une valeur sûre : ses personnages sont toujours sympathiques et attachants, on ne se triture pas le cerveau pour savoir comment interpréter tel ou tel mot, on se laisse juste guider, comme sur un bateau de croisière, et on profite de la douce ballade avec le Capitaine Grimaldi.

 

Dans « Le dernier jour du reste de ma vie », l’auteure nous raconte l’histoire de Marie, 40 ans, mariée, 2 enfants. Marie a tout préparé pour l’anniversaire de son mari, Rodolphe : les invités, le dîner, la gâteau, les bougies… Mais la plus grande surprise de Rodolphe, sera de constater que sa fidèle épouse n’est pas présente ce soir. C’est précisément le soir qu’a choisi Marie pour le quitter.

 

C’est décidé. Marie a pris un billet pour une croisière de trois mois pour faire le tour du monde en solitaire. Voyager, elle en a toujours rêvé, mais Rodolphe a toujours refusé. A bord, alors qu’elle s’attendait à vivre trois mois en ermite solitaire, elle fait la connaissance de deux femmes qui sont elles aussi à un tournant de leur vie. A présent, elle sait, Marie va pouvoir enfin commencer à (re)vivre le premier jour du reste de sa vie…

 

Ma note : 4/5

 

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