La part des flammes de Gaëlle Nohant

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Mai 1897. Le Tout-Paris se presse à la plus mondaine des ventes de charité. La charismatique duchesse d’Alençon, petite sœur de Sissi, a pris deux jeunes femmes sous sa protection en dépit du qu’en-dira-t-on. Scellant le destin de ces trois héroïnes, l’incendie du Bazar de la Charité bouscule ce monde cruel et raffiné et plonge Paris dans le deuil. Mais il permet aussi des amours et des rapprochements imprévus, des solidarités nouvelles, des libertés inespérées. Car naître à soi-même demande parfois d’en passer par le feu.

 

La marquise de Fontenilles n’en finissait pas de la faire attendre dans cette antichambre aux allures de bonbonnière. Erodée par l’impatience et la nervosité, l’assurance de Violaine de Raezal s’effritait. Elle espérait tant de cette entrevue ! La marquise était un des sphinx de dentelle vêtus qui gardaient les portes du Bazar de la Charité. Sans son accord, la comtesse de Raezal avait peu de chances d’y obtenir une place de vendeuse.

Ce que j’en pense : Avez-vous déjà entendu parler de l'incendie du Bazar de la charité ?

En 1897, un terrible incendie se déclencha lors du Bazar de la Charité, une vente de charité qui était en réalité un évènement mondain où se bousculait l'aristocratie parisienne, histoire de se montrer. Seulement voilà : tout a brûlé ce jour-là. De nombreuses victimes sont à déplorer. Parmi les rescapées, deux femmes : Violaine et Constance, dont nous allons suivre les histoires de vie avant et après l'incendie. Après avoir vécu un tel traumatisme, il est évident qu'elles en sont ressortiront transformées à jamais.

J'ai pris plaisir à lire ce roman, mais je trouve qu'il m'a manqué un petit quelque chose pour en faire un coup de cœur. Ce qui est intéressant, c'est ce qu'on apprend sur la condition des femmes à l'époque. Elles passaient de la tutelle de leur père à celui de leur mari et n'avaient pas vraiment leur mot à dire sur les choix que les hommes faisaient à leur place. Ce sont aussi les mesquineries et les bassesses entre elles, histoire d'écraser les rivales (plus belles et plus jeunes) qui pourraient se montrer gênantes.

L'incendie du Bazar de la charité a également été adapté dans une série diffusée sur TF1 (elle est aussi disponible sur Netflix je crois), que j'avais trouvé vraiment excellente.  Le roman de Gaëlle Nohant raconte l'histoire de personnages différents donc ne vous attendez pas à retrouver les personnages de la série dans le livre.

Pour information, la "part des flammes" est une expression utilisée par les pompiers afin de désigner la zone qu'il faut parfois sacrifier et laisser brûler pour éviter de plus gros dégâts. Comme quoi, renaitre demande parfois des sacrifices...

Ma note : 2,75/5

Publié dans Littérature

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