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Faust de Johann Wolfgang von Goethe

Publié le par mademoisellechristelle

FaustL'histoire : Faust est un scientifique qui s'ennuie car il pense tout savoir. Il rêve de percer les grands mystères de l'humanité, mais n'y parvient pas malgré ses immenses connaissances. Il est au bord du suicide lorsqu'il rencontre Méphistophélès, l'un des sept princes de l'enfer, qui lui fait une proposition : en échange de savoirs et de plaisirs inconnus, Faust doit lui céder son âme. Sans hésitation aucune, Faust accepte sa proposition et découvre un monde qui lui était jusqu'alors inconnu.

Puis, un jour, Faust fait la connaissance de la pure et chaste Marguerite dont il tombe immédiatement fou amoureux. Il va alors demander à Méphistophélès de l'aider à conquérir la jeune fille..

Ce que j'en pense : avant de vous faire part de mon (très) humble avis sur Faust, je tenais à vous faire savoir une chose : je n'ai absolument rien compris à ce livre !

Charles_Gounod_Faust.jpgQuel sentiment désagréable de tourner les pages d'un bouquin sans même en comprendre le contenu ! Je n'ai quasiment rien compris à l'histoire et il m'a fallu relire de nombreux passages plusieurs fois ! Par conséquent, je fus complètement hermétique à la poésie et au lyrisme de l'oeuvre de Goethe..

L'écriture de ce dernier m'a d'ailleurs totalement perdu et il m'a fallu une concentration olympienne pour arriver au bout de ce véritable labyrinthe. Est-ce parce que je ne suis pas habituée à ce style ? Est-ce du à la traduction ? Je ne saurais le dire..

Faust est le type de livre à lire en deux temps : un premier temps sans rien comprendre, puis un second temps après avoir lu des analyses et commentaires sur l'oeuvre.

Malgré tout, et une fois l'histoire comprise, Faust est une très belle lecture. Je l'ai d'ailleurs choisie car le livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, Lorsque j'étais une œuvre d'art, m'a fait pensé à ce mythe. Les deux personnages principaux, Tazio et Faust, sont deux êtres en perdition et en quête de sens qui vont rencontrer le diable, qui va d'abord se faire passer pour un bienfaiteur. Tous deux vont accepter la proposition que va leur faire ce « bienfaiteur » et vont en réalité céder leur âme.

La fin des deux livres diffère : si Tazio est sauvé et trouve la rédemption, l'âme de Faust, en revanche, est damnée. Là se trouve toute la morale de l'histoire : comme Faust, nous ne devons pas nous enorgueillir et penser pouvoir tout savoir à tout prix car Dieu seul est omniscient. Le progrès scientifique poussé à l'extrême ne peut mener qu'à notre perdition. Nous devons donc vivre en paix avec nous, nos connaissances sur le monde et Dieu.

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Le nom « faustianisme » est d'ailleurs rentré dans le vocabulaire courant : « Inspiré par la figure du Docteur Faust, le faustianisme se caractérise par la volonté de dominer la nature, afin d'utiliser ses ressources dans l'intérêt de l'Homme. Pour parvenir à cet objectif, l'Homme utilise la science (comprendre et expliquer) et la technique (maîtriser). C'est cette mentalité, incarnée par exemple par le savant et ingénieur Léonard de Vinci, qui a entre autres permis l'élaboration de la société occidentale contemporaine telle que nous la connaissons aujourd'hui : marquée par la place importante qu'elle accorde à la science et à la technique pour subvenir à ses besoins » (Source : Wikipédia)

 

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Et pour finir, une petite citation :

« Hommes toujours trompés, misérables destins,

Toujours depuis Adam les éternels crétins !

On vieillit, mais qui devient sage ?

Fou, tu l'étais déjà. Que veux-tu davantage ? »

 

 

Publié dans Littérature

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Lorsque j'étais une oeuvre d'art d'Eric-Emmanuel Schmitt

Publié le par mademoisellechristelle

Lorsque j'étais une oeuvre d'art d'Eric-Emmanuel Schmitt

L'histoire : Tazio Firelli, cadet des célèbres frères Firelli, veut à tout prix mettre fin à ses jours. Insignifiant aux yeux des gens face à la beauté parfaite de ses frères, Tazio est persuadé d'être un bon à rien qui rate tout ce qu'il entreprend, même ses précédents suicides.

Sur la falaise de Palomba Sol, alors qu'il se tient sur le bord des rochers, prêt à sauter, un inconnu l'interrompt et lui demande d'attendre vingt-quatre heures avant de mettre ses plans à exécution.

Ce « bienfaiteur » est en réalité un artiste complètement loufoque nommé Zeus-Peter Lama, l'un des artistes les plus en vogue du moment. Il fait à Tazio une étrange proposition : il va lui proposer de le « recréer » et d'en faire une œuvre d'art vivante et unique au monde ; en échange, Tazio deviendra la propriété exclusive de son maître d'œuvre..

Ce que j'en pense : demeurant une grande fan devant l'Eternel des romans d'Eric-Emmanuel Schmitt, je me devais de compléter ma collection avec Lorsque j'étais une œuvre d'art, que je dois qualifier d'une grande originalité.

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L'originalité réside tout d'abord dans l'histoire.Un homme au bord du suicide sauvé par un artiste complètement mégalo qui le transforme en une œuvre unique afin d'exposer au monde son génie créateur : je n'avais jamais rien lu de tel auparavant ! Sur ce point, je voudrais dire que je regrette le manque de précision quant à « l'oeuvre » créée par Zeus-Peter Lama car on a du mal à se figurer à quoi elle ressemble exactement.

L'histoire dans les grandes lignes m'a rappelé le conte de Faust, dans lequel un scientifique qui s'ennuie décide de vendre son âme au diable afin d'accéder à de nouvelles connaissances.

Dans Lorsque j'étais une œuvre d'art, Tazio ne vend pas son âme mais, comme on est dans un conte moderne, il offre son corps et plus grave encore, son identité à Zeus-Peter Lama. En effet, Zeus-Peter Lama s'arrangera pour faire croire à la propre mort de Tazio et ce, afin de le faire renaître sous la forme d'une œuvre d'art, sexuellement performante et rebaptisée Adambis.

Tout comme Faust cherchait la vie éternelle, Tazio recherche la reconnaissance dans les yeux des autres ainsi qu'une identité ; cette quête d'identité passe selon Tazio par les apparences et la beauté. Pour lui, exister au yeux des autres passe nécessairement par la beauté. Et Tazio va accéder à son rêve au mépris de sa liberté et de son identité..

La grande originalité de ce livre réside également dans le style : on croit tout d'abord lire un roman mais Lorsque j'étais une œuvre d'artest en réalité d'un conte philosophique avec une morale et qui aborde plusieurs questions de philosophie.

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Le thème le plus évident abordé par l'auteur est bien évidemment la valeur que l'on donne aux apparences. Dans Lorsque j'étais une œuvre d'art, Tazio leur donne une importance telle, qu'il est prêt à sacrifier son corps et sa liberté, uniquement pour briller en société. Et pourtant, Tazio va vite déchanter quand il réalisera à quel prix il aura vendu son identité et quand il réalisera qu'il aura beau avoir changé de corps, il conservera toujours son âme..

En réalité, Tazio était prisonnier de son apparence et de l'image qu'il renvoie aux yeux des autres, mais surtout de l'importance qu'il accorde à ses derniers. Finalement, grâce à cette expérience, il aura un peu recouvré sa liberté..

Comme dans chacun de ses livres, Eric-Emmanuel Schmitt réussit à mettre à la portée de tous la philosophie et nous amène à nous poser des questions ; c'est ce que me séduit le plus chez lui. Au premier abord, ce conte ne semble pas avoir de sens et pourtant, plus on y réfléchit, plus on se rend compte à quel point tout était savamment étudié et à quel point l'auteur a fait preuve de finesse et de justesse.. Chapeau l'artiste !

 

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Et pour finir, une petite citation: « J'étais un monstre. Pas un chef d'oeuvre. Au fond, ça valait mieux parce que je souhaitais depuis toujours attirer l'attention. Ma monstruosité, je l'avais voulue autant que Zeus. Même si je ne l'avais pas créée, je pouvais la revendiquer. Tandis que le statut de chef d'oeuvre, lui, m'aurait échappé. Ce qui comptait, c'était ma visibilité nouvelle. Beau, laid, apprécié, décrié, j'existais. Personne ne m'enlèverait cette densité là ».

Publié dans Littérature

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