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Garde la tête haute comme Dorothy Counts

Publié le par mademoisellechristelle

Il y a quelques temps, je suis tombée par hasard sur cette photo sur Pinterest. Intriguée, j'ai voulu en savoir plus.

La jeune fille au premier plan sur la photo s'appelle Dorothy Counts. C'est l'une des premières étudiantes noires à être admise dans une école ségrégationniste, la Harding University High School à Charlotte en Caroline du Nord (Etats Unis).

La pauvre Dorothy a tenu quatre jours avant que ses parents ne la retirent de cette école. Dès son arrivée, elle a dû faire face aux jets de pierre, aux crachats et aux insultes. Dorothy ignore ses camarades et marche la tête haute. Mais dès le deuxième jour, des déchets lui sont lancés à la figure et sa famille reçoit des menaces. Les professeurs n'ont jamais pris la défense de Dorothy et l'ignoraient complètement.

Dans une conférence de presse, son père déclare que «C'est avec compassion pour notre patrie et par amour pour notre fille Dorothy que nous la retirons en tant qu'étudiante du lycée Harding. Tant que nous sentions qu'elle pouvait être protégée contre les blessures corporelles et les insultes inscrits dans les murs de l'école et sur le campus, nous étions prêts à satisfaire son désir d'étudier à Harding».

La famille déménage ensuite en Pennsylvanie, où Dorothy sera diplômée par l'université Johnson C. Smith. Aujourd'hui, elle consacre sa carrière professionnelle au service de la protection de l'enfance.

Ce qui m'a frappé sur cette photo, c'est la manière dont cette toute jeune fille de quinze ans garde la tête haute malgré les moqueries des autres élèves. C'est aussi la volonté et la détermination qu'on peut lire dans ses yeux (elle a l’œil du tigre, le vrai !). 

Que l'on soit blanc ou noir, petit ou grand, mince ou gros, la vie ne nous épargne pas et nous donne des bons coups au moral. Dans ces moments, on a tendance à s'isoler et s'apitoyer sur son sort en tournant en boucle : "Pourquoi moi?", "C'est trop dur", "J'y arriverai jamais". Et bien dorénavant, au lieu de me regarder le nombril, je vais tâcher de repenser à cette photo en me disant la chose suivante : "Garde la tête haute comme Dorothy Counts".

Publié dans Le saviez-vous

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Chez Pietro

Publié le par mademoisellechristelle

Chez Pietro

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Cela fait plusieurs années que je fréquente assidûment un petit bistrot italien nommé Pietro.

Ayant vécu quelques temps en Italie, je suis donc intraitable sur la qualité et les produits des restaurants italiens en France.

Eh bien laissez-moi vous dire une chose.. c'est bon comme là bas !

J'ai eu l'occasion de tester les pâtes et les pizzas et les deux sont véritablement excellents. La cuisine de chez Pietro m'a redonné un goût d'Italie en bouche et m'a rappelé combien la vie est douce là-bas. A la carte, je vous conseille vivement les pâtes à la crème de truffe.. Buonissimo !

 

Pietro

28 rue Jean Mermoz

75008 Paris

Et si vous réservez via lafourchette, vous pourrez bénéficier d'une remise de -50% ! Andiamo !

Publié dans Sorties

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Viens, sois ma lumière - Les écrits intimes de la "Sainte de Calcutta"

Publié le par mademoisellechristelle

 Viens, sois ma lumière - Les écrits intimes de la "Sainte de Calcutta"

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Ce que dit la quatrième de couv’ : Si jamais je deviens sainte – je serai certainement une sainte des « ténèbres ». Je serai continuellement absente du Ciel – pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre.

Au cours de sa vie entièrement dédiée aux plus pauvres d'entre les pauvres, mère Teresa est devenue une icône de la compassion aux yeux de gens de toute religion ; son dévouement extraordinaire auprès des malades, des mourants et de milliers d'autres laissés-pour-compte a été reconnu et acclamé dans le monde entier. On connaît moins les sommets de sa spiritualité et ses combats intérieurs. Ce recueil d'écrits et de pensées, pour la plupart inédits, apporte un nouvel éclairage sur sa vie intime. Rassemblées et présentées par le père Brian Kolodiejchuk, qui a côtoyé mère Teresa pendant vingt ans, ces lettres furent adressées à ses différents directeurs de conscience au fil de plusieurs décennies.

Mets ta main dans Sa main [celle de Jésus] et marche seule avec lui. Va de l’avant, car si tu regardes en arrière, tu reviendras

Ce que j’en pense : J’ai deux idoles de vie : Madonna et Mère Teresa. Antinomiques, me direz-vous ? Eh bien non, pas tant que cela en réalité. Toutes deux sont des acharnées de travail et des self-made women. Toutes deux se sont données les moyens de leurs ambitions : ce sont des femmes fortes, courageuses, déterminées et perfectionnistes. Et c’est en cela que je les admire..

« Viens, soit ma lumière » est le seul livre que j’ai lu deux fois dans ma vie. La première fois, je n’ai pas trouvé les mots pour rédiger un article. La seconde, c’était après avoir visionné la cérémonie durant laquelle Mère Teresa a été érigé au rang de Sainte.

Je vais donc tâcher de trouver les mots justes..

Je crois qu’il est inutile de vous présenter Mère Teresa. Religieuse d’origine albanaise, devenue missionnaire, elle s’est prise de compassion pour les plus pauvres, les malades, les mourants, les laissés pour compte. « Viens, soit ma lumière » raconte notamment comment elle a reçu l’appel de Jésus qui lui a demandé de fonder un nouvel ordre, les missionnaires de la charité, qui œuvre encore aujourd’hui.

Viens, viens, porte-Moi jusque dans les trous des pauvres. Viens, sois Ma lumière.

Il est toujours difficile porter un regard critique sur une biographie car je me sens mal à l’idée de juger la vie de quelqu’un. Et c’est encore plus difficile lorsqu’il s’agit de la vie d’une Sainte. Si j’étais déjà admirative du personnage, je le suis encore plus après avoir (re)lu son histoire. Le livre retrace les correspondances entre mère Teresa et différents directeurs de conscience. Il est rédigé en partie sous une forme épistolaire, en partie sous forme de récit.

On ne peut que s’incliner devant tant de compassion et de générosité. Il ressort du livre que Mère Teresa était décrite par ses compagnons comme une femme guillerette, dotée d’un grand sens de l’humour, mais surtout comme une acharnée de travail. Et elle œuvrait avant tout pour Jésus. Pour moi, c’est un vrai modèle de vie.

Je crois que Jésus aime beaucoup sœur Teresa. Nous habitons la même maison. J’ai remarqué qu’elle s’efforce chaque jour de plaire à Jésus en tout. Elle a beaucoup à faire, mais elle ne s’épargne pas. Elle est très humble. Il lui en a beaucoup coûté pour cela, mais je crois que Dieu l’a choisie pour de grandes choses. Il est vrai que ces actes sont tout simples, mais la perfection avec laquelle elle les accomplit est précisément ce que Jésus attend de nous.

Si mère Teresa se considérait comme une Sainte des ténèbres, c’est-à-dire une Sainte destinée à éclairer ceux qui sont dans les ténèbres sur Terre, elle n’en était pas néanmoins elle-même en proie à des combats intérieurs. En effet, la Sainte de Calcutta décrit dans ses lettres les « ténèbres » qui la plongeaient dans une grande souffrance, elle se sentait comme abandonné par le Christ, pour qui elle a fait le vœu d’exécuter la moindre de ses volontés sous peine de pêché mortel.

Seigneur, mon Dieu, qui suis-je pour que Vous me rejetiez ? L’enfant de Votre amour – et maintenant devenue comme la plus haïe – celle que Vous avez rejetée telle une indésirable – pas aimée. J’appelle, je m’accroche, je veux – et il n’y a personne pour me répondre – personne à qui me raccrocher - non, personne. – Seule. Les ténèbres sont si sombres – et je suis seule. Indésirable, abandonnée. – La solitude du cœur qui veut de l’amour est insoutenable. – Où est ma foi ? – Même au plus profond, tout au fond, il n’y a rien d’autre que le vide et l’obscurité. – Mon Dieu- qu’elle est douloureuse, cette souffrance inconnue. Cela fait mal sans cesse. – Je n’ai pas la foi.- Je n’ose pas prononcer les mots et les pensées qui se bousculent dans mon cœur – et me font souffrir une indicible agonie. Tant de questions sans réponses vivent en moi – j’ai peur de les dévoiler – à cause du blasphème – si Dieu est, s’il Vous plaît pardonnez-moi. – Ayez confiance tout se terminera au Ciel avec Jésus.

Les épreuves et les doutent auxquels elle a dû faire face lui confèrent à la fois toute sa Sainteté mais, paradoxalement, la rendent plus humaine que jamais.

J’ai lu quelque part que mère Teresa souhaitait que ses courriers soient détruits. Elle craignait en effet que les gens qui les liraient pensent « plus à elle qu'à Jésus ». Je suis bien contente que ses consignes n’aient pas été respectées. « Viens, sois ma lumière » est une œuvre extrêmement riche qui nous permet de mieux cerner la Sainte de Calcutta. En effet, le livre présente l’avantage d’enrichir l’athée, de conforter le chrétien, mais surtout, de laisser à chacun le soin de se faire sa propre opinion.

Ma note : tout comme je ne peux me permettre de juger la vie d’une sainte, je ne peux me permettre de la noter.

 

Publié dans Littérature

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