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Mon mari de Maud Ventura

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : C'est une femme toujours amoureuse de son mari après quinze ans de vie commune. Ils forment un parfait couple de quadragénaires : deux enfants, une grande maison, la réussite sociale. Mais sous cet apparent bonheur conjugal, elle nourrit une passion exclusive à son égard. Cette beauté froide est le feu sous la glace. Lui semble se satisfaire d'une relation apaisée: ses baisers sont rapides, et le corps nu de sa femme ne l'émeu guère. Pour se prouver qu'il ne l'aime plus - ou pas assez - cette épouse se met à épier chaque geste de son mari comme autant de signes de désamour. Du Lundi au dimanche, elle note méthodiquement ses " fautes ", les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre, elle le trompe pour le tester. Face aux autres femmes qui lui semblent toujours plus belles, il lui faut être la plus soignée, la plus parfaite, la plus désirable.

On rit, on s'effraie, on se projette et l'on ne sait sur quoi va déboucher ce face-à-face conjugal tant la tension monte à chaque page.

Je suis amoureuse de mon mari. Mais je devrais plutôt dire : je suis toujours amoureuse de mon mari.
J’aime mon mari comme au premier jour, d’un amour adolescent et anachronique. Je l’aime comme si j’avais quinze ans, comme si nous venions de nous rencontrer, comme si nous n’avions aucune attache, ni maison, ni enfants. Je l’aime comme si je n’avais jamais été quittée, comme si je n’avais rien appris, comme s’il avait été le premier, comme si j’allais mourir dimanche.

Ce que j’en pense : C'est l'histoire d'un couple parfait avec un package complet : la belle maison en banlieue bien tenue, deux beaux enfants épanouis, une vie sociale remplie, la réussite professionnelle du mari et sa femme qui l'aime éperdument. Elle l'aime tellement qu'elle est obsédée par son mari. Elle est terrorisée à l'idée qu'il la quitte pour une femme plus jeune. Elle épie ses moindres faits et gestes. Elle fouille dans ses affaires et dans son ordinateur. Tous les jours, elle inscrit dans un carnet ses "fautes" : quand il ne l'a pas embrassé pour lui dire bonne nuit, quand il a regardé de trop près une serveuse etc... qu'elle lui fait payer par des punitions savamment étudiées : enlever sa main quand il lui prend, le tromper avec un autre homme pour le tester etc...

J'ai adoré cette histoire avec ce personnage principal complètement folle mais tellement fascinante. Le personnage de la femme m'a énormément fait penser au personnage de Bree Van de Kamp : le genre de femme à l'allure parfaite, hyper control freak, une beauté froide qui cache en réalité une personnalité machiavélique et torturée.

L'histoire est courte mais complètement addictive, on est tension à chaque page et on a tellement envie de connaitre la fin (et quelle fin !) ! Pour un premier roman, c'est vraiment une réussite !

A écouter avec la chanson "Amoureuse" de Véronique Sanson : "Quand je suis loin de lui... Je n'ai plus vraiment toute ma tête... Et je ne suis plus d'ici...Oh! je ne suis plus d'ici... Je ressens la pluie d'une autre planète."

Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

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Vous ne verrez plus de Julien Secheyron

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Un matin d’octobre 2014, on annonce à Julien, 37 ans, qu’il va perdre la vue… en trois mois.

Il vient de déclencher une maladie génétique rare pour laquelle il n’existe pas de traitement. Bientôt, les objets se mettent à lui échapper, les visages, à s’effacer. La chute est vertigineuse. Julien est devenu ce qu’on appelle « malvoyant », il ne perçoit plus le monde qu’à travers le cul d’une bouteille.

Combatif, il continue pourtant à avancer sans relâche. Grâce aux soignants et à la sympathie des bonnes volontés qu’il s’attire, il apprivoise son nouveau handicap. Tenace, il parvient même à entrer dans un protocole de recherche, pour, prouesse miraculeuse, recouvrer une partie de sa vision.

Voici le témoignage émouvant, drôle aussi, d’un jeune homme pragmatique qui se retrouve « plongé » dans le flou. D’un type qui se raccroche fermement à son médecin, à la science et à la présence de son entourage. C’est aussi l’histoire, à la fois intime et universelle, du dernier au revoir d’un fils à son père.

Qu'est-ce que ça veut dire exactement ?
- Concrètement, vous ne voyez déjà plus de l'œil gauche. En ce moment, votre œil droit compense, mais vous allez le perdre rapidement aussi, dans les semaines à venir. Ne vous arrêtez pas à ce que vous voyez aujourd'hui : vous ne verrez plus. C'est à dire que vous allez perdre la vue, Monsieur Secheyron. Ce sera brutal et irréversible.

Ce que j’en pense : Un matin d'octobre 2014, Julien, 37 ans, apprend qu'il va perdre la vue en trois mois à cause d'une maladie génétique rare pour laquelle il n'existe pas de traitement. L'annonce est brutale, les conséquences sont irréversibles, la chute est vertigineuse. Julien devient ce que l'on appelle mal voyant. Sa vie entière doit être repensée : comment travailler sur ordinateur, retirer de l'argent au distributeur, aller boire un café ou même marcher dans la rue quand on ne perçoit plus le monde qui nous entoure ?

Julien nous raconte son histoire avec beaucoup d'humour et d'authenticité : celle d'un jeune homme cartésien qui a perdu ses repères,  d'un frère, d'un fils et d'un compagnon qui a pu compter sur le soutien de son entourage, d'un patient combatif qui s'est accroché lors de la rééducation, qui a toujours cru en la médecine et à la science, et qui est parvenu à participer à un protocole de recherche qui l'a aidé à recouvrer une partie de sa vision.

Son histoire m'a énormément touchée : j'ai eu du mal à retenir mes larmes notamment lorsqu'il évoque sa famille, et particulièrement son père, dont il a appris qu'il était atteint d'un cancer. Son témoignage est universel car son quotidien est le nôtre, mais c'est également est une belle leçon de courage et de résilience dont nous avons tous à apprendre.

Publié dans Littérature

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