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Une soupe à la grenade de Marsha Mehran

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Trois jeunes sœurs ayant fui l’Iran au moment de la révolution trouvent refuge dans un petit village d’Irlande pluvieux et replié sur lui-même. Elles y ouvrent le Babylon Café et bientôt les effluves ensorcelants de la cardamome et de la nigelle, des amandes grillées et du miel chaud bouleversent la tranquillité de Ballinacroagh. Les habitants ne les accueillent pas à bras ouverts, loin s’en faut. Mais la cuisine persane des trois sœurs, délicate et parfumée, fait germer d’étranges graines chez ceux qui la goûtent. Les délicieux rouleaux de dolmas à l’aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosés d’un thé doré infusant dans son samovar en cuivre, font fleurir leurs rêves et leur donnent envie de transformer leur vie.
Marsha Mehran s’est inspirée de sa propre histoire familiale pour composer ce roman chaleureux et sensuel où la cuisine joue le plus beau rôle. S’y mêlent le garm et le sard, le chaud et le froid, tristesse et gaieté, en une alchimie à l’arôme envoûtant d’eau de rose et de cannelle.
Et pour que chacun puisse expérimenter la magie de la cuisine persane, une recette accompagne chaque chapitre du livre.

Pour Marjan Aminpour, les fragrances de la cardamome et de l'eau de rose, celles du riz basmati, de l'estragon et de la sarriette étaient des parfums quotidiens, aussi communs, pensait-elle, que les arômes de café soluble ou de jus de viande rôtie l'étaient dans la plupart des cuisines occidentales.

Ce que j'en pense : Une lecture qui sent bon la rose et la cardamome...

Trois jeunes sœurs ayant fui l’Iran au moment de la révolution trouvent refuge à Ballinacroagh, un petit village d’Irlande. Elles y ouvrent le "Babylon café" d'où s'échappent les effluves de plats perses ensorcelants les passants et les voisins.  L'accueil des locaux n'est pas hyper chaleureux mais les délicieux rouleaux de dolmas à l’aneth et les baklavas fondant sur la langue, arrosés d’un thé doré infusant dans son samovar en cuivre, vont contribuer à les faire changer d'avis.
 
Pour cette lecture, je me suis laissée influencée par Gérard Collard qui a présenté ce livre dans l'émission de Valérie Expert. Le dessin qui illustre la couverture est juste superbe avec toutes ces couleurs ! On a vraiment envie de savoir ce qui se cache à l'intérieur.
 
Le sujet du roman m'intéressait beaucoup car ce livre parle d'intégration, de la tolérance face aux étrangers, du régime iranien, de la condition féminine et même de cuisine. Ce fut une lecture plutôt agréable mais cela ne sera pas un coup de cœur pour moi. Le récit a un rythme assez lent, qui fait que j'ai un peu moins accroché. Et j'aurais aimé me laissée surprendre par la fin, mais cela n'a pas été pas le cas.
Toutefois, "une soupe à la grenade" reste un bon roman mais il me manquait un ou deux ingrédients😉
 
Petit bonus : une recette accompagne chaque chapitre. Voilà un détail très original que j'ai beaucoup apprécié !
 
Ma note : 2,75/5

Publié dans Littérature

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La délicatesse du homard de Laure Manel

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, mais peu encline à parler. Elle déclare s’appeler Elsa mais refuse de répondre à tout autre question. Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre…
Qui est Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?

Elle est encore là. De loin je devine sa silhouette recroquevillée au pied du rocher. Au même endroit que tout à l'heure, et dans la même position. Instinctivement, je regarde ma montre. Dix-huit heures.

Ce que j'en pense : Enfin une histoire qui fait du bien !

C'est l'histoire de François, propriétaire d'un centre équestre en Bretagne. Il découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. Elle dit s'appeler Elsa mais refuse de répondre à toute question sur son histoire personnelle. François et Elsa vont cohabiter ensemble et apprendre à s'apprivoiser l'un et l'autre. De cette étrange découverte, pourrait bien naître la plus belle histoire d'amour que François et Elsa aient jamais connue...
 
On ne va pas se mentir : cette histoire d'amour réchauffe le cœur et fait du bien.
 
J'avais beaucoup entendu parler de Laure Manel sur les réseaux sociaux, mais je ne l'avais jamais encore lue. Eh bien... je ne regrette absolument pas ! J'ai beaucoup aimé ce roman ! L'histoire est simple, sans chichis. L'écriture est douce et délicate. Les personnages ont un petit côté prévisible, mais ils sont terriblement attachants. Ce roman est parfait si vous cherchez une lecture légère, agréable, qui donne envie de sourire et vous redonne foi en l'humanité. J'ai même versé une larmichette à la fin !
 
Ce livre est le meilleur remède anti dépression : il devrait être remboursé par la sécurité sociale !
 
Ma note : 4/5
 

Publié dans Littérature

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Les choses humaines de Karine Tuil

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' :  Les Farel forment un couple de pouvoir. Jean est un célèbre journaliste politique français ; son épouse Claire est connue pour ses engagements féministes. Ensemble, ils ont un fils, étudiant dans une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol va faire vaciller cette parfaite construction sociale.
Le sexe et la tentation du saccage, le sexe et son impulsion sauvage sont au cœur de ce roman puissant dans lequel Karine Tuil interroge le monde contemporain, démonte la mécanique impitoyable de la machine judiciaire et nous confronte à nos propres peurs. Car qui est à l’abri de se retrouver un jour pris dans cet engrenage ?

La déflagration extrême, la combustion définitive, c'était le sexe, rien d'autre - fin de la mystification ; Claire Farel l'avait compris quand, à l'âge de neuf ans, elle avais assisté à la dislocation familiale provoquée par l'attraction irrépressible de sa mère pour un professeur de médecine rencontré à l'occasion d'un congrès ; elle l'avait compris quand, au cours de sa carrière, elle avait vu des personnalités publiques perdre en quelques secondes tout ce qu'elles avaient mis une vie à bâtir : poste, réputation, famille - des constructions sociales dont la stabilité n'avait été acquise qu'au prix d'innombrables années de travail, de concessions-mensonges-promesses, la trilogie de la survie conjugale

Ce que j'en pense : Attention coup de cœur❤️

 
Sexe, pouvoir, influence des médias, pression sociale et système judiciaire sont au cœur de ce brillant roman qui nous fait nous interroger et nous confronte à nos propres peurs. Parce qu'on peut tous/toutes se retrouver du mauvais côté de la barrière...
 
Claire et Jean forment un couple exposé au public. Jean est un journaliste politique qui anime une émission à la télévision. Claire est une essayiste féministe qui donne souvent des interview télévisées. Tous deux ont un fils d'une vingtaine d'année, Alexandre. Plutôt beau garçon, sportif, Alexandre mène de brillantes études au sein d'une prestigieuse université américaine. Tout semble leur réussir. Mais une accusation de viol à l'encontre d'Alexandre va faire vaciller cette parfaite construction sociale.
 
Plus qu'une histoire sur le viol, ce livre pose la question du consentement et de la fameuse "zone grise". Cette zone définie comme une configuration où «une personne n’est pas à l’aise dans la situation, mais ne s’y oppose pas verbalement ni physiquement» et où une autre «qui, n’ayant pas rencontré d’opposition verbale, ni physique, présuppose que l’autre est d’accord» ; ce moment où les femmes cèdent sous la pression de l'homme, mais ne consentent pas réellement.
L'auteure nous fait également pénétrer au cœur de la machine judiciaire avec brio. On sent le travail de recherche que l'écriture a nécessité. Tout y est parfaitement raconté et les plaidoiries sont magistrales. On se croirait vraiment à un procès aux Assises !
 
L'écriture de Karine Tuil est tout simplement saisissante. Quand je lisais le roman, plus rien n'existait autour, j'étais totalement happée !  Je sais que cette histoire a été adaptée au cinéma et j'ai hâte de voir le film ! Quelqu'un dans la salle a-t-il vu le film ?
 
Ma note : 4/5
 

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Celle qu'il attendait de Baptiste Beaulieu

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv’ : Eugénie D. déborde d’imagination et de projets farfelus pour s’isoler d’un monde qui l’effraie. Elle sait les hommes prompts à arracher les ailes des femmes.
Joséphin, chauffeur de taxi mutique, est né dans un pays en guerre. Il charrie sa maigreur et sa méfiance des hommes. Pour oublier sa mélancolie, il tourne la terre sous ses mains à l’infini.
Leurs vies basculent quand ces deux empotés magnifiques se croisent sur un quai de gare.
Une rencontre improbable, une histoire d’amour hors du temps.

Avec beaucoup de poésie et d’originalité, Baptiste Beaulieu tisse le destin fantastique de ces deux êtres dont les fêlures se répondent comme par magie.

C'est le jour même de sa rencontre avec Joséphin qu'Eugénie D., mi-femme, mi-poésie, rêva d'une femme en noir. Un étrange songe dont la résonance la frapperait au ventre lors de l'entrée du train en gare de Paris.

Ce que j'en pense : Eugénie a rendez-vous avec Joséphin...

Sur le quai d'une gare, Eugénie cherche le chauffeur de taxi qui doit la ramener chez elle. Joséphin, chauffeur de taxi mutique, attend sur le quai de la gare la cliente qu'il doit conduire chez elle. Dès qu'il la voit, il la reconnait. C'est Elle. Coup de foudre sur le quai de la gare. Eugénie déborde d'imagination et de projets farfelus pour s'isoler d'un monde qui l'effraie. Joséphin est né dans un pays en guerre et charrie sa maigreur et sa méfiance envers les hommes.
 
D'une rencontre improbable va naître la plus poétique et la plus intemporelle des histoires d'amour.
 
Eugénie et Joséphin ont un passé compliqué que l'on va découvrir au fil du roman ; c'est ce qui va d'ailleurs les rapprocher. Ils vivent dans leur monde à eux et ils sont heureux comme cela. Ces deux écorchés vont pouvoir panser leurs plaies respectives grâce à leur amour mais également grâce à l'art de la céramique que Joséphin fait découvrir à Eugénie.
 
Il y a des histoires d'amour qui relèvent de la magie, et celle d'Eugénie et Joséphin en fait clairement partie. Baptiste Beaulieu nous offre un conte de fées plein de poésie et d'originalité que j'ai pris plaisir à lire. On sent qu'il a fait preuve de beaucoup de tendresse et de délicatesse envers ses personnages. J'ai également apprécié le petit côté "décalé" dans l'écriture, puisqu'entre deux chapitres viennent se glisser des coupures de journaux, des extraits de poésie etc... 
Je suis contente d'avoir croisé la route d'Eugénie et de Joséphin. Je vous encourage à faire leur connaissance à votre tour. Petit bémol : si vous êtes du genre cartésien et terre à terre, je pense que cette lecture n'est pas faite pour vous. Pour les autres, parez-vous de vos plus belles ailes et envolez-vous !
 
Ma note : 3,75/5
 

Publié dans Littérature

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