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Cinquante nuances de Grey de E.L. James

Publié le par mademoisellechristelle

50-nuances-de-greyL’histoire : Anastasia Steele, étudiante en littérature et complètement nunuche.. euh pardon, un peu maladroite, se retrouve par hasard dans le bureau du beau et psychopathe ténébreux Christian Grey afin de l’interviewer pour le journal de l’université.

Anastasia est une jeune fille très timide qui connait peu (ou pas) les hommes. Lorsqu’elle se retrouve face à lui, Anastasia se sent profondément troublée par Christian et inévitablement attirée par ce dernier. Christian, de son côté, ne semble pas non plus insensible à Anastasia.

Quelques jours plus tard, Christian la croise par le plus grand des hasards dans le magasin où elle travaille et lui propose d’aller boire un café avec lui. Anastasia (Ana pour les intimes) se sent de plus en plus attirée par cet homme qui lui recommande pourtant de ne pas s’approcher de lui car il risque « de lui faire mal ».

Christian et Ana vont alors entamer une liaison tous les deux, mais une liaison tout à fait singulière, puisque régie par un contrat.

Aux termes de ce contrat, Ana s’engage à devenir la petite chose de Christian, qu’il pourra (hyper)contrôler et avec laquelle il pourra s’adonner à des pratiques sadomasochistes, puisque c’est sa seule façon de connaitre le plaisir.

Christian et Ana se fréquentent comme un couple, se présentent leurs familles respectives mais couchent ensemble comme deux amants. Toutefois, cela n’est pas suffisant pour Ana qui en veut « plus » et voudrait une vraie relation avec son cher et tendre avec un amour partagé et tout le tralala.

Christian va-t-il laisser tomber sa panoplie de sadomaso pour pouvoir en donner « plus » à Ana ?

Ce que j’en pense : Hou la la.. il y a tellement de choses qui me viennent à l’esprit : par où commencer ce billet ?

Tout d’abord, les critiques ont surtout pointé du doigt les nombreuses répétitions de l’auteur. Pour vous en donner une idée plus précise, je me suis lancée dans une sorte d’inventaire à la Bridget Jones, vu que le personnage d’Ana s’en inspire largement (mais s’en éloigne fortement) :

-          nombre de fois où Ana rougit : 898

-          nombre de fois où Ana se pince les lèvres : 732

-         nombre de fois où Christian lui demande d’arrêter de se pincer les lèvres parce que ça l’excite : 732

-          nombre de fois où Ana s’extasie sur la beauté de Christian : 432

-          nombre de fois où Ana a l’appétit coupé : 341

-          nombre de fois où Christian lui ordonne de manger alors qu’elle a l’appétit coupé : 338

-         nombre de jurons prononcés par Ana (étudiante en littérature, je le rappelle) : 987

-        nombre de changements d’avis d’Ana (oui, j’accepte.. non, ça va me faire souffrir.. ah, mais je risque de le perdre.. oh, c’est bon.. non, c’est mal) : 42

-          nombre de scènes sadomaso : 3

-          nombre de scènes d’amour de sexe : 15

-          nombre de « oh oui, jouis pour moi bébé » (avec une variante : « oh oui, crie mon nom bébé ») : 8

-          nombre de fois où le lecteur a baillé : 24

-          nombre de fois où le lecteur a ri : 48

-          oups, je m’égare là..

Par conséquent, on peut considérer que ce livre contient quelques menues redondances.

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Concernant l’histoire en elle-même, vous l’aurez compris, elle ne casse pas deux pattes à une sadomaso. On pourrait presque parler d’un mélange entre « 9 semaines ½ » et un harlequin bas de gamme qui aurait viré.. au gris !

D’ailleurs, pour un roman soi-disant SM, je n’ai pas trouvé beaucoup de scènes de ce type. En réalité, ce qui prend toute la place, ce sont les pensées des personnages..

Donc, attaquons-nous aux personnages.

Commençons par notre vierge préférée, Ana. Sachez qu’Ana est un personnage tout à fait exceptionnel, que l’on ne rencontre que peu de fois dans sa vie de lecteur.

Tout d’abord, Ana a 21 ans, vit aux Etats-Unis de nos jours, et est toujours vierge, même de simples baisers (mais oui, bien sûr on y croit). D’ailleurs, Ana est tellement vierge qu’elle réussit (âmes sensibles s’abstenir) à pratiquer la technique des avaleurs de sabre lors de sa première fellation sans jamais avoir envie de vomir: alors, vous y croyez toujours ?

Il faut savoir aussi qu’Ana est schizophrène. Elle entend des voix émanant de sa conscience et de sa déesse intérieure avec qui elle dialoguera pendant tout le roman. Si sa conscience est une vraie rabat-joie et la ramène au sens des réalités, sa déesse intérieure, quant à elle, danse la samba, fait des saltos arrière ou du saut à la perche ou alors boude dans son coin quand elle n’est pas contente (oui… je sais). Ana n’est donc pas une, mais trois personnages en même temps (vous me suivez là ?).

Ana se décrit comme une fille très moche et insipide (autant que les « fausses moches » des films d’ado américains). Il faudra donc m’expliquer pourquoi tous ses amis garçons sont tous tombés amoureux d’elle et lui font un rentre dedans du feu de dieu. Sans compter le beau Grey qu’elle a également attiré dans ses filets. Bon, c’est décidé, demain, je me fais moche et insipide !

Passons maintenant à Monsieur Gris, euhhh.. Grey, pardon. Christian est beau, intelligent, sait jouer du piano à la perfection et il est immensément riche. Ben oui, Christian a réussi dans les affaires : à son âge (27 ans), il dirige une multinationale de 40.000 salariés (normal, non ?). Il passe la plupart de son temps avec Ana et semble travailler en ayant passé un unique coup de téléphone dans la journée. Et là, tenez-vous bien mais Christian, avec sa super boite, lutte contre la faim dans le monde : n’est-il pas parfait ? Quoi, comment ça, vous avez dit cliché ?

Sinon Monsieur Gris habite dans un appartement gris, porte des costumes gris, fais joujou avec des cravates grises et a les yeux.. gris bien sûr !

imagesCA9G975Z.jpgAh oui, j’oubliais un détail. Christian est sadomaso et ne peut ressentir le plaisir qu’à travers la douleur. Il a été initié à cette pratique par une amie de sa mère alors qu’il n’avait que 15 ans (non, non, ne riez pas !). Il possède dans son appartement une « chambre rouge de la douleur » dans laquelle il ne faut pas le regarder dans les yeux et où il faut l’appeler « Monsieur » : « oui qui ? oui, Monsieur ».

Enfin, Christian possède un lourd secret qu’il ne peut pas dévoiler à Ana tellement ses démons intérieurs le perturbent. Mais il va quand même lui avouer que sa mère biologique était une prostituée accro au crack et qu’il a été adopté à l’âge de 4 ans. Pas étonnant qu’il soit tourmenté ce garçon !

Que penser de « cinquante nuance de Grey » de manière générale ? Pour moi, ce livre est un croisement entre un conte de fées de l’an 2000 et un porno pour mémères. Je m’explique.

Christian représente incontestablement LE prince charmant de l’an 2000 : beau, intelligent, mystérieux, caractériel et.. riche surtout ! Ce livre est un temple du consumérisme et de l’idée qu’être riche c’est avoir la belle vie. Quand ton mec t’offre des fleurs, Christian offre à Ana une voiture, et quand ton mec t’emmène au cinéma, Christian, lui, amène Ana faire du planeur. Normal, non ? Ana culpabilise d’ailleurs à plusieurs reprises de tous ces petits cadeaux : « suis-je une pute ? », « oh non, il a travaillé dur pour pouvoir m’offrir ces cadeaux, bon d’accord, je les accepte ». Bon Ana, décide-toi à les accepter, sinon, je vais prendre tous ces cadeaux à ta place !

50_Shades_Of_Gray_thumb.jpg

Les films pornographiques constituent un fantasme masculin indéniable. La plupart d’entre eux rêvent de voir leur femmes ressembler aux actrices (ouais, bah, qu’ils continuent à rêver, hein !). Et bien, ce livre constitue, à mon avis, un fantasme féminin indéniable. En effet, toutes les mémères qui n’ont pas souvent de rapports sexuels (tout comme les hommes qui matent des pornos), meurent d’envie de se retrouver à la place d’Ana, d’avoir une vie facile parce qu’elles auront pleins de cadeaux, de ne plus avoir à réfléchir puisque Christian le fera à leur place, d’avoir des orgasmes à répétition et surtout avoir été choisie, elles si moches et insipides (la boucle est bouclée) par le célibataire le plus en vue de tout le pays. Les mots que Christian dit à Ana (même les plus osés), ce sont les mots qu’elles fantasment d’entendre ; les gestes de Christian envers Ana (même les plus osés), ce sont les gestes qu’elles fantasment de connaitre.

Enfin, j’ai quand même vu une petite dimension philosophique dans ce livre (eh oui, une toute petite). L’histoire illustre tout à fait la théorie de Hegel sur le maitre et l’esclave. Au fur et à mesure de leur relation, c’est le maitre qui devient esclave de son esclave tant la dépendance s’est installée entre eux. Exactement comme nos deux amants terribles.

Malgré tout cela, je dois quand même avouer que ce livre est addictif et que je l’ai dévoré telle la mémère qui s’ignore que je suis. Cela m’a d’ailleurs fait penser à mon addiction pour « les feux de l’amour ». Je sais que l’histoire est peu crédible voire ridicule, je sais que c’est « gnan-gnan », et pourtant, je meurs d’envie de savoir ce qui se passera au prochain épisode.

Alors, si vous me demandez si je lirai le deuxième tome ? Je vous répondrai oui (oui qui ? oui, Monsieur !). Je dois être finalement moi aussi un peu sadomaso.

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Et pour finir, une petite citation : pour lire les meilleures ou les pires citations du livre, c’est par ici.

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Diam's autobiographie de Mélanie Georgiades

Publié le par mademoisellechristelle

diam-s autobiographieL’histoire : dans ce livre, Mélanie a décidé de mettre son cœur à nu et de révéler la véritable histoire de Diam’s. Pour cela, elle a choisi de s’adresser à nous comme si elle se confiait à une amie. Son autobiographie est divisée en quatre parties qui se suivent chronologiquement.
Dans la première partie, Mélanie revient sur son enfance. Elle y décrit la rencontre de ses parents, sa naissance, puis leur séparation. Mélanie raconte ses relations avec sa mère, pleines de pudeur mais vides de « je t’aime » ; elle décrit également ses relations de plus en plus distantes avec son père jusqu’à leur rupture. On comprend tout de suite que le fait d’avoir coupé les ponts avec son père constituera le premier grand traumatisme de sa vie.
Puis, Mélanie grandit, et s’intéresse de plus en plus à la musique, au rap tout particulièrement. Rien d’étonnant à tout cela. Sa mère, organisatrice de concerts des artistes les plus en vogue dans les années 90, l’a plongé dans le milieu artistique depuis son plus jeune âge. C’est ainsi qu’à huit ans, elle fait partie de la troupe de bambins qui se retrouve sur scène derrière Michael Jackson qui interprète sa chanson « bad ». Rien que ça.
Ainsi, pendant toute son enfance, Mélanie s’en allait à l’école la journée, et le soir, elle dinait avec les vedettes que l’on voyait à la télévision. Ces stars n’ont donc jamais fait « rêver » Mélanie qui les voyait comme des personnes tout à fait normales puisqu’elle les côtoyait quotidiennement. C’est pourquoi, par la suite, elle a eu tant de mal à comprendre la réaction des gens face à sa célébrité. Pourquoi l’adulaient-ils tellement alors qu’elle n’était qu’une personne comme les autres ?
Puis, Mélanie commence à écrire des textes. D’abord un peu, puis beaucoup ; finalement, « elle écrit comme elle respire ». Mélanie s’essaie à toutes les formes d’écriture : la poésie, le rap sont ses compagnons à l’époque où elle était élève en pensionnat.
Mais, sous des apparences de jeune fille forte et sûre d’elle, Mélanie va mal, voire même très mal. Seulement, elle ne sait pas quels mots mettre sur sa souffrance. Alors à treize ans, elle fait une première tentative de suicide.
Mélanie fréquente de plus en plus le milieu du hip-hop, malgré les mises en garde de sa mère. Elle se fait petit à petit un nom dans la musique et deviens Diam’s. Diam’s, l’incassable, celle qu’on ne peut casser que par un autre diamant.
La carrière de Diam’s met un peu de temps à démarrer mais une fois lancée, elle atteint desdiams.jpg sommets. Et là, c’est le grand kiffe. Concerts, tournées mondiales, des millions de fans dans le monde, voiture avec chauffeur, hôtels de luxe, invitations aux soirées VIP, de l’argent qui coule à flots.. Bref, tout ce qu’elle  attendait depuis tant d’années. Et pourtant..
Diam’s a du mal à supporter ce succès qui lui tourne la tête. Elle va découvrir, à ses dépens, qu’une carrière dans la musique ne lui apporte pas ce qu’elle espérait et ce qu’elle attendait de l’existence.
C’est sur le mal être de Diam’s que s’ouvre la deuxième partie de son autobiographie, qui va retracer sa descente aux enfers. Avec beaucoup de pudeur et d’humilité, Diam’s décrit son mal être, sa souffrance, ses tentatives de suicide et ses séjours en HP.
Mélanie va alors réaliser que ce ne sont pas les disques d’or ou le bonheur matériel qui vont la rendre heureuse et surtout, qui vont donner du sens à son existence. Car oui, Mélanie cherche à tout prix à connaitre et comprendre le sens de la vie pour mieux savoir qui elle est et ce qu’elle fait sur terre. Même si elle est ovationnée par des millions de fans, Mélanie se sent seule le soir quand elle rentre chez elle, elle ne sait plus qui elle est ni comment être dans ce monde qu’elle ne comprend plus.
Elle va alors prendre du recul sur sa situation et réfléchir sur qui elle est et où elle va ; un recul plutôt forcé du à ses différents séjours en HP. On se souvient d’ailleurs tous de l’une de ses prestations aux victoires de la musique qui l’avait émue aux larmes : des larmes non pas dues à un trop plein d’émotion, mais parce qu’elle était entre deux séjours à l’hôpital et qu’elle se sentait vide à l’intérieur.
Mélanie a cru trouver un sens à sa vie dans la musique mais c’est finalement dans la religion qu’elle trouvera le salut. Et dans la quatrième partie, Mélanie se relève, devient plus forte et trouve le sens de la vie, de sa vie. Mélanie peut enfin être elle-même et être heureuse.
Elle mène aujourd’hui un projet qui lui tient particulièrement à cœur (le big up project) pour lequel elle récolte des fonds afin d'aider les enfants défavorisés d’Afrique.
Ce que j’en pense : c’est toujours difficile d’avoir un avis critique sur une autobiographie. Comment peut-on en effet juger la vie de quelqu’un ou la souffrance d’autrui ?
Voici néanmoins mon humble avis sur l’autobiographie de Diam’s par Mélanie.
Si j’ai choisi de lire l’autobiographie de Diam’s, c’est parce que les rares fois où je l’avais vu s’exprimer à la télévision, je l’avais trouvée touchante. Je trouvais qu’il y avait un fond juste dans ses discours et qu’elle avait vraiment quelque chose à dire, qui valait la peine d’être écouté. Cela m’intriguait..
Du coup, quand sa biographie est sortie, je ne pouvais faire autrement que la lire pour essayer de comprendre ce personnage que je connaissais finalement fort peu.
Mélanie/Diam’s est une femme qui a eu le « mal de vivre », c’est incontestable. C’est aussi un personnage torturé et angoissé qui se pose constamment un millier de questions. Je n’ai pas toujours été d’accord avec les questions et les réponses qu’elle a trouvées car elles sont parfois emmurées dans ses propres croyances et sans confrontation avec une opinion extérieure à son monde qui pourrait être contraire à la sienne. Mais il est vrai que le propre d’une auto-biographie est d’être ego-centrique alors..
DIAMS--1.JPGNéanmoins, j’ai trouvé certaines réflexions vraiment intéressantes, notamment ses questions sur le sens de la vie. Mélanie a pu remarquer très tôt que, qui que tu sois, riche ou pauvre, célèbre ou pas, notre destinée sera la même : on finira tous par mourir dans le dénuement le plus total. Aussi, tout au long de sa vie, le fait de donner du sens à son existence a été fondamental pour elle.
Et pour cela, je lui tire ma révérence. En effet, on aura beau critiquer ses chansons ou sa façon de s'exprimer, personnellement, je ne connais qu’une petite poignée de personnes qui s’interrogent et qui cherchent un sens à leur existence.
Mélanie a trouvé un sens à sa vie à travers l’islam. Franchement, je ne comprends pas la polémique que cela a pu susciter (quand il n’y en a aucune). Pour moi, tant que personne ne fait de mal à personne, je ne vois pas où est le problème. Chacun fait ce qu’il veut chez soi. Et si Mélanie est heureuse depuis qu’elle a trouvé l’islam et bien, grand bien lui fasse. Qu’on la laisse tranquille et que ce qui se déroule dans la sphère privée reste privé.
J’ai également apprécié ses réflexions sur le consumérisme et le « faux » bonheur matériel dans lequel je me suis plus ou moins retrouvée. Contrairement aux gens de sa génération, Mélanie préfère l’intelligence (surtout celle du cœur) au matériel. Elle a découvert avec le star system que le bonheur que l’on nous a promis en achetant plus et en consommant plus est éphémère. Pire même, il n’existe pas.
Son autobiographie se lit très facilement car elle écrit comme elle parle. Mais cet aspect ne m'a pas dérangé outre mesure car j’ai aimé le fait qu’elle ait rédigé son livre comme si elle se livrait à une amie et lui racontait sa vie de A à Z.
Un seul regret toutefois : Mélanie n’évoque pas sa vie amoureuse. C’est dommage, je pense que cet aspect aurait été nécessaire pour la comprendre et la connaitre plus.
Bref, j’ai lu l’histoire d’une jeune demoiselle mortelle..
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Et pour finir, une petite citation : « La gloire ? Elle m’éblouissait. L’argent ? Je n’arrivais pas à le transformer en sérénité. Un mari ? Je ne le trouvais pas. Un enfant ? J’en étais moi-même encore un. Des bijoux ? Ils m’étranglaient. On m’avait dit pourtant que je serai heureuse, et qu’une star, c’est une étoile, et qu’une étoile, elle brille toujours… Seulement, quand tu gravis la montagne que tout le monde vise et que tu atteints le sommet, quand ton rêve est à portée de main, et bien tu t’aperçois que c’est un leurre, un piège. On nous fait croire que le bonheur est forcément ailleurs, toujours plus haut, toujours plus bling, toujours plus loin, mais quand tu suis le parcours tracé sur la carte, et que tu arrives au bout de la course, là tu t’interroges : « Eh, au fait, qui a dessiné ce plan ? Qui dessine nos rêves ? ».
Voici deux vidéos qui m’ont particulièrement touchées à propos de Diam’s. La première, c’est sa fameuse prestation lors des victoires de la musique ; l’autre, l’un des derniers titres qu’elle a écrit (et si c’était le dernier ?) et qui selon moi est l’un des meilleurs de sa carrière..
 
 

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L'abandon du mois : Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez

Publié le par mademoisellechristelle

Cent-ans-de-solitudeAlors là, grosse déception.. Nombreux sont les commentaires dans lesquels les internautes vantent les méritent de Gabriel Garcia Marquez et crient au génie ! Aussi, j’étais très enthousiaste lorsque je suis ressortie de la bibliothèque avec ce livre en main.

Je veux bien croire que « cent ans de solitude » soit un livre hors du commun et contienne des messages plus ou moins subliminaux. Néanmoins.. je dois avouer que je suis complètement passée à côté !

« Cent ans de solitude » retrace l’histoire de la famille Buendia ayant fondé le village de Macondo en Amérique du sud.

En ce qui me concerne, j’ai trouvé l’histoire très confuse (et le fait que les membres de la famille portent presque tous le même nom n’arrange pas grand-chose) et que le livre tournait plutôt en rond car j’avais souvent l’impression de relire un passage que j’avais déjà lu auparavant.

Je n’ai pas non plus compris pourquoi intituler ce roman « cent ans de solitude » alors que tous les personnages vivent en communauté en permanence.

Bref, je suis complètement passée à côté ! Vraiment dommage..

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Les heures silencieuses de Gaëlle Josse

Publié le par mademoisellechristelle

43798822 9886399L’histoire : dans « Les heures silencieuses » Magdalena van Beyeren nous fait lire son journal intime et nous raconte l’histoire de sa vie. Magdalena vit dans la Hollande du XVIIème siècle et est l’épouse de Pieter van Beyeren, un administrateur de la compagnie néerlandaise des Indes Orientales.  

Magdalena nous révèle dès le début que, c’est elle, qui est représentée sur la toile d’Emmanuel de Witt que l’on voit en couverture du livre. On la voit assise de dos en train de jouer de son épinette, son instrument préféré. Puis, au fur et à mesure que le lecteur avance, Magdalena nous révèlera les secrets de chaque détail du tableau.

Magdalena ne se contente pas seulement de décrire une toile, elle nous dessine aussi le tableau de sa vie. Au fur et à mesure, le lecteur découvrira Magdalena dans son intimité : les traumatismes de son enfance, sa frustration ne pouvoir gérer les affaires de son père en raison de son statut de femme, la rencontre avec son mari, ses enfants, ses pensées intimes en tant que mère, en tant qu’épouse mais aussi en tant que femme.

Et ce que Magdalena veut nous dire c’est que parfois, sous « ces heures silencieuses », se cache en réalité une grande agitation.

Ce que j’en pense : un tableau qui prend vie.. en voilà une perspective bien alléchante ! Et pourtant..Emmanuel-de-Witt.jpg

« Les heures silencieuses » est un roman très court qui se lit très facilement. La preuve, je l’ai lu en une matinée. Le style de Gaëlle Josse est très agréable et la lecture plutôt fluide.

Mais voilà : le livre est beaucoup trop court ! En à peine 88 pages, le lecteur n’a que très peu de temps pour découvrir Magdalena et s’y attacher. De plus, les thèmes abordés par l’auteur sont largement sujets à développements : le traumatisme vécu pendant l’enfance du personnage, le fait qu’elle ne puisse pas reprendre les affaires de son père parce que c’est une femme, ses sentiments et ses choix en tant que femme.

Bref, il manquait un peu de longueur et de développement pour faire de ce livre un coup de cœur (pour un fois que l’on reproche à un livre de ne pas trop trainer en longueur !). La lectrice que je suis est restée sur sa faim : on en veut encore !

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Et pour finir, une petite citation : « Je m’appelle Magdalena Van Beyeren. C’est moi, de dos, sur le tableau. Je suis l’épouse de Pieter Van Beyeren, l’administrateur de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales à Delft, et la fille de Cornelis van Leeuwenbrock. Pieter tient sa charge de mon père ».

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