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La vie rêvée des chaussettes orphelines de Marie Vareille

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Sur le papier, Alice va très bien : célibataire parfaitement assumée, elle a une carrière en or dans la finance à New-York, un loft avec vue sur Central Park et un secret si profondément enfoui qu’elle peut presque prétendre l’avoir oublié. Certes, elle ne dort plus sans somnifères, elle collectionne les crises d’angoisse, les TOC et les névroses, mais on ne va pas en faire tout un plat. Tout le monde a ses petits secrets, non ? Mais le problème avec les petits secrets, c’est qu’ils peuvent générer de grosses complications... et si Alice est devenue experte à fuir le passé, elle est beaucoup moins douée quand il s’agit d’affronter la réalité.

 

Sur la table de nuit, le réveil passe de 5h44 à 5h45. Sans allumer, je m’assois sur mon lit. Je m’étire (trois secondes), débranche mon téléphone (quatre secondes), et enlève le mode avion (deux secondes). Je le repose sur la table de nuit, parfaitement aligné avec le bord, à mi-distance entre le flacon de somnifères et le verre d’eau, lui-même à précisément dix centimètres du tube de crème pour les mains. Je tends la main pour saisir le verre… et…

Ma main attrape le vide, une fois, deux fois, trois fois. Pas de verre d’eau. Pas de crème pour les mains.

Plus d’alignement.

Ce que j’en pense : Cela fait un moment que je regarde les vidéos de Marie Vareille sur sa chaîne Youtube (elle y donne notamment de très bons conseils de lecture), et comme je lui trouve un capital sympathie puissance mille, je me suis dit qu’il fallait quand même que je me décide à lire l’un de ses livres. Et ça, c’était un « f… good plan » !

 

Alice est une jeune femme américaine fraîchement débarquée à Paris car elle souhaite prendre un nouveau départ. Elle va trouver un emploi dans la plus improbable des entreprises : une start-up dont l’objectif est de développer une application visant à réunir les chaussettes orphelines (mais si, vous savez, ces chaussettes qui ressortent des machines à laver sans leurs sœurs).

Le projet est fou mais qu’importe : Alice a vraiment besoin de se concentrer sur autre chose que sur un passé qu’elle cherche à oublier et qui l’a conduit jusqu’à Paris. Seulement elle a beau mettre des remparts de la taille d’un château-fort, un passé douloureux ne s’oublie pas si facilement que ça…

 

J’ai vraiment passé un agréable moment de lecture avec « La vie rêvée des chaussettes orphelines ». L’écriture de Marie Vareille est lumineuse, pleine d’amour et de bienveillance, et j’ai adoré son humour. Les personnages sont extrêmement attachants et je les ai quittés avec peine. Sans parler de la fin du roman que je n’ai pas du tout vu arriver !

 

Pour moi, ce livre fait partie de la catégorie des comédies romantiques qui font du bien au cœur et à l’âme (et qui devraient définitivement être remboursées par la sécu car bien meilleures qu’un antidépresseur). Je suis totalement conquise ! Alors, on laisse tout tomber (comme une vieille chaussette), et on fonce lire les aventures d’Alice !

 

Ma note : 3,75/5

Publié dans Littérature

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Entre deux mondes d'Olivier Norek

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Adam a découvert en France un endroit où l'on peut tuer sans conséquences.

Damas – Syrie. Juin 2016
Section 215 – Military Intelligence (service de renseignements militaire)
Salle d’interrogatoire du centre de détention

Le dernier coup avait fait éclater l’arcade sourcilière sans que les cris de l’homme, nu et ligoté à la chaise, traversent l’épaisseur des murs du sous-sol. Le sang coula sur le carrelage ocre poussiéreux de cette pièce sans fenêtre. Adam attrapa le prisonnier par la nuque et colla son front contre son front, sueurs mélangées de celui qui cogne et celui qui reçoit.

- Tu parleras. Aucune cause n’est assez juste pour te faire supporter la douleur qui t’attend. Tu le sais ?

Ce que j’en pense : En tant que fille d’immigrés, je suis bien évidemment touchée par la question des migrants en France. Souvent, ces gens ont fait ce que n’importe lequel d’entre nous aurait fait à leur place, à savoir fuir un pays en guerre, qui ne peut assurer ni ta sécurité, ni celle de tes enfants. Seulement l’Europe, l’eldorado tant espéré, n’est pas tout à fait celui qu’ils ont trouvé…

 

Parqués dans une zone de non-droit que l’on appelle la jungle (tout est dit dans le nom), vivant dans des conditions plus que précaires et menant une vie de chien errant, les « habitants » de la jungle de Calais rêvent tous de gagner l’Angleterre (« Youké », comme ils disent). Seulement s’il y a beaucoup de candidats à cette aventure clandestine, peu réussissent leur passage et beaucoup y laissent leur vie.

 

C’est dans ce contexte que se déroule l’histoire de « entre deux mondes » d’Olivier Norek…

 

Adam est un soldat syrien qui cherche à fuir son pays. Il envoie sa femme et sa petite fille dans la jungle, pour qu’elles soient en sécurité et afin de les rejoindre dans un second temps. Une fois sur place, il ne trouve ni sa femme, ni sa fille, mais un lieu à l’intérieur duquel règne une criminalité qui ne semble pas préoccuper la police…

 

Bien sûr, le livre raconte le combat des migrants pour gagner la terre promise, mais il traite aussi (et surtout) du cas de conscience des policiers qui doivent faire face à toute cette misère humaine et qui rentrent chez eux le soir en dépression. Et s’ils n’agissent pas, c’est toute l’économie de leur ville qui est en jeu. Les camions trouveront un autre chemin pour aller en Angleterre, les commerces fermeront car la ville sera désertée et l’immobilier sera en chute libre.

 

J’ai adoré cette lecture et ces personnages dont les péripéties m’ont à la fois soulevé le cœur, révolté, fait couler les larmes et m’ont pris aux tripes. L’écriture d’Olivier Norek est addictive, précise : on sent qu’il a fait des recherches assez poussées pour nous livrer autant de détails.

 

Alors oui, vous avez raison la planète bookstagram, ce livre est « poignant » et « bouleversant », mais surtout, il nous renvoie à notre propre humanité : qu’est-ce qui est juste et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Faut-il privilégier la morale ou la justice des hommes ?

 

Le sujet dérange, il est complexe, mais ce qui me dérange le plus, c’est qu’il est toujours non solutionné à ce jour…

 

Ma note : 4/5

 

Publié dans Littérature

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Trouver son ikigaï de Christie Vanbremeersch

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : L'ikigaï, c'est " la raison de se lever le matin " pour les habitants d'Okinawa au Japon, célèbres pour leur longévité, leur bonne santé et leur joie de vivre. C'est la jonction parfaite entre aptitudes, goûts, sens et nécessités.

 

Vous désirez ardemment trouver le vôtre ?

 

Cet ouvrage vous invite à vous poser les bonnes questions : qu'est-ce qui vous rend curieux ? Qu'est-ce qui vous rend jaloux ? Quelle est votre zone de brillance ? Quel est votre style ? Quelles activités vous ressourcent ?

 

Un voyage au coeur de vous-même, émaillé d'histoires, de pistes pratiques et de propositions d'actions simples et concrètes. Il est également nourri d'interviews de personnes ayant trouvé leur ikigaï : elles vous offrent le récit de leurs parcours et leurs plus précieux conseils pour trouver ce qui vous rendra heureux de vous lever chaque matin.

Ce que j’en pense : Trouver son ikigaï, c'est trouver la raison pour laquelle on se lève le matin, ce pour quoi on est fait. Cela peut être écrire, soigner les autres, se rapprocher de Dieu etc... En somme, votre ikigaï est une jonction entre vos aptitudes, vos goûts, ce qui a un sens pour vous et vos nécessités.

 

Parfois, le chemin est long pour le trouver, parfois c'est une évidence. Mais une fois découvert, l'existence coule de source parce qu'on peut se consacrer à sa passion.

 

Pour ceux qui comme moi n'ont pas encore trouvé leur ikigaï, Christie Vanbremeersch nous donne dans ce livre les clés pour y arriver. Tout d'abord, il faut surtout écouter son intuition, se poser les bonnes questions et guetter les signes qui peuvent se présenter à nous. Il faut également s'entourer des bonnes personnes et ne pas hésiter à s'éloigner des personnes négatives. Enfin, il faut essayer, parfois on échoue, mais il faut persister encore et toujours jusqu'à la réussite.

 

"Trouver son ikigaï" fut une bonne lecture dans l'ensemble. Même si les conseils donnés ne sont pas une nouveauté, il est néanmoins bon de se les rappeler. A présent, c'est à moi de jouer !

 

Ma note : 3/5

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Romy une longue nuit de silence de Sarah Briand

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Le 29 mai 1982, Romy Schneider s’est éteinte à l’âge de 43 ans. Que s’est-il passé la nuit de sa mort au 11, rue Barbet-de-Jouy, dans le VIIe arrondissement de Paris ?

 

Icône du cinéma français à la photogénie incroyable, que sait-on vraiment de Romy, de ses bonheurs, mais aussi de ses chagrins et de ses blessures, notamment depuis la mort de son fils quelques mois plus tôt ?

 

Sarah Briand a marché dans ses pas, du chalet de son enfance à Berchtesgaden en Allemagne, près du nid d’aigle d’Adolf Hitler, jusqu’à l’appartement parisien où elle a passé ses dernières heures, pour nous livrer une série d’instantanés de ces moments intimes.

 

Un portrait nourri de témoignages inédits d’amis, de réalisateurs, ses partenaires de cinéma et parfois de vie, comme celui qui fut son époux, Daniel Biasini, le père de sa fille Sarah, ou encore Alain Delon, qui rend pour la première fois, à la femme qu’il a aimée, un hommage exceptionnel.

29 mai 1982
11, rue Barbet-de-Jouy, Paris

Elle est libre et sereine.
Les pulsations de son pouls se sont espacées et son cœur a cessé de battre. Ce cœur qui a aimé, toujours passionnément, et qui a parfois été blessé, vient de s’arrêter. Un ultime battement comme le coup qui annonce au théâtre le dernier acte de la pièce.

Elle est désormais seule en scène.

Ce que j’en pense : Quand on pense à Romy Schneider, on pense immédiatement à son incroyable beauté et à la lumière qu’elle dégageait (attention, ne l’associez surtout pas à Sissi, elle détestait cela !) ; comme si son apparence était un privilège offert par la vie qui pouvait la préserver de tout. Et pourtant…

 

« Romy une longue nuit de silence » c’est l’histoire d’une femme en quête d’amour. Petite, elle guettait les retours de sa mère qui devait s’absenter pour partir en tournage. Devenue femme, elle connait une histoire passionnelle avec Alain Delon qui laissera des traces indélébiles chez chacun d’eux.

C’est aussi l’histoire d’une femme entière qui vit sa vie passionnément, ce qui se ressent dans son jeu d’actrice tant elle irradie l’écran. Mais c’est surtout l’histoire d’une femme sensible, qui avait en horreur les paparazzis qui étalaient sa vie privée dans la presse à scandale, et d’une mère qui a dû subir la perte de son fils âgé de 14 ans.

 

Son fils, c’était tout pour elle, son étoile, son soleil. Alors quand le soleil ne brille plus, Romy n’a plus envie de vivre comme avant et plonge dans un état de lassitude qui aura une issue fatale pour elle : sa mort. Son cœur, las de vivre sans son fils, lâche suite à la consommation de tranquillisants et d’alcool. Romy s’endort pour ne jamais se réveiller. Apaisée, elle peut à présent rejoindre son petit garçon et lui sourire pour l’éternité.

 

J’ai été touchée en plein cœur par cette biographie que j’ai trouvé vraiment bien écrite et documentée grâce aux témoignages de ceux qui l’ont côtoyé et notamment Alain Delon, qui lui un rend un hommage particulier. Grâce à Sarah Briand, Romy a irradié mon cœur de lumière et j’ai vu son sourire à travers les mots choisis par l’auteure. Quelle belle personne ! Romy für immer.

 

 

Ma note : 4/5

 

 

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En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Devant leur petit garçon, ils dansent sur « Mr. Bojangles » de Nina Simone. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir et la fantaisie. Celle qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible. Elle les entraîne dans un tourbillon de poésie pour que la fête continue, coûte que coûte. L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

Mon père m’avait dit qu’avant ma naissance, son métier c’était de chasser les mouches avec un harpon. Il m’avait montré le harpon et une mouche écrasée.

- J’ai arrêté car c’était très difficile et très mal payé, m’avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. Maintenant j’ouvre des garages, il faut beaucoup travailler mais c’est très bien payé.

A la rentrée des classes, lorsque aux premières heures on fait les présentations, j’avais parlé, non sans fierté, de ses métiers mais je m’étais fait gentiment gourmander et copieusement moquer.

- La vérité est mal payée, pour une fois qu’elle était drôle comme un mensonge, avais-je déploré.

Ce que j’en pense : Lorsque j'ai commencé la lecture de « En attendant Bojangles », j'ai été plutôt mitigée...

 

Ce livre raconte la vie d'une famille quelque peu extravagante et qui s'aime à la folie, au sens propre comme au figuré. Il s'agit d'un roman à deux voix puisque le père et le fils racontent tour à tour leur histoire.

 

Leur univers n'est pas sans rappeler l'univers loufoque et décalé de Boris Vian qui n'est pas vraiment le mien. Même si je reconnais le côté poétique et onirique de l'écriture, je peine toujours à pénétrer dans ces mondes pas comme les autres.

 

Dans celui d'Olivier Bourdeaut, les personnages ont pour animal domestique une grue (un oiseau) qu'ils appellent « Mademoiselle Superfétatoire », le père fait son sport en buvant du gin et appelle cela la « gym tonic », et on danse tous les jours sur la chanson de Nina Simone, « Mr Bojangles ». Celle qui mène la danse est incontestablement la mère, atteinte d'une folie douce qu'elle aura de plus en plus de mal à contrôler...

 

Si je n'ai pas accroché au début, je dois dire que la fin de cette histoire m'a bouleversée, presque jusqu'à m'en tirer les larmes. Aussi, si vous êtes comme moi, je vous invite vivement à poursuivre votre lecture car la fin vaut vraiment le coup ! Et bien évidemment, je vous invite aussi à découvrir la jolie chanson de Nina Simone qui vous accompagnera tout au long de votre lecture...

 

 

Ma note : 2,75/5

Publié dans Littérature

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