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13 reasons why de Jay Asher

Publié le par mademoisellechristelle

13 reasons why de Jay Asher

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Clay Jensen reçoit sept cassettes enregistrées par Hannah Baker avant qu’elle se suicide. Elle y parle de treize personnes qui ont, de près ou de loin, influé sur son geste.

 

Et Clay en fait partie. D’abord effrayé, il écoute la jeune fille en se promenant au son de sa voix dans la ville endormie. Puis, il découvre une Hannah inattendue qui lui dit à l’oreille que la vie est dans les détails.

 

Une phrase, un sourire, une méchanceté ou un baiser et tout peut basculer.

- Jeune homme ? me répète la femme. Quel délai de livraison souhaitez-vous ?
Je me frotte le sourcil gauche du bout des doigts, très fort. La douleur s’est intensifiée.
- Aucune importance.
L’employée prend mon paquet. La même boite à chaussures trouvée devant ma porte, il y a moins de vingt-quatre heures ; remballée à neuf dans du papier kraft, scellée avec du scotch transparent, exactement telle que je l’ai reçue. Sauf qu’elle est désormais adressée à un nouveau destinataire. Le suivant sur la liste d’Hannah Baker.

Ce que j’en pense : si j’ai adoré la série, j’ai voulu inévitablement découvrir le livre qui en est à l’origine.

 

A dire vrai, je suis un peu déçue par le bouquin. « 13 reasons why » est l’un des rares exemples où j’ai trouvé l’adaptation à l’écran plus réussie que le livre. La série m’a semblé beaucoup plus marquante que le livre, comme si les images étaient plus parlantes que les mots.

 

Le thème principal de la série et du livre est le harcèlement scolaire ou comment un enchainement d’évènements peut conduire jusqu’au suicide. « Le diable est dans le détail », nous fait comprendre Hannah.

Mais parfois une simple blague un peu potache ou une parole légèrement déplacée, même sur le ton de la plaisanterie, peuvent avoir des effets néfastes sur celui ou celle qui le subit. Un effet « boule de neige » en ce qui concerne Hannah, qui retrace l’enchainement des évènements et des personnes qui l’ont conduit à son geste.

 

Le harcèlement scolaire est un fléau dans l’ère dans du temps (à mon époque, c’était le racket). Si je m’étais arrêtée à la simple lecture du livre de Jay Asher, j’aurai retenu uniquement un aspect théorique alors que ce thème mérite une vision concrète pour l’aborder. Le fait de voir les personnages « en vrai » et d’observer leurs émotions m’a permis d’appréhender le harcèlement de manière plus efficace (mais ce point de vue reste personnel).

D’ailleurs, je vous conseille vivement de regarder la série ! Vous verrez, elle est vraiment bien faite !

 

Aujourd’hui, le harcèlement ne se situe plus seulement à l’intérieur des murs de l’école, mais également à l’extérieur, à travers les réseaux sociaux. Facebook ou instagram sont souvent pointés du doigt pour servir de scène de « lynchage » entre élèves d’une même école. Dommage que le livre ou la série n’aborde pas cette version du harcèlement version 2.0

 

Je ne lis jamais de roman de la catégorie young adult mais celui-ci reste tout de même bien écrit et agréable à lire. Je ne me suis pas particulièrement attachée au personnage de Clay que j’ai trouvé passif et trop gentil.

 

Finalement, la lecture de ce livre tombe à pic pour moi puisque la saison 2 vient de sortir. Je vous laisse, je prépare le pop-corn et en avant pour la saison 2 !

 

Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

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Mon moi d'avril

Publié le par mademoisellechristelle

Se préparer au soleil/Cosmic Girl/Ma petite culotte est propre/Ma grosse tête/Petit déj/Rousse/Balade parisienne/Expo Margiella/Quiche chèvre épinards

Publié dans Moi après moi

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Et soudain, la liberté d'Evelyne Pisier et Caroline Laurent

Publié le par mademoisellechristelle

 

Ce que dit la quatrième de couv’ : Evelyne Pisier voulait raconter l'histoire de sa mère, et à travers elle, la sienne. Une histoire fascinante couvrant soixante ans de vie politique, de combats, d'amour et de drames - le portrait d'une certaine France aussi, celle des colonies et de la contestation, du patriarcat et du féminisme. Nous étions d'accord : il fallait en faire un roman.

 

Un roman qui, de l'Indochine en guerre à la Nouvelle-Calédonie des années cinquante, de la révolution cubaine à mai 68, conte les destinées de deux femmes éprises de liberté. Deux héroïnes modernes et indépendantes, lectrices passionnées, engagées.

 

Evelyne m’a invitée à plonger dans son passé et, ensemble, nous avons commencé l’écriture. C’était joyeux, magnifique.

 

Tout aurait pu s'arrêter à sa mort, un jeudi de février.

 

J'étais son éditrice. Son amie. Elle m'avait confié ses rêves et ses souvenirs. Alors, comme elle le souhaitait, j’ai terminé le livre.

 

On me prendra pour une folle, une exaltée, une sale ambitieuse, une fille fragile. On me dira : « Tu ne peux pas faire ça », « Ça ne s’est jamais vu », ou seulement, d’une voix teintée d’inquiétude : « Tu es sûre de toi ? » Bien sûr que non, je ne le suis pas. Comment pourrais-je l’être ? Tout est allé si vite. Je n’ai rien maîtrisé ; plus exactement, je n’ai rien voulu maîtriser. Evelyne était là. Cela suffisait.

Ce que j’en pense : Mais quels destins ! Quelles vies ! Je referme ce bouquin avec les larmes aux yeux, émue par le destin des personnages et triste d’avoir fini le roman de leurs vies. On recommence ?

 

Evelyne Pisier (la sœur de Marie-France Pisier ndlr) a voulu raconter son histoire et celle de sa mère. Pour cela, elle a fait appel à une éditrice, Caroline Laurent, qui l’aide à écrire l’histoire de sa vie. En pleine écriture du livre (mi-autobiographie, mi-roman), Evelyne Pisier décède. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais, en hommage à celle qui est devenue son amie, Caroline Laurent choisit de terminer le livre.

 

Evelyne ou « Lucie » dans le roman, est née en Indochine où elle a connu les camps de prisonniers durant les premières années de sa vie. Son père est un haut fonctionnaire, ancien partisan du régime de Vichy, antisémite, raciste et maurassien. Lucie remettra en question les convictions de son père dès son enfance et les aura en horreur à l’adolescence.

 

Même si elle est éperdument amoureuse de son mari, Mona, la mère de Lucie, se sent prisonnière de sa belle cage dorée et aspire à une liberté que son mari refuse de lui donner. D’amants en disputes, Mona choisit de retrouver sa liberté et rentre en France avec ses enfants sous le bras et son désir d’indépendance. Lucie fait ses études supérieures dans les années 60 et épouse les idées communistes, tout comme sa mère, avec laquelle elle milite au sein du planning familial.

 

Le lecteur est alors plongé dans l’ambiance révolutionnaire de l’époque : le fort engagement politique de la jeunesse, le militantisme, la lutte pour l’égalité des chances etc…

 

Le point culminant du roman se situe lorsque Lucie se rendra à Cuba dans le cadre de son engagement politique et qu’elle deviendra la maîtresse de Fidel Castro en personne… au détriment d’un amoureux transi de l’époque qui n’est autre que Bernard Kouchner…

 

« Et soudain la liberté » est avant tout une histoire de femmes et raconte comment deux femmes se sont battues pour avoir le droit d’être libre, de travailler, d’avorter. Le livre recouvre soixante années d’histoire politique, de colonies, de remise en cause du patriarcat et surtout de féminisme C’est aussi une histoire d’amitié, entre Caroline et Evelyne, et une histoire d’amour, entre Evelyne et sa mère.

 

C’est un roman tellement riche, tellement intense que je ne sais pas si j’arriverai à trouver les mots justes pour en parler. Il est à mettre entre les mains de toutes les femmes et les jeunes femmes de France pour qu’elles comprennent que la condition de la femme d’aujourd’hui a été un combat d’hier.

 

L’histoire d’Evelyne et de sa mère m’a littéralement touché en plein cœur (de femme). Et mon petit cœur a même éprouvé un petit pincement lorsque Caroline fait un parallèle avec sa propre mère, native de l’île Maurice (étant originaire moi-même de l’ile Maurice).

 

Merci à Caroline Laurent d’avoir terminé le livre de son amie et de nous faire partager autant d’émotions. Son livre me marquera à vie.

 

Ma note : 4,5/5

Publié dans Littérature

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