L'immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes de Karine Lambert
Ce que dit la quatrième de couv’ : Cinq femmes d’âge et d’univers différents cohabitent dans un immeuble parisien. Elles ne veulent plus entendre parler d’amour et ont inventé une autre manière de vivre. L’arrivée d’une nouvelle locataire va bousculer leur équilibre. Juliette est séduite par l’atmosphère chaleureuse de cette ruche, à un détail près : l’entrée est interdite aux hommes. Va-t-elle faire vaciller les certitudes de ses voisines ou renoncer, elle aussi ?
Ce roman vif et tendre oscille entre humour et gravité pour nous parler de la difficulté d’aimer, des choix existentiels, des fêlures des êtres humains et de leur soif de bonheur. On s’y sent bien.
« Les passagers du vol 542 pour Bombay sont attendus à l’embarquement porte 7. Dernier appel. » La phrase que les quatre amies redoutaient, celles qui restent à Paris entourent fébrilement la voyageuse.
Ce que j’en pense : je ne vais pas y aller par quatre chemins, je n’ai pas du tout accroché à ce livre.
L’idée de départ était pourtant bonne : parler de la difficulté d’aimer et des blessures de chacun qui nous empêchent de franchir le pas. Vraiment, l’idée était séduisante... mais la séduction n’a pas été au rendez-vous !
Tout d’abord, l’histoire met beaucoup de temps à démarrer. L’auteure s’attarde beaucoup sur les portraits individuels des personnages du roman, ce que je conçois parfaitement s’il y a une histoire, des rebondissements ensuite. Que nenni ! Le rythme est très lent et l’on peine à avancer dans ce roman (« bon et sinon, quand est-ce que ça commence ? »).
On ne remplace pas l'amour par autre chose. On remplace les illusions, l'attente, les turbulences, la dépendance, les déceptions, les thérapies de couple, le rien, par des choses agréables, à portée de main, qui ne disparaitront pas au premier coup de vent, à la montée de sève, au printemps.
Ensuite, la fin est sans surprise, sans goût ni odeur, sans sel ni poivre, sans sucre et sans sel. On tourne beaucoup en rond sur des problèmes auxquels les protagonistes ne veulent pas trouver de solution. Et on termine sur une pointe d’agacement. C’est dommage car le livre est très court et se lit facilement ; je m’attendais franchement à mieux et notamment plus de développement sur l’idée de base.
Ai-je l’intention de renoncer aux hommes après la lecture de ce roman ? Il me vient une citation de Sénèque qui dit que « c’est quand on n’a plus d’espoir qu’il ne faut désespérer de rien », ce que je traduis par « quand on touche le fond, on ne peut pas tomber plus bas ». Alors, gardon espoir..
Ma note : 1,5/5