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Emma de Jane Austen

Publié le par mademoisellechristelle

Emma de Jane Austen

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Ce que dit la quatrième de couv' : Publié anonymement en 1816, Emma est l'œuvre la plus aboutie de Jane Austen (1775-1817) et l'un des classiques du roman anglais.

Orpheline de mère, seule auprès d'un père en mauvaise santé, Emma Woodhouse, désormais la maîtresse de maison, s'est mis en tête de marier Harriet Smith, une jeune fille qu'elle a recueillie chez elle. Ce faisant, ne s'est-elle pas attribué un rôle qui n'est pas (ou pas encore) pour elle ? Son inexpérience des cœurs et des êtres, ses propres émotions amoureuses, qu'elle ne sait guère interpréter ou traduire, lui vaudront bien des déconvenues et des découvertes.

Autour d'Emma, Jane Austen dépeint avec sobriété et humour, et aussi une grande véracité psychologique, le petit monde provincial dans lequel elle a elle-même passé toute sa vie.

Emma de Jane Austen

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Ce que j’en pense : Merci à mon fournisseur préféré, les éditions Folio-Galimard, qui m’ont permis de découvrir ce classique. J’ai toujours eu un petit faible pour la littérature anglaise et notamment les romans de Jane Austen : ces héroïnes avec un côté fleur bleue, innocent, mais tout en ayant en même temps un caractère bien trempé… je suis fan !

C’est donc avec entrain que je me suis lancée dans la lecture d’ « Emma »…

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Emma est assez éloignée des héroïnes de littérature anglaise que j’ai connues. Ni fleur bleue ni innocente, Emma est plutôt une grosse tête de mule à tendance je-sais-tout qui croit qu’elle peut marier les gens sans avoir jamais expérimenté l’amour elle-même. Ça commence mal, Emma m’agace…

Ce n’est que lorsque l’on progresse dans le roman que l’on comprend que l’auteure a sciemment exagéré ses traits. Emma a des idées très étriquées sur les classes sociales et le mariage en général. Ce qui compte, pour réussir sa vie, c’est de faire un bon mariage avec un mari de classe supérieure qui nous apportera, à nous pauvres femmes, de nouvelles relations et perspectives de vie.

Cette façon de raisonner était à mon sens monnaie courante à l’époque.  L’objectif d’une femme n’était pas de faire carrière ou de s’accomplir en tant qu’être humain, mais bel et bien de faire un beau mariage (mentalité qui malheureusement persiste de nos jours).

Emma de Jane Austen

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Dans « Emma », Jane Austen nous offre une galerie de portraits dont elle fait exprès de grossir les traits : de la stupide Miss Bates, à l’immature Mr Churchill, les personnages défilent plus stupides les uns aux autres. Cette petite touche d’ironie symbolise sans doute l’opposition de l’auteure pour ce genre de mentalité étriquée (serait-ce là une marque de féminisme ?).

Cette société vit complètement renfermée et égocentrée sur elle-même puisque leurs uniques sujets de conversations sont des cancans de voisinage. Et quand je lis sur la quatrième de couverture que Jane Austen a passé une partie de sa vie dans ce monde provincial… comme je la plains ! Cela donne envie de s’enfuir en courant !

J’ai eu un peu de mal à rentrer dans cette lecture car le roman souffre de beaucoup de longueurs. Les thèmes de prédilections de Jane Austen sont toujours présents : l’amour, l’orgueil, les préjugés. Néanmoins, les discussions nombrilistes des personnages sont parfois à n’en plus finir !

En somme, un pavé parfois long mais marquant les débuts du féminisme donc toujours instructif à lire !

Ma note : 2/5

 

 

Publié dans Littérature

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