Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver

Ce que dit la quatrième de couv’ : La veille de ses seize ans, Kevin se livre à un massacre sanglant dans son lycée.
Détruite par ce drame, Eva, sa mère, entame avec son époux une correspondance poignante pour comprendre cet enfant qui, depuis la naissance, s’acharne à faire le mal. Des humiliations imposées à sa sœur aux cruautés infligées à ses camarades, elle retrace l’itinéraire meurtrier de son fils
8 novembre 2000
Cher Franklin,
Je ne sais trop pour quelle raison un incident mineur survenu cet après-midi m’a poussée à t’écrire. Mais depuis que nous sommes séparés, ce qui me manque le plus est peut-être de pouvoir rentrer à la maison te livrer les curiosités narratives de ma journée, comme un chat déposerait des souris à tes pieds : menus et humbles tributs que s’offrent les couples après avoir chassé chacun dans son jardin.
Ce que j’en pense : Alors parlons-en de Kevin ! Encore un exemple de livre que tout le monde a adoré… sauf moi !
Pourquoi j’ai détesté ce livre ? L’écriture : chronophage, un brin prétentieuse et beaucoup trop de détails. Je me suis vraiment ennuyée alors que l’intrigue aurait pu être palpitante. Et s’ennuyer pendant 600 pages…… c’est long !
« Il faut qu’on parle de Kevin » raconte l’histoire d’un jeune homme (Kevin, vous l’aurez compris) qui va tuer plusieurs élèves et certains professeurs de son lycée. Depuis sa naissance, c’est comme si cet enfant était la réincarnation de Satan : sourire de psychopathe, actes de cruauté, il semble être né pour faire le mal. Et chaque action est particulièrement dirigée envers sa mère, comme si la mission de Kevin sur Terre était de lui nuire.
J’ai trouvé intéressant d’aborder le thème de l’instinct maternel d’une autre manière. Une mère doit-elle aimer son enfant si ce dernier la déteste ? Comment peut-on avoir l’instinct maternel lorsque notre enfant nous rejette depuis sa naissance, hurle quand on l’approche et refuse de téter notre sein ?
L’introspection de la mère est intéressante en ce sens et c’est là le seul intérêt du livre.
Grosse déception pour ma part.
Ma note : 1/5