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Viens, sois ma lumière - Les écrits intimes de la "Sainte de Calcutta"

Publié le par mademoisellechristelle

 Viens, sois ma lumière - Les écrits intimes de la "Sainte de Calcutta"

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Ce que dit la quatrième de couv’ : Si jamais je deviens sainte – je serai certainement une sainte des « ténèbres ». Je serai continuellement absente du Ciel – pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre.

Au cours de sa vie entièrement dédiée aux plus pauvres d'entre les pauvres, mère Teresa est devenue une icône de la compassion aux yeux de gens de toute religion ; son dévouement extraordinaire auprès des malades, des mourants et de milliers d'autres laissés-pour-compte a été reconnu et acclamé dans le monde entier. On connaît moins les sommets de sa spiritualité et ses combats intérieurs. Ce recueil d'écrits et de pensées, pour la plupart inédits, apporte un nouvel éclairage sur sa vie intime. Rassemblées et présentées par le père Brian Kolodiejchuk, qui a côtoyé mère Teresa pendant vingt ans, ces lettres furent adressées à ses différents directeurs de conscience au fil de plusieurs décennies.

Mets ta main dans Sa main [celle de Jésus] et marche seule avec lui. Va de l’avant, car si tu regardes en arrière, tu reviendras

Ce que j’en pense : J’ai deux idoles de vie : Madonna et Mère Teresa. Antinomiques, me direz-vous ? Eh bien non, pas tant que cela en réalité. Toutes deux sont des acharnées de travail et des self-made women. Toutes deux se sont données les moyens de leurs ambitions : ce sont des femmes fortes, courageuses, déterminées et perfectionnistes. Et c’est en cela que je les admire..

« Viens, soit ma lumière » est le seul livre que j’ai lu deux fois dans ma vie. La première fois, je n’ai pas trouvé les mots pour rédiger un article. La seconde, c’était après avoir visionné la cérémonie durant laquelle Mère Teresa a été érigé au rang de Sainte.

Je vais donc tâcher de trouver les mots justes..

Je crois qu’il est inutile de vous présenter Mère Teresa. Religieuse d’origine albanaise, devenue missionnaire, elle s’est prise de compassion pour les plus pauvres, les malades, les mourants, les laissés pour compte. « Viens, soit ma lumière » raconte notamment comment elle a reçu l’appel de Jésus qui lui a demandé de fonder un nouvel ordre, les missionnaires de la charité, qui œuvre encore aujourd’hui.

Viens, viens, porte-Moi jusque dans les trous des pauvres. Viens, sois Ma lumière.

Il est toujours difficile porter un regard critique sur une biographie car je me sens mal à l’idée de juger la vie de quelqu’un. Et c’est encore plus difficile lorsqu’il s’agit de la vie d’une Sainte. Si j’étais déjà admirative du personnage, je le suis encore plus après avoir (re)lu son histoire. Le livre retrace les correspondances entre mère Teresa et différents directeurs de conscience. Il est rédigé en partie sous une forme épistolaire, en partie sous forme de récit.

On ne peut que s’incliner devant tant de compassion et de générosité. Il ressort du livre que Mère Teresa était décrite par ses compagnons comme une femme guillerette, dotée d’un grand sens de l’humour, mais surtout comme une acharnée de travail. Et elle œuvrait avant tout pour Jésus. Pour moi, c’est un vrai modèle de vie.

Je crois que Jésus aime beaucoup sœur Teresa. Nous habitons la même maison. J’ai remarqué qu’elle s’efforce chaque jour de plaire à Jésus en tout. Elle a beaucoup à faire, mais elle ne s’épargne pas. Elle est très humble. Il lui en a beaucoup coûté pour cela, mais je crois que Dieu l’a choisie pour de grandes choses. Il est vrai que ces actes sont tout simples, mais la perfection avec laquelle elle les accomplit est précisément ce que Jésus attend de nous.

Si mère Teresa se considérait comme une Sainte des ténèbres, c’est-à-dire une Sainte destinée à éclairer ceux qui sont dans les ténèbres sur Terre, elle n’en était pas néanmoins elle-même en proie à des combats intérieurs. En effet, la Sainte de Calcutta décrit dans ses lettres les « ténèbres » qui la plongeaient dans une grande souffrance, elle se sentait comme abandonné par le Christ, pour qui elle a fait le vœu d’exécuter la moindre de ses volontés sous peine de pêché mortel.

Seigneur, mon Dieu, qui suis-je pour que Vous me rejetiez ? L’enfant de Votre amour – et maintenant devenue comme la plus haïe – celle que Vous avez rejetée telle une indésirable – pas aimée. J’appelle, je m’accroche, je veux – et il n’y a personne pour me répondre – personne à qui me raccrocher - non, personne. – Seule. Les ténèbres sont si sombres – et je suis seule. Indésirable, abandonnée. – La solitude du cœur qui veut de l’amour est insoutenable. – Où est ma foi ? – Même au plus profond, tout au fond, il n’y a rien d’autre que le vide et l’obscurité. – Mon Dieu- qu’elle est douloureuse, cette souffrance inconnue. Cela fait mal sans cesse. – Je n’ai pas la foi.- Je n’ose pas prononcer les mots et les pensées qui se bousculent dans mon cœur – et me font souffrir une indicible agonie. Tant de questions sans réponses vivent en moi – j’ai peur de les dévoiler – à cause du blasphème – si Dieu est, s’il Vous plaît pardonnez-moi. – Ayez confiance tout se terminera au Ciel avec Jésus.

Les épreuves et les doutent auxquels elle a dû faire face lui confèrent à la fois toute sa Sainteté mais, paradoxalement, la rendent plus humaine que jamais.

J’ai lu quelque part que mère Teresa souhaitait que ses courriers soient détruits. Elle craignait en effet que les gens qui les liraient pensent « plus à elle qu'à Jésus ». Je suis bien contente que ses consignes n’aient pas été respectées. « Viens, sois ma lumière » est une œuvre extrêmement riche qui nous permet de mieux cerner la Sainte de Calcutta. En effet, le livre présente l’avantage d’enrichir l’athée, de conforter le chrétien, mais surtout, de laisser à chacun le soin de se faire sa propre opinion.

Ma note : tout comme je ne peux me permettre de juger la vie d’une sainte, je ne peux me permettre de la noter.

 

Publié dans Littérature

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En attendant demain de Nathacha Appanah

Publié le par mademoisellechristelle

En attendant demain de Nathacha Appanah

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Ce que dit la quatrième de couv’ : « Adam est debout, le visage collé à la petite fenêtre, les deux mains accrochées aux barreaux. Tout à l’heure, quand il a grimpé sur sa table pour atteindre l’ouverture, il s’est souvenu que les fenêtres en hauteur s’appellent des jours de souffrance. Adam attend l’aube, comme il attend sa sortie depuis quatre ans, cinq mois et treize jours. Il n’a pas dormi cette nuit, il a pensé à Anita, à Adèle, à toutes ces promesses non tenues, à ces dizaines de petites lâchetés qu’on sème derrière soi… »

Adam et Anita rêvent de vivre de leur art – la peinture, l’écriture. Ils pensaient accomplir quelque chose d’unique, se forger un destin. Mais le quotidien, lentement, a délité leurs rêves jusqu’à ce qu’ils rencontrent Adèle qui rallume un feu dangereux.

En attendant demain est un roman qui raconte la jeunesse, la flamme puis la banalité, les mensonges et la folie d’un couple.

 

L’aube naît à l’horizon. Elle avance sur la mer, survole la plage déserte où Anita et Adèle s’étaient assises un soir de fête, remonte silencieusement la ville et passe sans s’arrêter dans la rue où, au numéro sept, un magasin de chaussures pour enfants a remplacé le cabinet d’architecture d’Adam.

Ce que j’en pense : voilà un roman que j’ai beaucoup aimé : simple, efficace, percutant. La recette pour passer un bon moment.

Adam et Anita forme un couple plutôt fusionnel à ses débuts. Tous deux « bobos parisiens », ils finirent par fuir la ville pour le calme de la campagne. Adam est architecte et gagne très bien sa vie, Anita écrit de petits articles pour la gazette locale et leur fille Laura est la petite princesse de la maison. Puis la routine s’installe entre le couple. Anita, d’origine mauricienne, ne parvient pas à trouver sa place dans le milieu provincial et Adam n’arrive plus à la comprendre. C’est à ce moment qu’ils rencontrent Adèle, une rencontre qui va bouleverser leur existence à tout jamais.

« En attendant demain » raconte la vie de couple qui s’étiole, les espoirs déçus, la vie que l’on n’a pas vu vivre, l’exil, le désir de s’intégrer et de reconnaissance, les blessures enfouies, mais aussi les mensonges et la trahison dans le couple. Autant de thèmes qui nous touchent tous de près ou de loin.

Ils remarqueront sans rien dire les mains d’Adam, tâchées comme celles d’un peintre, rugueuses et larges comme celles d’un ouvrier. Les femmes s’arrêteront un instant sur les vêtements et les chaussures d’Anita – des couleurs passées, des coupes démodées, les vestes en laine râpeuse, les talons usés, toutes ces choses achetées sur les marchés, comme leur fromage, leur encens, leur pakol afghan. Ils penseront aux deux voitures garées dans l’allée, des voitures de la campagne, sales, bruyantes, tassées. Ils finiront par admirer sans envier, par aimer sans désirer.

L’écriture de Nathacha Appanah est un vrai coup de cœur en ce qui me concerne : simple et efficace sans chichis aucuns, il est subtile et intelligent. L’histoire est rédigée un peu à la manière d’un roman policier avec sa part de mystère et de suspens (D’où vient Adèle ? Comment Laura est-elle devenue handicapée ?). On est très vite happée par le livre et il devient difficile de s’en détacher.

Tous les ingrédients sont réunis : nous avons ici un véritable coup de cœur !

Ma note : 4/5

 

En attendant demain de Nathacha Appanah

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Le bistrot de Maëlle et Augustin II

Publié le par mademoisellechristelle

Le bistrot de Maëlle et Augustin IILe bistrot de Maëlle et Augustin II

Laissez-moi vous faire découvrir un endroit que j'ai a-do-ré !

Le bistrot de Maëlle et Augustin II est un restaurant sans prétentions mais avec une cuisine de qualité faite de produits frais et de saison. La cuisine y est excellente et l'accueil chaleureux.

A gauche, le risotto de Saint-Jacques avec son émulsion aux agrumes.. A droite, le cheesecake framboise-citron vert

J'y reviendrai sans hésitation !

Le bistrot de Maëlle et Augustin II

39 avenue Duquesne

75007 Paris

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Réparer les vivants de Maylis de Kerangal

Publié le par mademoisellechristelle

Réparer les vivants de Maylis de Kerangal

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Ce que dit la quatrième de couv’ : "Le coeur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d'autres provinces, ils filaient vers d'autres corps". "Réparer les vivants" est le roman d'une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d'accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l'amour.

C’est que le cœur de Simon Limbres, ce cœur humain, depuis que sa cadence s’est accélérée à l’instant de la naissance quand d’autres cœurs au-dehors accéléraient de même, saluant l’évènement, ce qu’est ce cœur, ce qui l’a fait bondir, vomir, grossir, valser léger comme une plume ou peser comme une pierre, ce qui l’a étourdi, ce qui l’a fait fondre – l’amour ; ce qu’est le cœur de Simon Limbres, ce qu’il a filtré, enregistré , archivé, boite noire d’un corps de vingt ans, personne ne le sait au juste, seule une image en mouvement créée par ultrason pourrait en renvoyer l’écho, en faire voir la joie qui dilate et la tristesse qui resserre, seul le tracé papier d’un électrocardiogramme déroulé depuis le commencement pourrait en signer la forme, en décrire la dépense et l’effort, l’émotion qui précipite, l’énergie prodiguée pour se comprimer près de cent mille fois par jour et faire circuler chaque minute jusqu’à cinq cent litres de sang, oui, seule cette ligne-là pourrait en donner un récit, en profiler la vie, vue de flux et de reflux, vie de vannes et de clapets, vie de pulsations, quand le cœur de Simon Limbres, ce cœur humain, lui, échappe aux machines, nul ne saurait prétendre le connaître, et cette nuit-là, nuit sans étoiles, alors qu’il gelait à pierre fendre sur l’estuaire et la pays de Caux, alors qu’une houle sans reflets roulait le long des falaises, alors que le plateau continental reculait, dévoilant ses rayures géologiques, il faisait entendre le rythme régulier d’un organe qui se repose, d’un muscle qui lentement se recharge – un pouls probablement inférieur à cinquante battements par minute – quand l’alarme d’un portable s’est déclenchée au pied d’un lit étroit, l’écho d’un sonar inscrivant en bâtonnets luminescents sur l’écran tactile les chiffres :, et quand soudain tout s’est emballé.

Ce que j’en pense : ma petite libraire m’a présenté ce livre comme l’un des plus originaux du moment et le coup de cœur de nombreuses librairies. N’ayant entendu que des éloges, j’ai décidé de vérifier par moi-même.

Malheureusement, « réparer les vivants » est une grosse déception, et j’en suis désolée car je trouvais l’idée de base vraiment touchante et originale. Seulement, il n’y a pas de place pour l’empathie dans l’écriture de Maylis de Kerangal. Les phrases sont interminables (la première phrase fait une page en format poche), l’écriture contemplative, passive. L’histoire n’est en réalité qu’une compilation de descriptions autour des personnages et il n’y a que peu d’action. L’histoire se déroule en 24 heures mais j’ai eu l’impression qu’elle durait 3 semaines. Bref, je n’ai pas accroché au style de l’auteur. C’est dommage quand on sait que c’est le style qui fait l’originalité du livre.

Le livre traite du sujet du don d’organes ou comment « réparer les vivants ». Le cœur de Simon Limbres dix-sept ans, déclaré en état de mort cérébrale suite à un accident de surf, va être transplanté dans le corps de Claire, âgée d’une cinquantaine d’années et dont le cœur est à bout de souffle (Voilà. Je viens de vous résumer les 300 pages en trois lignes).

Que deviendra l’amour de Juliette une fois que le cœur de Simon recommencera de battre dans un corps inconnu, que deviendra tout ce qui emplissait ce cœur, ses affects lentement déposés en strates depuis le premier jour ou inoculés çà et là dans un élan d’enthousiasme ou un accès de colère, ses amitiés et ses aversions, ses rancunes, sa véhémence, ses inclinations graves et tendres ?

Autour d’eux vont graviter une myriade de personnages : les familles, le personnel médical, ceux qui transporteront le cœur etc…

Le choix qu’a eu à faire les parents de Simon nous renvoie à notre propre conscience : serions-nous prêts nous aussi à céder nos organes, partie intégrante de notre corps, pour les transplanter chez un étranger ? Serions-nous prêts à être lié à tout jamais à un corps étranger et de par le choix que l’on a fait, « réparer les vivants ».

En ce qui me concerne, mon choix est fait.

Ma note : 1,5/5

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Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

Publié le par mademoisellechristelle

Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

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Ce que dit la quatrième de couv’ : A la mort de Bertha, ses trois filles, Inga. Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin, ses souvenirs font ressurgir l'histoire émouvante et tragique, de trois générations de femmes. Un grand roman sur le souvenir et de l'oubli.

 

Tante Anna est morte à seize ans d’une pneumonie qui n’a pas guéri parce que la malade avait le cœur brisé et qu’on ne connaissait pas encore la pénicilline. La mort survint un jour de juillet, en fin d’après-midi. Et l’instant d’après, quand Bertha, la sœur cadette d’Anna, se précipita en larmes dans le jardin, elle constata qu’avec le dernier souffle rauque d’Anna toutes les groseilles rouges étaient devenues blanches.

Ce que j’en pense : « Le goût des pépins de pomme » est un roman qui doit se lire comme si l’on dégustait la madeleine de Proust. Le problème, c’est quand la dégustation des pépins de pomme a un goût de rance..

Je m’explique..

J’ai voulu lire ce roman car j’ai constaté qu’il avait beaucoup de succès sur sa toile. Je l’ai donc ouvert en toute confiance et certaine de passer un bon moment. Le problème, c’est que je me suis ennuyée. L’écriture de Katharina Hagena est agréable à lire mais le rythme est vraiment très lent. J’avais un peu l’impression de lire un roman pour dames âgées.

J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l’univers du roman. Et lorsque j’y suis enfin parvenue, j’ai trouvé que la fin est beaucoup trop prévisible et cousue de fil blanc.

Iris, la bibliothécaire, ne sait pas si elle compte garder ou pas la maison qu’elle a reçue en héritage de sa grand-mère. Lorsqu’elle prend possession des lieux, Iris explore les moindres recoins de la maison qui lui rappellent un souvenir familial. Et puis, il y a Max, l’avoué chargé de la succession, qu’elle n’a pas revu depuis des années et qu’elle va croiser sans arrêt et s’en rapprocher de plus en plus.

Vous avez déjà deviné la fin ? Moi aussi !

L'oubli n'était donc lui-même qu'une forme de souvenir. Si l'on n'oubliait rien, on ne pourrait pas non plus se souvenir de quoi que ce soit. Les souvenirs sont des îles qui flottent dans l'océan de l'oubli. Il y a dans cet océan des courants, des remous, des profondeurs insondables. Il en émerge parfois des bancs de sable qui s'agrègent autour des îles, parfois quelque chose disparaît. Le cerveau a ses marées.

Le caractère des personnages n’est pas très développé par l’auteur et les incessants aller/retour dans la mémoire familiale, aident encore moins. Je ne me suis donc pas attachée aux personnages.

Un autre reproche que je pourrais faire à l’auteur (oui, encore un), c’est le fait de développer des intrigues sans les dénouer. Des soupçons sont portés sur le passé du grand père, mais on ne sait pas si c’est vrai ; Mira, la grande sœur de Max, a coupé les ponts avec tout le monde et s’amuse à être un copier/coller de Rosemarie, mais on ne sait pas pourquoi ; Rosemarie se suicide mais on ne sait pas pourquoi.

En résumé, le côté contemplatif de ce roman m’a résolument ennuyée et les pépins de pomme ne sont vraiment pas à mon goût !

Ma note : 2/5

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Je viens d'Emmanuelle Bayamack-Tam

Publié le par mademoisellechristelle

Je viens d'Emmanuelle Bayamack-Tam

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Ce que dit la quatrième de couv’ : Je viens vérifie la grande leçon baudelairienne, à savoir que le monde ne marche que sur le malentendu.

Je viens mouline les sujets qui fâchent, le racisme qui a la vie dure, la vieillesse qui est un naufrage, la famille qui est tout sauf un havre de paix.

Je viens illustre les lois ineptes de l’existence et leurs multiples variantes : l’amour n’est pas aimé, le bon sens est la chose du monde la moins partagée, les adultes sont des enfants, les riches se reproduisent entre eux et prospèrent sur le dos des pauvres, etc.

Je viens, c’est aussi la proclamation par Charonne de sa volonté de redresser les torts, de parler contre les lois ineptes et de faire passer sur le monde comme un souffle de bienveillance qui en dissiperait la léthargie et les aigreurs.

L'un des grands avantages de la négligence parentale, c'est qu'elle habitue les enfants à se tenir pour négligeables. Une fois adultes, ils auront pris le pli et seront d'un commerce aisé, faciles à satisfaire, contents d'un rien. A l'inverse, ceux qu'on aura élevés dans le sentiment trompeur qu'ils sont quelque chose multiplieront à l'infini les exigences affectives, s'offusqueront au moindre manquement et n'auront de cesse qu'ils ne vous pourrissent l'existence. Faites le test.

Ce que j’en pense : Ce livre a tout de suite éveillé ma curiosité. Le titre, d’abord « Je viens ». Puis, la quatrième de couv’, qui évoque des thèmes dans l’air du temps : le racisme, le fait de vieillir, les familles que l’on hait. Aussi, quand j’ai vu que « Je viens » était dans les nouveautés Folio, je n’ai pas hésité et je l’ai choisi. Je remercie donc les éditions Folio pour cette jolie découverte.

Le roman d’Emmanuelle Bayamack-Tam est un roman à trois voix. La petite fille, Charonne, est une enfant adoptée par Gladys et Régis, un couple de blancs. Charonne est noire, obèse, elle a des cheveux filandreux et des grosses lèvres bleues.  Selon ses parents adoptifs, elle ne mérite pas d’être aimée à cause de son physique ingrat. Charlie, son grand-père la traite de « négresse » à longueur de journée, et l’emmène faire la tournée des bars où le racisme y est légion. Seule Nelly, sa grand-mère, semble se soucier de son bien-être et la trouve belle à sa façon.

J'ai six ans, j'en ai dix, j'en ai treize, Charlie perd la tête mais j'ai toute la mienne et elle est aussi bien faite que bien pleine, en dépit des commentaires désobligeants qu'elle s'attire :
- Tiens, t'as encore amené ta guenon ?
- Qu'est-ce qu'elle est vilaine !
- Ben dis donc, celle-là, tu vas avoir du mal à la marier !
- Elle va à l'école ? Ils ont réussi à lui apprendre à lire ? Ah ils sont forts, les profs d'aujourd'hui !
- Penses-tu ! Elle sait même pas parler !
- A part le langage des singes, quand elle veut sa banane !
- Y'a bon banane !
- Note que y'a le zoo, pas loin : t'as qu'à la mettre avec ses frères et sœurs !

Nelly, la grand-mère, est une ancienne actrice qui vit dans son passé, à l’époque où elle faisait encore tourner les têtes comme elle faisait virevolter ses robes dans les soirées mondaines qu’elle fréquentait. Nelly a eu deux maris. De son premier mari, Fernand, naquit Gladys ; cette dernière n’acceptera jamais son second mariage avec Charlie. Nelly ne supporte plus de vieillir et pense qu’elle n’a plus aucune raison de vivre. Son mari Charlie perd la tête, sa fille Gladys la déteste et elle est obsédée par la passion qu’elle a vécue avec son premier mari décédé.

C’est une blague, voilà ce que je me dis tous les matins depuis plus de vingt ans, en me regardant dans la glace, sous l’éclairage pourtant flatteur de ma salle de bains. Heureusement que passé un certain âge, Dieu nous envoie la presbytie. Et puis quand la presbytie ne suffit plus, l’Alzheimer prend le relais, ce qui fait que l’un dans l’autre, nous ne serons jamais tout à fait conscients de l’étendu des dégâts.

Gladys, la fille, est le personnage le plus antipathique de l’histoire. Gladys a épousé Régis, le fils de Charlie (oui, oui, son demi-frère). Elle a toujours vécu dans l’ombre de sa mère et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’a pas hérité de son physique avantageux. Considérant qu’elle n’aura jamais aucun attachement pour Charonne, elle va tenter de la « rendre » au foyer d’adoption. Gladys est mal dans sa peau, elle ne sait pas comment se comporter dans ce monde et connaît un grand mal être. Et cela, c’est entièrement la faute des autres.

Nous avons toujours passé pour d’affreux parasites, pour des individus irresponsables, qui se barraient six mois par an dans l’Himalaya, laissant leurs vieux parents se débrouiller avec leurs fille adoptive. Personne n’est allé y regarder d’assez près pour comprendre que dans l’histoire, c’est nous qui étions les dindons de la farce : nos voyages arrangeaient tout le monde, à commencer par Charonne qui en a toujours profité pour resserrer les liens avec ses grands-parents et fomenter ses coups en douce.

Ce roman a suscité tour à tour plusieurs émotions : j’ai pris en pitié Charonne, cette petite fille abandonnée à la naissance par une mère junkie, contrainte à vivre dans une maison où personne ne désire sa présence. J’ai été attendrie par Nelly : cette vieille dame à la gloire passée qui repense toujours à son premier grand amour décédé. Enfin, j’ai été agacée par Gladys, cette enfant gâtée et nombriliste, bouddhiste, végétarienne sans gluten et sans saveur, en lutte perpétuelle contre le monde entier.

Ces trois portraits de femmes à la première personne sont rédigés de manière « brute » et « brutale », ce qui les rend bouleversants. Le lecteur se rend vite compte qu’il n’est pas plongé dans une fiction, mais dans la vie, la vraie.

Dans la vie justement, on ne se comprend pas, on ne prend plus le temps d’échanger et on se mure dans son silence. Dans la vie, on s’attend à naviguer sur un long fleuve tranquille mais c’est loin d’être le cas. Vient alors la désillusion : le mépris des êtres chers, l’intolérance irrationnelle, la beauté qui se fane. Enfin, dans la vie, chaque famille cache secrets et cadavres dans son placard. Et quand sonnera l’heure des vérités, sonnera également l’heure des confrontations.

J’ai beaucoup aimé l’écrire d’Emmanuelle Bayamack-Tam. Pour moi, elle a écrit un roman de femmes pour les femmes. Mais pas n’importe quelle femme : l’écriture est tantôt très crue, tantôt soutenue, tantôt poétique. Il faut être forte et sensible à la fois pour lire ce livre.

Le fil conducteur du roman est le lien maternel (chaque mère en est d’ailleurs dépourvu) et les liens familiaux en général. Les femmes sont au centre du roman, les hommes ayant un rôle secondaire. Un roman définitivement féminin en somme.

Le mensonge est également très présent dans le roman. Il s’agit aussi bien du mensonge que l’on raconte aux autres que du mensonge que l’on se raconte à soi-même. Le mensonge permet aux personnages de se cacher, parfois des autres, mais aussi d’eux-mêmes. C’est aussi le mensonge qui va cimenter les murs entre lesquels ces trois femmes s’enferment.

Et pour finir, voici un extrait de « Agir, je viens », le poème qui a inspiré le titre du livre : 

Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n'es plus à l'abandon
Tu n'es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est plus
Je t'épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l'escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t'accomplit
Je t'apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l'enfant de ton rêve

Ma note : 3/5

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Les crevettes ont le cœur dans la tête de Marion Michau

Publié le par mademoisellechristelle

Les crevettes ont le cœur dans la tête de Marion Michau

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Ce que dit la quatrième de couv’ : « Je m'appelle Marion, je fais 1m70 (en talons) et 52 kilos (en rêve). Je suis née en 1980 - une année détestable pour le bordeaux et franchement pas terrible pour Joe Dassin qui est mort pendant les grandes vacances - et je suis célibataire, mais ça, vous oubliez, ça ne devrait pas durer : je suis enfin décidée à trouver l'homme de ma vie... seulement les mecs bien, c'est pas comme les métros, il n'en passe pas toutes les quatre minutes. »

Il y a quelques jours, je dînais dans un resto branchouille avec des potes. Un DJ mixait des musiques de vieux films, le vin était délicieux, le burger à la truffe aussi. Je venais de finir un long métrage vampirisant, mais j'étais en vacances jusqu'au 1er septembre. Deux mois consécutifs ! Je n'avais pas vécu ça depuis l'école. J'étais bien, détendue, en confiance, quand, tout à coup, Tim a dit :
- Au fait, qui va au mariage de Ben ?

Ce que j’en pense : Après avoir lu un pavé de 500 pages sur la Révolution française, j’avais besoin d’une lecture un peu plus légère..

Dans « les crevettes ont le cœur dans la tête », nous suivons les aventures de Marion, trentenaire célibataire. Marion est un mélange de « Bridget Jones » et de « Sex & the city » à la sauce parisienne (certainement une sauce hors de prix mais so chic). Elle a le vertige perchée sur ses hauts talons, utilise le shopping comme un remède à tout (quoi, c’est pas la solution à tout problème ?), fume comme un pompier, boit jusqu’à s’en étourdir, sort avec ses copines les louves et assume sa vie dé célibataire décomplexée.

Seulement voilà, le célibat c’est bien, mais ça ressemble parfois à une traversée du désert, surtout à trente ans. Marion a bien eu quelques histoires auparavant mais aucune n’a fonctionné. Il était donc grand temps de présenter quelqu’un aux fêtes de famille.. (#florilègedeclichés : « Et les amours, ça en est où ? » « Je ne comprends pas pourquoi une fille comme toi reste célibataire » « Tu dois être trop difficile, tu devrais revoir tes exigences à la baisse »).

Voir sa famille, c'est vraiment la dernière chose à faire quand on vient de quitter le gendre idéal sans raison médicale. S'il collectionnait des fœtus d'animaux ou qu'il nous fouettait avec des orties, là oui, on pourrait annoncer tranquillement sa rupture à ses proches. Mais si on a quitté LE wondermec simplement parce qu'il bossait beaucoup ou qu'il tardait un peu à nous enceinter, il faut s'attendre à être traitée comme la fille qui vient de lâcher un boulot de P-DG parce que la machine à café tombait trop souvent en panne...

Sur sa route vers la conquête de l’Homme, elle croisera de nombreux spécimens. Ceux-là, on les connait toutes : du beau gosse qui dégrafe votre soutien-gorge rien qu’en vous regardant et sur lequel l’inscription « connard » est écrite en lettres d’or sur son front, au mec un peu moins beau gosse, avec un peu moins d’allure, mais beaucoup plus gentil et respectueux (le mec normal, quoi).

Va-t-elle finalement trouver chaussure à son pied ?

Tu sais ce qu'il va se passer ? Il va te faire du charme, bien sûr, c'est un putain de comédien, il est dressé pour ça. Tu vas y croire parce que t'es morte de faim, et c'est parti pour des mois. Je te connais, à chaque fois qu'il va t'envoyer un pauvre texto, ça va mettre dix balle dans la machine. T'as envie de ça ? T'as encore envie d'en chier ?

Soyons honnêtes : j’ai adoré ce livre ! Je ne lis que très peu de « chick lit » d’habitude mais j’ai beaucoup apprécié le style drôle et hyper frais de Marion Michau.. elle a le swagg littéraire ! Ses anecdotes m’ont valu plusieurs fous rires et je ne me suis détachée que difficilement de ma lecture (seul un sommeil profond à des heures indécentes de la nuit nous a séparé). J’ai également beaucoup apprécié la forme de journal intime qui apporte une touche originale au récit.

Je ne peux que le recommander à toutes les trentenaires célibataires (et aux autres) ! Je me suis moi-même parfois reconnues dans les (més)aventures amoureuses de Marion.

Les crevettes ont le cœur dans la tête de Marion Michau

.

« Les crevettes ont le cœur dans la tête » c’est aussi un portrait de la génération Y, de laquelle je suis issue. Dans le livre, les hommes sont réfractaires voire carrément allergiques à l’engagement. Ils s’investissent à fond dans leur carrière et n’ont que peu de temps à donner à l’être aimé. Les femmes quant à elles sont indépendantes et libérées. Elles sont conscientes de leur pouvoir de séduction et n’hésitent pas à prendre les devants dans une relation.

La génération Y, c’est aussi la génération du « désir ». Hommes et femmes désirent choisir leur vie de sans que personne ne décide à leur place. En couple, ils désirent être « libre ensemble ».  C’est un peu ce que j’ai ressenti dans le livre.

Enfin, je dois l’avouer, je n’ai pas bien compris le lien entre l’histoire et  le titre du roman : certes les crevettes ont anatomiquement le cœur dans la tête.. Mais où le mettre sinon ?

Ma note : 4/5

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Révolution d'Hilary Mantel

Publié le par mademoisellechristelle

Révolution d'Hilary Mantel

Ce que dit la quatrième de couv’ : Trois jeunes avocats ambitieux sont venus à Paris dans l'intention d'y faire carrière. Criblé de dettes, Jacques Danton rêve de gloire et de fortune. Malgré sa disgrâce physique, il dégage un puissant magnétisme érotique. Maximilien de Robespierre est un jeune homme brillant, frêle et appliqué, que la violence effraie. Sensible et épris de liberté, il souhaite ardemment changer le système inégalitaire de la France. Camille Desmoulins est un pamphlétaire de génie. Fantasque et charmeur, il est obsédé par une femme mais fiancé à une autre, sa fille.

Ces trois amis vont bientôt se retrouver au cœur de la Révolution. Après avoir goûté l'ivresse du pouvoir, que restera-t-il de leurs idéaux ? Et de leur amitié ?

Accompagné de cet impressionnant trio, le lecteur plonge à corps perdu dans les bouleversements de la Révolution française et côtoie des dizaines de personnages réels. L’esprit de l’époque est là, incandescent, enivrant et inquiétant.

Deux fois couronnée par le Booker Prize, Hilary Mantel a consacré vingt ans de sa vie à cette œuvre exceptionnelle en deux volets qui peut être considéré comme le roman incontournable de la Révolution française.

A présent que la poussière est retombée, nous pouvons commencer à examiner notre situation. A présent que la dernière tuile rouge est posée sur le toit, et que le contrat de mariage remonte à quatre ans. La ville sent l’été ; sensation pas très agréable, pour tout dire, mais pas différente de celle de l’an dernier ou des années à venir. La nouvelle maison, elle, sent la résine et la cire ; il y flotte cette odeur sulfureuse caractéristique des querelles de famille qui couvent.

Ce que j’en pense : c’est en regardant l’émission littéraire de Canal plus, « 21 centimètres », que j’ai entendu parler de ce livre. Aussi, lorsque je l’ai vu dans la masse critique du mois de mai sur Babélio, je n’ai pas hésité un seul instant et j’ai tenté ma chance. Et j’ai été ravie d’avoir été sélectionnée ! Je remercie donc Babélio et les éditions Sonatine pour l’envoi de ce livre.

Avant tout, je ne peux que saluer le travail d’Hilary Mantel. On ressent tout de suite à la lecture de « Révolution» qu’elle a réalisé un gros travail de recherches en amont. Elle a pensé au moindre petit détail, tant dans la narration que dans le caractère des personnages, c’est vraiment impressionnant.

Il faut dire que l’écriture des deux tomes de « Révolution » lui a tout de même pris vingt ans de sa vie ! D’ailleurs, je suis d’autant plus impressionnée qu’Hilary Mantel est britannique : la Révolution française ne fait donc pas partie de son patrimoine culturel. Soyons honnête, elle a réalisé un véritable coup de maître !

Malgré tout (et je sens que je ne vais pas me faire des amis), je dois avouer que je n’ai pas tout à fait accroché. 

Ah! Ça ira! Ça ira! Ça ira!
Les aristocrates à la lanterne
Ah! Ça ira! Ça ira! Ça ira!
Les aristocrates, on les pendra!

Nous démarrons le récit en l’an de grâce 1763 pour le terminer en 1791. La France est ruinée et le roi mène grand train. La reine Marie Antoinette, insouciante et aux mœurs légères est détestée des français (« Qu’on leur donne de la brioche ! »). Les prix flambent, la population se meure et réfute le Régime en place.

La suite, on la connait bien (attention, je vous vois déjà en train de googliser « révolution française »).

« Révolution » retrace le destin depuis l’enfance de trois jeunes avocats gorgés d’ambition venus à Paris dans l’intention de changer le monde. Georges-Jacques Danton a un physique et une voix imposante. Il a beaucoup de charisme et reste au demeurant pragmatique, réfléchi, fin stratège mais également bon vivant. Camille Desmoulins a une plume acerbe et acide, il est romantique et fougueux. Il tombera éperdument amoureux d’une femme mais finira par épouser sa fille. Maximilien de Robespierre est plus énigmatique. Sérieux voire austère, il est effrayé par la vue du sang. On le dit même impuissant.

Souhaitez-vous une révolution, monsieur de Robespierre ? Oui, sacredieu ! Oui, je la souhaite, cent fois oui, nous en avons besoin, et nous l’aurons.

Autour d’eux vont graviter une myriade personnages secondaires, bien connus des livres d’histoire et ressuscités ici pour l’occasion : Marat, La Fayette, Mirabeau, Choderlos de Laclos, Pétion, Bailly, Fabre d’Eglantine ou encore Saint-Just et j’en passe des dizaines d’autres. Il y avait tellement de personnages que j’ai dû à plusieurs reprises refermer le livre pour aller consulter Wikipédia (je sais, honte sur moi) pour connaitre leur rôle dans la Révolution.

Même si l’auteure est allée très loin dans la recherche et le détail, cette profusion de personnages a rendu ma lecture plutôt lourde et confuse (496 pages tout en consultant Wikipédia toutes les 5 pages, c’est long !). Je pense donc que ce livre s’adresse plus à des lecteurs qui ont une certaine connaissance de cette période et qui sauront beaucoup mieux apprécié ce type de roman.

En revanche, j’ai beaucoup apprécié qu’Hilary Mantel « fasse vivre » ses personnages. C’est comme si elle avait écouté ses personnages raconter l’Histoire de France et qu’elle nous avait ensuite retranscrit leur récit.

Son récit mêle fiction et réalité, tout en contenant une part de romanesque, comme le souligne l’auteure elle-même dans sa préface.

Au lecteur qui voudrait savoir comment distinguer les faits de la fiction, je fournirai cette indication approximative : ce qui paraît particulièrement invraisemblable a toute chance d’être vrai…

Le style d’Hilary Mantel est fluide. Les phrases courtes et saccadées donnent un certain rythme au récit. Ce n’est pas un style très lyrique et il est surtout axé sur les faits. Mais il reste au demeurant agréable à lire.

En conclusion, « Révolution » est un roman historique très dense avec beaucoup d’informations et qui conviendrait mieux à mon sens à ceux qui possèdent de solides connaissances en la matière.

Ma note : 3/5

Publié dans Littérature

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Blog'anniversaire

Publié le par mademoisellechristelle

Blog'anniversaire

Il y a quatre ans déjà, je rédigeai ma première chronique littéraire (pour la consulter, c'est par ici).

Elle n'était ni parfaite, ni très développée mais elle est partie d'un simple constat : j'ai une mémoire de poisson rouge. Non mais, je vous assure : aussitôt lu, aussitôt oublié !

Etant une grande dévoreuse de bouquins devant l'Eternel, mes ami(e)s m'ont souvent sollicité pour que je leur conseille l'une de mes lectures. Le problème, c'est ma mémoire de poisson rouge : je suis incapable de retenir l'histoire d'un livre plus de quelques mois.

Je trouvai l'idée que des histoires merveilleuses puissent se perdre pour toujours dans les méandres de mon esprit vraiment triste à m'en déchirer le coeur.

J'ai donc commencé à faire des fiches sur les livres que je lisais, puis la rédaction d'une chronique m'est venue naturellement (c'est en somme une fiche un peu plus développée).

Et voilà ! L'idée du blog est née !

Depuis, j'ai chroniqué 83 livres (mais j'en ai lu beaucoup plus), j'ai réussi à obtenir un partenariat avec une maison d'édition et de jeunes auteurs me contactent pour que je fasse parler d'eux.  Je suis plutôt contente du chemin parcouru et j'ai encore d'autres idées pour enrichir le contenu de ce blog.

Mais surtout, j'ai réalisé mon objectif :  je peux maintenant me souvenir de chaque histoire et conseiller tout à chacun sur mes lectures !

J'espère continuer encore longtemps à bloguer et lire encore et toujours de merveilleuses histoires que je ferai partager.

Bonne lectures à toutes et tous !

 

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Mon moi de Mai

Publié le par mademoisellechristelle

Mon moi de MaiMon moi de MaiMon moi de Mai

Lire encore et toujours/Avoir un coup de coeur/Regarder les premières fleurs éclore/S'emerveiller/Rester à la maison au chaud/Halluciner devant les inondations/S'échapper au royaume magique/En avoir pleins les yeux/Rire encore et toujours/Prendre l'air/Aller chercher la compagnie des arbres pour respirer/Voir la vie en noir et blanc/Chiner dans le vieux Paris/Chercher un travail épanouissant/Garder espoir/Evacuer le stress en faisant du sport/Soigner ses bobos au coeur/Essayer de l'oublier..

Mon moi de MaiMon moi de MaiMon moi de Mai

Publié dans Moi après moi

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