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Le grand Cœur de Jean-Christophe Rufin

Publié le par mademoisellechristelle

le grand coeurL’histoire : XVème siècle, sur une île grecque. Un homme se cache, persuadé qu’il est traqué et qu’on cherche à le tuer.  Sachant qu’il n’échappera pas à ses poursuivants, il éprouve le besoin de coucher sur le papier le récit de sa vie. Et quelle vie ! Fils d’un simple pelletier, il est devenu l’un des hommes les plus riches et les plus influents de France.

Il a connu à la fois l’humiliation, la chute, la fortune, la gloire, puis la prison, la fuite et le dépouillement. Il a aussi bien fréquenté les personnes de conditions modestes, que les bourgeois, le Pape ou encore le Roi Charles VII en personne. Il a parcouru la France entière et développé les relations de la France avec l’Orient. Il fut marqué par trois grandes histoires d’amour dont la plus bouleversante fut avec Agnès Sorel, la maitresse favorite du roi.

Cet homme au destin extraordinaire, c’est Jacques Cœur.

Ce que j’en pense : Tout d’abord, je souhaitais vivement remercier les éditions Folio pour m’avoir fait découvrir Jean-Christophe Rufin que je n’avais encore jamais lu jusqu’à présent, mais dont j’avais entendu énormément de bien.

Je ne connais que très peu le Moyen Age et je n’ai que très peu de souvenirs de mes cours d’histoire sur le sujet (et pourtant, hier encore, j’avais vingt ans..). Toutefois, le personnage de Jacques Cœur a tout de suite éveillé ma curiosité car il semblait avoir vécu une existence plus qu’extraordinaire. De plus, j’ai toujours été fasciné par ces personnages de l’histoire ayant accompli de grandes choses tout en étant partis de rien.

Je me suis donc plongée avec curiosité et avidité dans les mille et une vies de Jacques Cœur..

Jacques-coeur.jpgJ’ai tout de suite aimé ce personnage issu d’un milieu très simple mais doté de grandes capacités intellectuelles.. et relationnelles ! En effet, l’enfant (de) Cœur se révèlera très vite être un excellent chef de bande et un fin négociateur.. qualités qui lui seront bien utiles dans son parcours de vie ! On peut prêter de nombreuses autres qualités à ce personnage : le courage, l’ambition, la ténacité et un petit côté astucieux qui m’a assez séduit.

Et d’ailleurs, Jacques Cœur est aussi un homme à femmes (un bourreau des cœurs ?) et les trois femmes de sa vie tiendront une grande place dans la sienne. La relation qu’il vivra avec Agnès Sorel marquera à jamais son existence et à ce titre, je dois avouer que Jean-Christophe Rufin a réussi avec brio à décrire et transmettre au lecteur l’intensité et la tendresse de leur relation.

Le style de Rufin est tout simplement une leçon d’écriture ! Son livre est admirablement bien écrit et se lit vraiment très facilement, même pour les lecteurs qui, comme moi, n’ont que peu de connaissances de l’époque du Moyen Age.

Agnes-Sorel.jpgAinsi, nous sommes véritablement plongés dans le tourbillon de la vie de Jacques Cœur pour ne s’en détacher que très difficilement. On sent que l’écriture de ce roman a dû demander beaucoup de travail de recherches à son auteur car je ne suis pas sûre que la documentation sur Jacques Cœur soit foisonnante. Il m’apparait donc évident que Rufin ait été contrait de combler les « trous » historiques avec son imagination.

Toutefois, petit bémol : Rufin se perd parfois dans des détails qui perdent également le lecteur en cours de route et qui rendent le récit un peu « pesant ». Certains passages auraient pu être raccourcis et parfois, le dialogue aurait pu être privilégié aux longues descriptions pour donner un côté plus vivant à l’histoire. N’oublions pas tout de même que ce livre compte un peu moins de 600 pages en format poche !

Enfin, chers amis lecteurs, en lisant Le grand Cœur, ne vous attendez pas à lire une biographie de Jacques Cœur mais plutôt un roman historique car Rufin a réussi là où d’autres ont échoué avant lui : il a romancé l’histoire.. et l’a rendue crédible !

Tellement crédible que j’ai parfois eu l’impression de lire non pas un simple roman mais de véritables confessions : comme si Jean-Christophe Ruffin était devenu Jacques Cœur..

 

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Et pour finir, une petite citation : « Il est âge où l'on peut forcer sa nature avec sincérité et se convaincre, jour après jour, que l'on suit un chemin nécessaire alors qu'il vous éloigne de votre volonté profonde et que l'on s'égare. L'essentiel est de garder assez d'énergie pour changer lorsque l'écart devient souffrance et que l'on comprend son erreur ».

 

 


 

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Avant d'aller dormir chez vous d'Antoine de Maximy

Publié le par mademoisellechristelle

avant-d-aller-dormir-chez-vous_instagram.jpgL’histoire : l’animateur et réalisateur Antoine de Maximy revient sur son histoire personnelle et sa carrière afin de nous raconter sa vie de globe-trotter mais surtout.. de globe-squatter ! En effet, le grand public l’a découvert à travers l’émission « J’irai dormir chez vous », qu’il a transformé plus tard en long métrage, « J’irai dormir à Hollywood ».

En lisant son autobiographie, nous apprenons qu’Antoine de Maximy a été reporter de guerre, a plongé en sous-marin au fond du Pacifique, dormi à la cime des arbres en Amazonie ou dans les fumées d’un volcan en Afrique, exploré la calotte glaciaire du Groenland, les tépuis du Vénézuela ou les coulisses du métro parisien, filmé les bipèdes que nous sommes mais aussi nos cousins les singes.. Bref, qu’Antoine de Maximy a eu une vie trépidante !

Dans son livre, il révèle les secrets et anecdotes de tournage de son émission « J’irai dormir chez vous » et de son film « J’irai dormir à Hollywood » : les évènements qui l’ont amené à créer ce concept unique, ses plus belles rencontres, ses moments de grosse frayeur ou encore ses crises de fou rire.

C’est donc en toute simplicité qu’Antoine de Maximy nous livre les secrets de sa vie d’aventurier, en permanence guidée vers la découverte de l’autre, mais peut être finalement et plus simplement à la recherche de soi..

Ce que j’en pense : « Quand rien n’est prévu, tout est possible ! », telle est la devise d’Antoine de Maximy. Vous savez, ce drôle de personnage en chemise rouge qui s’invite à dormir chez vous..

antoine de maximyJ’ai toujours été une grande fan de « J’irai dormir chez vous » (ou JDCV pour les intimes) car l’émission ne cherche pas le scandale ou le drame pour faire de l’audimat. Elle nous présente des gens comme vous et moi, tels qu’ils sont dans leur quotidien : ces gens-là ne trichent pas et me donnent encore foi en l’humanité quand je vois qu’ils sont prêts à accueillir un inconnu chez eux. Pour ma part, si un drôle de bonhomme en chemise rouge me demandait de dormir chez moi, il se ferait envoyer paître sur le champ..

Ainsi, JDCV nous fait découvrir ce qui se passe chez les autres (n’y aurait-il pas un peu de voyeurisme là-dedans ?) : les us et coutumes, la gastronomie, les conditions de vie etc.. tout en restant confortablement vautré dans son canapé.

Bien évidemment, les voyages se vivent.. en voyageant, mais mon maigre budget ne me permet malheureusement pas de partir où je veux quand bon me semble.. Du coup, je les vis par procuration avec Antoine de Maximy !

Antoine de Maximy doit être le dernier descendant sur Terre du Bisounours car il est éternellement optimiste et voit toujours le verre à moitié plein. D’ailleurs, regarder un épisode de « J’irai dormir chez vous » vous redonne une bonne dose de pêche et l’envie vous aussi de tenter l’aventure de l’autre côté du palier en allant faire connaissance avec votre voisin.

Toutefois, ce côté un peu trop lisse et conventionnel m’a quelques fois dérangé car Antoine de Maximy ne présente que le côté positif des choses et cache le côté « obscur » de la force, qui est partie intégrante de la vie lui aussi. Ainsi, il révèle dans son livre qu’il n’hésite pas à couper certaines scènes qui présentent un aspect plus sombre de ses voyages ou de ses rencontres.

Mais Antoine de Maximy c’est aussi une sacrée tête de mule ! Et cet entêté va nous raconter comment il s’est battu pour vendre son concept JDCV face à des chaines de télé et des producteurs peu enthousiastes.

antoine-de-maximy-II.jpgAntoine de Maximy a eu la chance d’avoir eu au moins mille vies en une car il a eu un parcours rocambolesque : sachez qu’il a visité pas moins de 80 pays et plusieurs fois pour certains ! Mais pour mener une telle vie, il y a un prix à payer. Ainsi, il n’évoque sa vie privée catastrophique que par petites touches discrètes et pudiques. Il n’est que très peu présent pour sa femme et sa fille et l’on sent nettement que, même s’il regrette cette absence, il dépend du voyage comme l’on dépend d’une drogue, et ce sont les multiples rencontres qu’il fait qui donnent un sens à sa vie.

C'est peut être d'ailleurs cela qu'il recherche à travers ses voyages : un sens à sa vie..

L’autobiographie d’Antoine de Maximy n’est pas de la grande littérature (on sent clairement qu’Antoine n’est pas écrivain) mais elle vous permettra de passer un agréable moment, de sourire.. parfois et de vous émerveiller.. toujours. « Courir le monde de toutes les façons possibles, ce n'est pas seulement la découverte des autres, mais c'est d'abord l'exploration de soi-même, l'excitation de se voir agir et réagir. C'est le signe que l'homme moderne a pris conscience du gâchis qu'il y aurait à rendre passive une vie déjà bien courte ». (Xavier Maniguet)

 

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Et pour finir, une petite citation : « Tout cela m’a permis de comprendre que lorsqu’on veut quelque chose, il ne faut pas hésiter à le demander. Qu’est-ce qu’on risque ? Un refus mais c’est tout. J’ai découvert qu’il ne faut pas craindre les refus. Et quand, bien des années plus tard, je demanderai aux gens à aller dormir chez eux, ça ne sera pas plus compliqué. »

 

 


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Les amants du Spoutnik de Haruki Murakami

Publié le par mademoisellechristelle

les-amants-du-spout.jpgL’histoire : K., étudiant à l’université de Tokyo, est secrètement amoureux de Sumire qui elle-même aime en secret Miu, une femme mariée et de dix-sept ans son ainée. Sumire a quitté l’université pour se consacrer à l’écriture, sa passion. Elle passe ses journées à rédiger des textes superbement écrits, mais qui n’ont aucune cohérence entre eux.

Miu va embaucher la jeune femme en tant qu’assistante et va l’emmener en voyage d’affaires en Europe. Lors d’une soirée en Grèce, Sumire va avouer ses sentiments à Miu qui va se refuser à elle. C’est alors que Sumire disparait mystérieusement..

 

Ce que j’en pense : Je suis tombée sur ce livre un peu par hasard dans la bibliothèque de mon frère, et comme je ne connaissais que très peu les auteurs japonais, je me suis dit que c’était l’occasion.

J’ai découvert une écriture véritablement poétique et soignée et ce fut un vrai bonheur de lire Murakami ! Il a su transporter le lecteur dans un autre monde, qui se situe entre le rêve et le fantastique (la frontière est extrêmement ténue pour ce roman), et j’ai vraiment adoré son univers.

Le titre choisi par l’auteur n’est pas un hasard. Spoutnik est une famille de satellites lancés par l’union soviétique dans les années 1950 ; Spoutnik 2 avait d’ailleurs pour passager une chienne qui ne survécut pas au voyage dans l’espace. Tout comme Spoutnik a gravité en orbite autour de la Terre, les personnages du roman gravitent en orbite autour de leur solitude.

etreinte.jpgEn effet, Les amants du Spoutnik représentent en réalité ces amants qui se tournent autour tels des satellites, se croisent parfois, mais n’interagissent jamais ensemble. Chacun des protagonistes est immensément seul dans la vie et affronte seul également son destin. C’est un peu comme dans la vraie vie : nous tournons tous autour les uns autour des autres, nous nous croisons parfois, mais nous demeurons tous seuls au fond.

Presque sur le ton de la confidence, Murakami évoque à travers ce roman la solitude des êtres mais également l’amour impossible entre les trois personnages.

Ainsi, notre triangle amoureux est composé de deux femmes et d’un homme. Sumire est le personnage central de ce roman, même si elle n’en est pas la narratrice. C’est une jeune femme fantasque et complètement décalée par rapport à la société qui n’a que deux passions dans la vie : Miu et la littérature. Miu est une femme plutôt mystérieuse qui porte en elle un lourd secret qu’elle révèlera à K. Ce dernier, quant à lui, représente la rationalité masculine. C’est d’ailleurs pour son côté pragmatique et terre à terre que Sumire a besoin de lui.

Attention : ce livre n’est pas à conseiller aux adeptes des romans d’action ou à ceux qui aiment les grands rebondissements. En effet, il faut quand même avouer que les personnages se regardent quand même pas mal le nombril pendant tout le livre !

Pour ma part, c’est comme si la lecture de ce livre m’avait plongé dans un rêve, je me suis sentie dans un autre monde, de nuit et comme enveloppée dans une légère brume.. Bon, allez, promis j’arrête de fumer et je retourne bouquiner.. A plus les amis !

 

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Et pour finir, une petite citation : « Je fermai les yeux, tendis l’oreille, et songeai aux descendants de Spoutnik, qui continuent à tourner dans le ciel, reliés à la Terre par la seule force de la gravité. Blocs de métal solitaires, ils se croisent, dans les ténèbres sidérales ou rien n’arrête leur course, puis s’éloignent pour toujours les uns des autres. Sans mots à échanger. Sans promesses à tenir ».

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Le Grand Meaulnes d'Alain Fournier

Publié le par mademoisellechristelle

le grand meaulnesL’histoire : Sologne, fin du XIXème siècle. Augustin Meaulnes est un nouvel élève au pensionnat de Monsieur et Madame Seurel. Dès son arrivée, il va de suite s’imposer comme un chef de bande, le coq au milieu de la basse-cour, respecté et craint par tous. Son plus grand fan soutien sera le narrateur, François Seurel, fils de l’instituteur.

Augustin Meaulnes réussit à s’échapper du pensionnat pendant quelques jours. Il raconte sa folle épopée à François : Augustin s’est retrouvé par le plus grand des hasards à une fête donnée pour le mariage d’un dénommé Frantz de Galais. Il y rencontre la belle Yvonne de Galais, dont il va tomber éperdument amoureux, mais dont il va perdre la trace après la soirée.

De retour au pensionnat, Augustin aura pour seule obsession de la retrouver..

Ce que j’en pense : Mais pourquoi oblige-t-on les enfants à lire ce genre de livre ?!? Et après cela, on s’étonne qu’ils n’aiment pas la lecture !!!

J’ai voulu lire le Grand Meaulnes car il fait partie des classiques de la littérature française. Malheureusement pour moi, je n’en ai lu que très peu et j’essaye aujourd’hui de combler ce manque. Et sur ce coup, je dois avouer que je n’ai pas été très inspirée en choisissant le Grand Meaulnes..

Tout d’abord, j’ai eu un sentiment de profond ennui tout au long de ma lecture. J’ai trouvé l’écriture vraiment très pesante car le récit est quasi exclusivement descriptif. Il n’y a que très peu de place laissée aux dialogues et à l’intrigue elle-même. De plus, ne connaissant pas la Sologne, j’étais parfaitement insensible aux interminaaaaaables descriptions des paysages de la région.

 

grandmeaulnes2

Ensuite, je ne suis absolument pas rentrée dans l’univers du roman qui oscille entre l’univers du rêve et de la réalité. J’ai trouvé l’histoire beaucoup trop rocambolesque pour être crédible et les personnages pas du tout attachants. J’ai d’ailleurs voulu plusieurs fois attraper le narrateur et le secouer violemment en le suppliant d’être moins passif et de se rebeller contre cet Augustin, qui fout un peu de lui quand même, bon sang de bonsoir !!!

En définitive, même si je n’ai pas accroché à ce roman, je ne resterai pas sur un échec et continuerai bien évidemment à lire les classiques. Parole de bouquinator !

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Et pour finir, une petite citation : « Après cette fête où tout était charmant, mais fiévreux et fou, où lui-même avait si follement poursuivi le grand pierrot, Meaulnes se trouvait là plongé dans le bonheur le plus calme du monde.

 

 Sans bruit, tandis que la jeune fille continuait à jouer, il retourna s'asseoir dans la salle à manger, et, ouvrant un des gros livres rouges épars sur la table, il commença distraitement à lire.

Presque aussitôt un des petits qui étaient par terre s'approcha, se pendit à son bras et grimpa sur son genou pour regarder en même temps que lui ; un autre en fit autant de l'autre côté. Alors ce fut un rêve comme son rêve de jadis. Il put imaginer longuement qu'il était dans sa propre maison, marié, un beau soir, et que cet être charmant et inconnu qui jouait du piano, près de lui, c'était sa femme... »

 

 

 

 

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Bilan de lectures pour l'année 2013

Publié le par mademoisellechristelle

Les périodes de fin d’année sont souvent synonymes de bilans. Aussi, je vous propose un bilan d’une année de lecture de la bloggeuse passionnée que je suis, ainsi que mon top 5 de l’année.

Sur les 35 livres lus en 2013, s’il ne devait en rester qu’un que cinq :


1.         Celui qui m’a fait pleurer : Nos étoiles contraires de John Green

nos étoiles contraires


2. Celui qui m’a starifié : Nina Simone, roman de Gilles Leroy

      nina-simone

 

3.         Celui qui m’a sociabilisé : L’élégance du hérisson de Murielle Barbery

l'élégance du hérisson


4. Celui qui m’a éduqué : Le monde de Sophie de Jostein Gaarder

      le-monde-de-sophie

 

 

5.        Celui qui m’a consommé : La liste de mes envies, de Grégoire Delacourt

      La liste de mes envies

 

 

Je n’ai qu’une seule résolution pour l’année prochaine : lire encore et toujours plus !

 

Je vous présente tous mes meilleurs vœux et vous souhaite de très belles lectures pour cette année 2014 !

 

2014.jpg

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La saga des Médicis : Contessina (tome 1) de Sarah Frydman

Publié le par mademoisellechristelle

la saga des MedicisL’histoire : Sarah Frydman retrace une partie de l’histoire, que dis-je, de la saga familiale des Médicis. Son récit débute à Florence en 1414. Le mariage de Contessina Bardi et Cosimo de Médicis est sur le point d’être célébré, et il est le fruit d’un arrangement entre les deux familles afin de voir prospérer les intérêts de chacun.

Contessina découvre pour la première fois son époux lors de la cérémonie. Bien qu’elle fût déçue de prime abord par l’aspect physique de ce dernier, elle va finalement apprendre à découvrir et à aimer Cosimo pour qui elle demeurera une compagne fidèle et dévouée.

Après son mariage, Cosimo fera tout pour offrir à Florence ses plus beaux monuments, il en fera la capitale des arts mais également un important centre d’affaires. Il défendra avec ardeur et habileté les intérêts de sa famille en développant les affaires familiales à l’échelle européenne et en fera l’une des plus influentes de Florence.

Mais surtout, Cosimo n’est pas issu de la noblesse italienne et fait partie du peuple. Il consacrera d’ailleurs une partie de sa vie à lutter contre l’ignorance du peuple, persuadé que son émancipation se fera par son éducation. Et cette éducation commence par l’apprentissage de la lecture. Ainsi, en étant notamment capable de lire la Bible, le peuple se rendrait compte combien les hommes d’Eglise se roulent dans la fange et dans des privilèges auxquels ils n’ont pas droit.

Tant de bienveillance ne va bien évidemment pas sans attirer les foudres des grandes familles de Florence.

Cosimo.jpgCe que j’en pense : je trouve le concept de l’histoire romancée assez plaisant, notamment après avoir lu La passion Lippi, car il permet de s’instruire tout en se détendant. Ayant vécu quelques mois à Florence et étant passionnée de Renaissance italienne, je ne pouvais que me tourner vers une lecture sur les Médicis.

Cette version romancée de l’histoire m’a bien plu et m’a fait passer un agréable moment. L’histoire est transformée en une sorte de roman d’amour sur fond d’alliances et de trahisons entre les grandes familles florentines.

Je ne saurai affirmer si les faits relatés sont exacts et si les personnages ont éprouvé les mêmes sentiments que ceux décrits par le livre mais la version de Sarah Frydman reste tout de même une version possible de l’histoire. Pour le reste, chacun reste libre d’effectuer ses propres recherches et de réinterpréter l’histoire comme il souhaite.

Le roman est bien écrit, malgré quelques longueurs, et me semble-t-il, est bien documenté. Je me suis attachée aux personnages et j’ai très envie de savoir ce qui va se passer dans le deuxième tome de cette saga familiale.

A conseiller à celles et ceux qui désirent apprendre l’histoire tout en se détendant.


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Et pour finir, une petite citation : « L’ignorance est la pire des misères »

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Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll

Publié le par mademoisellechristelle

Alice au pays des merveillesL’histoire : Alice est une petite fille espiègle vivant dans l’Angleterre du XIXème siècle. Un jour, alors qu’elle s’ennuyait sur la berge d’un fleuve, elle croit voir passer un lapin blanc avec une montre à gousset et décide de le suivre. Jusque-là, tout va bien..

Ce lapin pénètre dans un terrier qui va la conduire, après quelques péripéties, tout droit vers le pays des merveilles. Là, elle fera la connaissance d’étranges créatures : un chapelier fou, un lièvre de mars, une chenille fumeuse de narguilé.. Mais le plus étrange des habitants du pays des merveilles reste encore son souverain, la reine de cœur..  

Ce que j’en pense : pour la petite anecdote, Alice aux pays des merveilles est une histoire créée par  le britannique Charles Lutwidge Dodgson qui voulait amuser trois petites filles (dont l'une s’appelait Alice Lidell) lors d’une promenade. Il l’a publiée plus tard sous le pseudonyme de Lewis Carroll.

Lorsque j’ai effectué mes recherches pour la rédaction de ce billet, j’ai trouvé plusieurs sites internet racontant les relations plus qu’ambiguës entre Lewis Caroll et la petite Alice : pour en voir un, c’est ici. En ce qui concerne cet aspect sombre de l’histoire, je laisse chacun juge et maitre de ses pensées mais je tenais quand même à signaler ce fait.

Comme beaucoup, je n’avais jamais lu l’œuvre originale et m’étais contentée du film de Disney. Grâce au film, nous étions transportés dans un monde magique où les fleurs chantent, les chats sourient et les chenilles fument le narguilé.. Je me rappelle qu’étant petite, j’en prenais plein les yeux et plein l’imagination. C’était comme se retrouver dans un rêve..

Malheureusement, je ne suis pas parvenue à retrouver cette sensation grâce au bouquin..

alice-au-pays-des-merveilles-I.jpegTout d’abord, j’ai trouvé l’histoire plutôt fouillis et l’enchainement des rencontres trop rapide. L’abondance des personnages m’a un peu gênée dans la compréhension du texte. Plus Alice fait de nouvelles rencontres, moins on comprend où l’auteur veut en venir. Il s’agit vraisemblablement d’un parcours initiatique pour la petite Alice mais je n’en ai compris ni l’objet, ni la morale (ce qui est assez embêtant pour un conte).

Ainsi, nous parcourons le pays des merveilles avec Alice pour guide et assistons à la transformation d’Alice passant du stade d’enfant à celui de jeune fille.

Je ne me suis donc pas sentie au pays des rêves ou des merveilles mais plutôt au pays.. du brouillard (normal me direz-vous, l’histoire se déroule en Angleterre !)

Ensuite, je n’ai pas beaucoup aimé le personnage d’Alice qui a un petit côté « enfant gâtée » et capricieuse (une vraie tête à claques) et qui, mais cela reste entre nous, n’a pas vraiment inventé l’eau chaude.

Le style anglais du XIXème ne m’a pas gênée outre mesure et je regrette même de ne pas l’avoir lu dans sa langue originale. En effet, le texte original est truffé de petits jeux de mots  et de notes d’humour de l’auteur : heureusement que les éditions du livre de poche ont inséré des notes de bas de page pour les signaler et les expliquer !

Au final, Alice au pays des merveilles reste tout de même un joli conte mais la magie n’a pas opéré cette fois-ci en ce qui me concerne. Peut-être ai-je grandi après tout..

 

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Et pour finir, une petite citation : « N'imaginez jamais ne pas être autrement que ce qu'il pourrait sembler aux autres que ce que vous étiez ou auriez pu être n'était autrement que ce qu'aurait pu autrement leur sembler être ce que vous étiez »

 

 Voici l'une des scènes que je préfère du film

 

 

 


 

 

 


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SOS kiffance littéraire en détresse

Publié le par mademoisellechristelle

munch_TheScream.jpg

 

Hier soir, alors que j'étais « plongée » dans mon bouquin du moment (pour info, Le grand Meaulnes) et sur le point de m'endormir, la bouche entrouverte avec un filet de bave s'en échappant délicatement, je me suis fait la réflexion suivante..

Depuis quand est-ce que je n'ai pas vibré pour un bouquin ? Réponse : euh... mais oui, c'est vrai ça ??! Depuis combien de temps n'ai-je pas été emballé, senti des palpitations, tourné frénétiquement des pages, dévoré avec passion.. Bref, comme disent les jeunes : depuis quand n'ai-je pas kiffé un vrai livre ? (Quoi, comment ça, les jeunes ne parlent pas comme ça?)

En remontant dans les archives de mon blog, je remarquai que les derniers romans qui m'ont procuré un réel plaisir datent.. du mois de septembre (Les Apparences) et du mois d'août (Nina Simone, roman).

Cela fait donc près de deux mois que je ne me suis plus pris de passion pour un livre ! Et deux mois, pour la bouquinator que je suis, c'est lonnnnng !!! Si je continue comme ça, je vais finir par perdre ma passion !

Aussi, chers amis lecteurs, afin de sauvegarder ma santé mentale, je fais appel à vot' bon cœur vos bons conseils : quels livres me conseilleriez-vous pour me faire grimper au plafond ?

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La grâce des brigands de Véronique Ovaldé

Publié le par mademoisellechristelle

la grace des brigandsL'histoire : Maria Christina Vaatonen est écrivain et vit à Santa Monica (Los Angeles). Son premier roman, La Vilaine sœur, l'a directement propulsé en tête des ventes et a fait d'elle l'un des écrivains les plus en vogue.

Maria Christina est une jeune femme plutôt solitaire, qui ne vit que pour être libre et détachée des hommes. Elle a grandi dans la petite ville de Lapérouse (Canada) avec une mère bigote et psychopathe, un père dépressif et transparent et une sœur jalouse. Elle ne s'en est échappée que grâce à sa passion pour la lecture et l'écriture.

Le 12 juin 1989 à 12h40, elle reçoit un coup de téléphone de sa mère, à qui elle n'a pas parlé depuis dix ans, et qui lui demande de rentrer de toute urgence à cause de son neveu, Peleete.

Ce coup de téléphone provoque une sorte d'électrochoc chez Maria Christina qui va replonger dans les tourbillons de son enfance, dans lesquels le lecteur va se perdre avec elle..


Ce que j'en pense : Je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal à trouver mes mots pour rédiger ce billet car un sentiment assez paradoxal m'a animé tout au long de la lecture de La grâce des brigands.

C'est ma première rencontre avec Véronique Ovaldé, qui a véritablement une plume magnifique. Les figures de style sont très poétiques, il y a quelques notes notes d'humour, une pointe de lyrisme et une touche de noirceur : bref, son style est vraiment très agréable à lire. L'écriture de Véronique Ovaldé me rappelle un peu celle de Carole Martinez dans Le coeur cousu.

Pourtant, malgré cette indéniable qualité, je me suis sentie totalement détachée des personnages et de l'histoire, que j'ai trouvé un peu plate et manquant de profondeur.

femme-de-dos.jpgLa vie de Maria Christina nous est contée dans le désordre, ce qui est une technique souvent adoptée par les auteurs. C'est donc au fur et à mesure du roman que le lecteur peut assembler les pièces du puzzle qui composent sa vie. Peut être que cette absence de chronologie m'a empêché de comprendre le thème principal du roman et surtout, le sujet sur lequel l'auteur voulait nous faire réfléchir.

Après avoir appris le grand drame ayant bouleversé l'enfance de Maria Christina et le sujet de son premier roman, j'ai tout d'abord pensé que La grâce des brigands traiterait de la thérapie à travers l'écriture ou du pouvoir de l'écriture. Eh bien..je me suis trompée. Le thème de l'écriture est évoqué au début du livre pour ne plus revenir ensuite. En revanche, le lecteur assiste à l'emancipation de Maria Christina aux prises avec ses drames passés et à sa construction en tant que femme forte et indépendante.

Je me suis donc un peu perdue avec ce roman qui aborde beaucoup trop de thèmes à la fois et pas assez en profondeur. D'ailleurs, la fin plus que brutale du roman ne m'a pas du tout plu et je trouve qu'elle n'a rien apporté à l'histoire.

On referme La grâce des brigands sans plaisir, ni regrets : même si l'écriture est très belle, il ne bouleverse pas l'ordre du monde. Et c'est bien dommage..

 

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Et pour finir, une petite citation : « Il dit que le but de toutes ces histoires c'est de satisfaire le désir ardent de celui qui les lit. Pour ce faire il te faut obéir aux lois idéales de la rêverie, aux coïncidences et à l'appétit de correspondance mystérieuse. L'appétit de correspondance mystérieuse. Stevenson disait les choses bien mieux que moi mais je suis sûr que tu comprends de quoi il retourne, ma truite ».

 

 


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Faust de Johann Wolfgang von Goethe

Publié le par mademoisellechristelle

FaustL'histoire : Faust est un scientifique qui s'ennuie car il pense tout savoir. Il rêve de percer les grands mystères de l'humanité, mais n'y parvient pas malgré ses immenses connaissances. Il est au bord du suicide lorsqu'il rencontre Méphistophélès, l'un des sept princes de l'enfer, qui lui fait une proposition : en échange de savoirs et de plaisirs inconnus, Faust doit lui céder son âme. Sans hésitation aucune, Faust accepte sa proposition et découvre un monde qui lui était jusqu'alors inconnu.

Puis, un jour, Faust fait la connaissance de la pure et chaste Marguerite dont il tombe immédiatement fou amoureux. Il va alors demander à Méphistophélès de l'aider à conquérir la jeune fille..

Ce que j'en pense : avant de vous faire part de mon (très) humble avis sur Faust, je tenais à vous faire savoir une chose : je n'ai absolument rien compris à ce livre !

Charles_Gounod_Faust.jpgQuel sentiment désagréable de tourner les pages d'un bouquin sans même en comprendre le contenu ! Je n'ai quasiment rien compris à l'histoire et il m'a fallu relire de nombreux passages plusieurs fois ! Par conséquent, je fus complètement hermétique à la poésie et au lyrisme de l'oeuvre de Goethe..

L'écriture de ce dernier m'a d'ailleurs totalement perdu et il m'a fallu une concentration olympienne pour arriver au bout de ce véritable labyrinthe. Est-ce parce que je ne suis pas habituée à ce style ? Est-ce du à la traduction ? Je ne saurais le dire..

Faust est le type de livre à lire en deux temps : un premier temps sans rien comprendre, puis un second temps après avoir lu des analyses et commentaires sur l'oeuvre.

Malgré tout, et une fois l'histoire comprise, Faust est une très belle lecture. Je l'ai d'ailleurs choisie car le livre d'Eric-Emmanuel Schmitt, Lorsque j'étais une œuvre d'art, m'a fait pensé à ce mythe. Les deux personnages principaux, Tazio et Faust, sont deux êtres en perdition et en quête de sens qui vont rencontrer le diable, qui va d'abord se faire passer pour un bienfaiteur. Tous deux vont accepter la proposition que va leur faire ce « bienfaiteur » et vont en réalité céder leur âme.

La fin des deux livres diffère : si Tazio est sauvé et trouve la rédemption, l'âme de Faust, en revanche, est damnée. Là se trouve toute la morale de l'histoire : comme Faust, nous ne devons pas nous enorgueillir et penser pouvoir tout savoir à tout prix car Dieu seul est omniscient. Le progrès scientifique poussé à l'extrême ne peut mener qu'à notre perdition. Nous devons donc vivre en paix avec nous, nos connaissances sur le monde et Dieu.

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Le nom « faustianisme » est d'ailleurs rentré dans le vocabulaire courant : « Inspiré par la figure du Docteur Faust, le faustianisme se caractérise par la volonté de dominer la nature, afin d'utiliser ses ressources dans l'intérêt de l'Homme. Pour parvenir à cet objectif, l'Homme utilise la science (comprendre et expliquer) et la technique (maîtriser). C'est cette mentalité, incarnée par exemple par le savant et ingénieur Léonard de Vinci, qui a entre autres permis l'élaboration de la société occidentale contemporaine telle que nous la connaissons aujourd'hui : marquée par la place importante qu'elle accorde à la science et à la technique pour subvenir à ses besoins » (Source : Wikipédia)

 

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Et pour finir, une petite citation :

« Hommes toujours trompés, misérables destins,

Toujours depuis Adam les éternels crétins !

On vieillit, mais qui devient sage ?

Fou, tu l'étais déjà. Que veux-tu davantage ? »

 

 

Publié dans Littérature

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