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litterature

Les douleurs fantômes de Mélissa Da Costa

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' Rosalie, Gabriel, Tim, Anton et Ambre formaient un groupe d’amis soudé jusqu’à ce qu’un drame les éloigne les uns des autres. C’est pourtant un appel au secours qui, cinq ans après, va à nouveau les réunir. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes?: mènent-ils vraiment la vie dont ils rêvaient ? Un rendez-vous à la croisée des chemins qui leur prouvera qu’on peut se perdre de vue, mais pas de cœur… Et qu’il n’est jamais trop tard pour changer de vie et être heureux.

Le téléphone portable se mit à vibrer sur la table de nuit, Ambre se réveilla en sursaut. A côté d'elle, elle sentit Marc remuer et marmonner dans son sommeil. Elle attrapa le téléphone avant que le vibreur ne le réveille totalement.

Ce que j'en pense : La suite de "Je revenais des autres"

Après les avoir quittés avec regret dans "Je revenais des autres", j'ai retrouvé avec excitation Ambre, Tim, Anton et Rosalie, impatiente de connaître la suite de leurs aventures. Qu'étaient-ils devenus ? Se côtoyaient-ils toujours ? 
 
Cinq années ont passé : Ambre a refait sa vie de son côté et s'est éloignée des autres. Pourtant, un matin, quand Rosalie l'appelle au secours, elle n'hésitera pas longtemps avant de retrouver son amie et les autres membres de la bande. Entre silences amers et regrets, ces retrouvailles vont raviver leurs douleurs fantômes et bousculer leurs certitudes. Il était temps de boucler la boucle et de soigner les douleurs fantômes.
 
Les suites sont toujours un exercice périlleux, surtout quand le premier épisode était un coup de cœur intersidéral. La barre était donc très haute pour ce second volet ! Pour ma part, j'ai aimé ce second épisode mais je dois avouer que ce n'était pas un coup de cœur. Cela reste un bon roman avec une belle histoire, mais je n'ai pas ressenti d'émotions aussi intenses que pour "Je revenais des autres". 
 
Le rythme est un peu lent, on sent que Mélissa da Costa a envie de prendre son temps avec son histoire, avec ses personnages, comme on prend le temps de soigner une blessure. J'ai trouvé le dénouement un peu trop "évident" et trop convenu, il m'a manqué plus d'émotions pour arriver au coup de cœur.  Mais je maintiens que c'était un bon roman et cela ne m'empêchera pas de lire les autres romans de Mélissa Da Costa.
 
Je suis contente d'avoir retrouvé cette petite bande, je me suis attachée à eux, mais je suis aussi contente de les quitter car je sais que c'est pour le meilleur. Au revoir Ambre, Tim, Anton et Rosalie et merci pour tout 
 
Ma note : 2,75/5
 

Publié dans Littérature

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Florida d'Olivier Bourdeaut

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Le jour de ses sept ans, Elizabeth a la malchance de gagner un concours de beauté. Sa mère n'a dès lors qu'une obsession : faire remonter sa fille sur la première marche du podium. Mais l'enfant n'a de cesse de la décevoir et chaque défaite se fait plus amère. Pour Elizabeth - grimée, manipulée, exhibée -, l'heure de la révolte est venue. Sous le soleil de Floride, qui dore les corps autant qu'il les brûle, la jeune fille décide de livrer un combat féroce pour que, enfin sa vie lui appartienne.

Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée

Ce que j'en pense : Lu dans le cadre du Trophée Folio-Elle

Enfant, Elizabeth est transformée en mini miss par sa mère qui la déguise et la traine dans les concours de beauté. En grandissant, Elizabeth va vouer une haine féroce à sa mère dont elle va vouloir se venger à tout prix pour avoir gâché son enfance. Cette vengeance va passer par une haine de son propre corps à qui elle va faire subir des transformations radicales. 
 
Après avoir lu la quatrième de couv', je m'attendais à lire un roman sur l'univers des mini-miss et les dégâts psychologiques que cela pouvait causer chez les participantes. Eh bien, ce n'est qu'une partie de ce roman.
 
La vengeance, le rapport au corps et l'apparence sont en réalité au premier plan. L'écriture d'Olivier Bourdeaut transpire cette vengeance qui ronge Elizabeth comme un poison ; elle viendra s'insinuer sournoisement jusqu'à la conduire aux portes de la folie. Il y a une telle colère et une telle rage dans l'écriture, qu'elle nous frappe comme un coup de poing au visage.
L'auteur dessine un portrait au vitriol de notre société basée sur le paraître et des dérives qui peuvent en résulter. C'est brut, c'est incisif, c'est mordant ; cette histoire bouscule, interpelle et nous donne à réfléchir. 
La détresse d'Elizabeth est extrêmement touchante : sa haine par rapport à son corps, objet de ses souffrances depuis son enfance, me marquera longtemps. Je la perçois comme un petit animal sauvage : prête à mordre dès qu'on lui tend la main mais meurtrie à l'intérieur et dévorée par ses cicatrices. 
 
Ce roman est une véritable claque ! Etes-vous prêts à l'encaisser ? 
 
Ma note : 3,5/5

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Les dominos de la vie de Laure Manel

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Amélie, architecte d'intérieur mariée à son amour de lycée et heureuse maman d'un petit garçon vient de remporter une épreuve médicale. Elle est guérie. Après le soulagement et la joie, vient le temps des questionnements. Animée par un formidable appétit de vivre, Amélie trouve soudain son existence fade. Et pourquoi, alors que tout va pour le mieux, se sent-elle si mal ? Bien décidée à embrasser pleinement cette deuxième vie et à ne plus laisser la raison, la peur et les doutes la gouverner, la jeune femme ose partir en quête d'elle-même.
De petits en grands changements, trouvera-t-elle le bonheur auquel elle tend ? ET SI LES EPREUVES DE LA VIE ETAIENT UNE CHANCE DE CHANGER SON DESTIN ?

La vie reprend. Etrangement identique. Le même quotidien, la même routine familière, rassurante. Avec un supplément de sérénité. Et le sentiment extraordinaire que la vie est belle et qu'elle le sait plus que les autres.

Ce que j'en pense : ATTENTION CE ROMAN VA FAIRE BATTRE TON COEUR 

Amélie, architecte d'intérieur mariée à son amour de lycée et heureuse maman d'un petit garçon vient de remporter une épreuve médicale. Elle est guérie. Et cette guérison va tout changer. Amélie a "tout pour être heureuse" : un mari, un enfant, une maison, un boulot dans lequel elle s'épanouit : mais cette vie si bien rangée et son ordre si bien établi suffisent-ils à la combler ? Est-elle réellement heureuse ? Cette guérison va lui apporter un nouvel élan et un appétit de vivre qui lui était inconnu jusqu'alors, et la conduire vers une quête de sens qui la déstabilisera. Va-t-elle enfin réussir à atteindre le bonheur auquel elle tend ? Et si, sous les épreuves de la vie, se cachaient en réalité des cadeaux (mal emballés, certes) qui offrent la possibilité de changer son destin ? 
 
Laure Manel est une autrice que j'adore et c'est toujours un plaisir de se plonger dans ses romans. Et celui-ci a fait battre mon cœur
 
J'ai toujours aimé les romans qui racontent les destins de femmes fortes. Amélie est une héroïne courageuse et résiliente. Car c'est bien de résilience, dont il est question ici. Amélie a traversé une épreuve douloureuse dont on ne sort pas indemne et qui concerne encore malheureusement de nombreuses femmes. Et je la trouve plus courageuse encore, d'oser faire face à son destin et de partir à la recherche de qui elle est réellement et ce à quoi elle aspire.
 
L'écriture de Laure Manel est un vrai bonheur : elle est lumineuse, douce et bienveillante (comme elle, je suppose ;)). Ici, on touche à l'intime, aux émotions : c'est un récit profondément humain avec sa part d'ombre et de lumière, d'espoir et de déception ; j'y vois même une pointe de féminisme.
Il s'agit d'un roman avec une double temporalité : passé/présent. J'aime beaucoup ce type de construction car je trouve qu'elle donne du rythme à l'histoire et nous pousse à tourner les pages, avides de savoir ce que nous réserve la suite.
 
Bref, vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur. Et vous, vous êtes-vous déjà laissé/es emporté/es par les dominos ? 
 
Ma note : 4/5

Publié dans Littérature

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Le syndrome de l'accent étranger de Mariam Sheik Fareed

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Balayeur à Paris, Désiré trouve une sacoche oubliée dans le métro. A l'intérieur, un ordinateur contenant les premières pages d'un roman, dont la lecture réveille en lui un plaisir enfoui depuis son départ de l'île Maurice. Cet immigré à la vie humble, qui aime les mots mais ne sait pas bien les écrire, propose un marché à l'auteur : l'ordinateur ne lui sera restitué que s'il achève son histoire...

Ainsi commence la correspondance entre Désiré et l'apprenti romancier, Alexandre, un cuisinier d'origine bretonne en plein chagrin d'amour. Comme, justement, Alexandre ne sait pas quoi faire de Sophie - son personnage victime d'un mal rare mais réel : le syndrome de l'accent étranger -, il va mettre Désiré à contribution.

D'une poésie irrésistible, ce roman nous invite à célébrer le pouvoir d'évasion qui suscitent les histoires et les rencontres.

Cachées sous un monde, les galeries bourdonnantes alternaient l'ombre et la lumière. C'était précisément dans le métro, aux heures de pointe, qu'Alex avait le plus conscience d'être un anonyme parmi les autres anonymes. Sans être ni désabusé ni aigri, il savait qu'il n'avait rien de spécial : jean et tee-shirt uni, cheveux d'un châtain banal, yeux marron, plus vraiment jeune, mais pas encore vieux, seulement un peu plus grand et plus sec que la moyenne. S'il avait fallu relever quelque chose qui le distingue, on aurait désigné son cartable, dont le cuir et la facture témoignaient de la qualité.

Ce que j'en pense : Voilà un roman à l'histoire originale !

Désiré a quitté son île Maurice pour s'installer à Paris où il travaille comme balayeur. Un jour, il trouve une sacoche oubliée dans le métro. A l'intérieur, un ordinateur contient un roman inachevé. Il passe alors un marché avec son auteur : sa sacoche ne lui sera restituée que s'il termine son roman. Ainsi commence la correspondance entre Désiré et Alexandre, l'auteur du roman.
Alexandre est un cuisinier d'origine bretonne en plein chagrin d'amour. Son roman raconte l'histoire de Sophie, victime du "syndrome de l'accent étranger" et dont il ne sait que faire. Pour continuer son histoire, il va mettre Désiré à contribution...
 
Avec son histoire un peu décalée, ce roman met en lumière les invisibles, ceux qui se font tout petit, il raconte l'amitié, l'exil et la magie de certaines rencontres. Il se lit très facilement, la plume de l'autrice est fluide, avec quelques notes de poésie.
 
Ce livre fait partie des romans que j'aurais adoré adorer... Mais voilà, je ne suis pas arrivée à entrer dans l'histoire. Elle s'est déroulée sans moi, je suis restée sur le bas côté :(
 
Bien évidemment, cet avis n'engage que moi car je sais que ce roman a plu à de nombreuses personnes ! 
 
Vous l'avez-lu ? Qu'en avez-vous pensé ? 
 
Ma note : 2,5/5

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Les déracinés de Catherine Bardon

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Autriche, 1931. Lors d’une soirée où se réunissent artistes et intellectuels viennois, Wilhelm, jeune journaliste de 25 ans, a le coup de foudre pour Almah. Mais très vite la montée de l’antisémitisme vient assombrir leur histoire d’amour. Malgré un quotidien de plus en plus menaçant, le jeune couple attend 1939 pour se résoudre à l’exil. Un nouvel espoir avant la désillusion : ils seront arrêtés en Suisse. Consignés dans un camp de réfugiés, ils n’ont qu’un seul choix : faire partie des 100 000 Juifs attendus en République dominicaine après l’accord passé par le dictateur local Trujillo avec les autorités américaines. Loin des richesses de l’Autriche, la jungle sauvage et brûlante devient le décor de leur nouvelle vie. L’opportunité de se réinventer ?

- Les ballerines peuvent enchaîner vingt pirouettes !

J'ai quinze ans et l'imbécilité désinvolte des adolescents. Vautré dans un fauteuil du salon, je joue les maîtres de ballet. Vêtue de son tutu rose, ses boucles brunes tirées en un chignon maladroit, Myriam se dresse sur la pointe de ses chaussons et se met à tourner sur elle-même. Soudain elle s'écroule, vaincue, au bord des larmes.

- Combien ?
- Neuf !
- Oh Wil, je n'y arriverai jamais !
- C'est parce que tu regardes tes pieds, une vraie ballerine ne regarde jamais ses pieds, elle regarde droit devant elle.

Ce que j'en pense : MEGA COUP DE COEUR INTERGALLACTIQUE 

Vienne, années 1930. Almah et Wilhelm forment un couple à qui tout semble sourire et sont éperdument amoureux l'un de l'autre. Avec la montée du nazisme et l'arrivée de Hitler au pouvoir, ils essaient de fuir l'Autriche pour gagner les Etats-Unis. N'ayant pu obtenir leur visa, Almah et Wilhelm se perdront sur les routes de l'exil. Ils n'auront pas d'autres choix que de partir en République Dominicaine, où le dictateur promet 100 000 visas aux juifs d'Europe. 
Une fois sur place, ils réaliseront que tout est à construire. Alors, avec les autres colons, ils retrousseront leurs manches pour bâtir habitations et infrastructures en plein cœur de la jungle. Ils s'y établiront de nombreuses années, verront grandir leurs enfants, trouveront des amis, une nouvelle vie, la promesse d'un bonheur nouveau ? 
 
J'adore lire de gros pavés l'été car ils me font peur le reste de l'année !!! Cette lecture était donc idéale pendant mes vacances ! A noter qu'il s'agit du premier tome d'une saga historique et familiale saupoudrée d'une histoire d'amour : tout ce que j'aime !
 
J'ai passé un excellent moment avec ce roman que j'ai dévoré d'une traite ! L'écriture est fluide, il y a du rythme, j'étais entièrement happée par cette histoire et j'avais l'impression de vivre avec les personnages. Et quels personnages ! Impossible de ne pas s'attacher à Almah, Wilhelm et aux autres. Pour ma part, j'ai adoré le personnage d'Almah : une femme forte, courageuse, résiliente, qui n'a pas peur d'affirmer ses opinions ni de mener la danse.
 
Le roman aborde principalement le thème de l'exil mais également les relations humaines, l'amour, l'amitié, la famille etc... 
La petite et la grande Histoire se mêlent puisque l'histoire a pour contexte la montée du nazisme, la guerre, la création de l'Etat d'Israël etc...  et surtout, l'autrice met en lumière un épisode peu connu de la seconde guerre mondiale à savoir l'exil des juifs d'Europe vers la République Dominicaine.
 
Ce roman a fait battre mon cœur de lectrice. J'ai hâte de lire le tome 2 ! Et vous, vous l'avez lu ? Il vous tente ?
 
Ma note : 4,5/5

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Le manifeste des 343 (Histoire d'un combat) d'Adeline Laffitte, Hélène Strag et Hervé Duphot

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Fin 1970, Nicole, jeune documentaliste au Nouvel Observateur s’indigne du sort des femmes obligées d’avorter clandestinement. Elle décide de mettre en place une action d’envergure avec le Mouvement de Libération des Femmes et de monter un « scoop » destiné à changer la société et les mentalités…
Ce sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir, signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l’avortement était illégal en France. Cette audace a marqué l’histoire du féminisme français et ouvert la voie à la loi Veil dépénalisant l’avortement, adoptée en 1975.

Ce que j'en penseLittérature féministe 

Dans la France des années 1970, l'avortement était illégal et passible de sanctions pénales. Pourtant, les femmes continuaient tout de même à avorter clandestinement et dans des conditions d'hygiène parfois douteuses. Plusieurs de ces femmes trouvaient la mort ou devenaient stériles suites à ces interventions. Pour dénoncer ces pratiques, le MLF (Mouvement de Libération de la Femme), a voulu marquer les esprits avec une action d'ampleur nationale.
 
Elles décidèrent de publier dans le Nouvel Obs un manifeste rédigé par Simone de Beauvoir dans lesquels des françaises connues et inconnues avoueraient publiquement avoir eu recours à l'avortement. Il s'agit du manifeste des 343 (s...) qui a ouvert une brèche pour l'adoption de la loi Veil dépénalisant l'avortement en 1975.
 
Ce roman graphique, inspiré des faits réels, raconte cette histoire...
 
Cette lecture relatant pourtant de faits passés (voire même du siècle dernier) est complètement d'actualité ! Avec ce qui s'est passé avec Etats-Unis, on a l'impression d'avoir fait un bond en arrière ! Ce témoignage passé nous démontre que le combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps est (malheureusement) loin d'être fini et qu'il reste encore du chemin à faire...
 
"Le manifeste des 343" est un livre comme je les aime : féministe et engagée ! Je vous le recommande x1000 !
 
Ma note : 4/5
 

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La collection disparue de Pauline Baer de Perignon

Publié le par mademoisellechristelle

« Tout a commencé avec une liste de tableaux griffonnée par un cousin que je connaissais à peine. Sur ce bout de papier, des chefs-d’œuvre impressionnistes, Renoir, Monet, Degas, exposés aujourd’hui dans les plus grands musées du monde, qui ont tous appartenu un jour à mon arrière-grand-père, Jules Strauss.
Je ne connaissais rien de sa histoire, ni de sa collection disparue. Ces quelques mots notés à la hâte allaient changer ma vie, me conduire du Louvre au musée de Dresde, des archives de la Gestapo au Ministère de la Culture.
Pendant trois ans, avec pour tout bagage ma curiosité et un goût prononcé pour les énigmes, je me suis lancée sur la trace de mes ancêtres, à la recherche de Jules Strauss, et d’une histoire qui ne m’a pas été transmise. Que s’est-il passé en 1942 ? Que restait-il de sa collection lorsque l’appartement familial fut perquisitionné par les nazis ?
Je ne suis pas historienne de l’art, j’ai simplement voulu mener une enquête, policière et sentimentale, sur les traces de ma famille, juive, spoliée. »

Un témoignage personnel où l’émotion grandit page après page : le lecteur accompagne Pauline Baer de Perignon dans ses découvertes, ses batailles, ses déceptions, et une forme de réconciliation. La démarche qui fonde ce récit, de l’Occupation à aujourd’hui, soulève des questions nombreuses et complexes : que faire des œuvres qui ont traversé le chaos de l’Histoire ? Comment agir, lorsqu’on est simple citoyen, face à des législations sourdes ? Que comprendre du silence des générations qui nous ont précédé ?
Enfin, et surtout, que nous transmet une œuvre d’art à travers le temps, par sa grâce et sa fragilité ?

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Presque le silence de Julie Estève

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' Cassandre est rousse, frisée et haïe des autres enfants. On l’appelle le Caniche. Elle aime Camille, un garçon très beau et fou de chevaux. Un jour, elle se rend chez un voyant pour connaître son avenir. Mais la séance tourne mal. Le cartomancien lui révèle cinq prophéties terrifiantes qui ne cesseront, au cours de sa vie, de la hanter.
 
Presque le silence  raconte la vie d’une femme en dix chapitres, de son enfance à sa mort. Une vie qui traverse dix grandes pertes, l’amour fou et les deuils. Une vie mêlée au sort des hommes, des animaux et des arbres où les tourments de l’âme sont les miroirs de l’effondrement du monde.

Ca a commencé dans les forêts tropicales et les mangroves en Guyane. Des oeufs. Des tas d'oeufs. Ils était des millions, des montagnes. Les oeufs sont devenus des chenilles moches qui ont mangé les feuilles des arbres dont les palétuviers des marais. Leur abdomen était gonflé, leur poil épais, elles avaient trois paires de pattes.

Ce que j'en pense : Magistral !

Cassandre est rousse et ses cheveux sont frisés. A l'école, on la harcèle, on la surnomme le "caniche". En secret, Cassandre est amoureuse de Camille, le garçon le plus beau et le plus cool de l'école. Elle ne rêve que d'une chose : lui rouler un patin. Mais comment faire quand on est détesté par tous ? Pour se donner espoir et courage, Cassandre se rend chez un voyant. pour connaître son avenir. Mais la séance tourne mal. Le cartomancien lui révèle cinq prophéties terrifiantes qui ne cesseront, au cours de sa vie, de la hanter. 
Nous suivrons l'histoire de Cassandre de son enfance jusqu'à sa mort. Son histoire mêle amour, tragédie, abandon, espoir, deuil, folie, écologie, une fable où l’intime déchire l’universel.
 
Comme tous les romans qui m'ont émus, j'ai beaucoup de mal à trouver les mots. Alors, je vais laisser parler mon cœur.
 
Mon cœur a fait des bonds avec cette lecture ! J'en ai eu presque la respiration coupée...  L'ambiance est tantôt suffocante, tantôt haletante quand on assiste impuissants aux drames qui rythment la vie de Cassandre, puis vient la folie où tout fait sens, on s'oxygène à nouveau, pour arriver finalement à bout de souffle comme après une course effrénée..
L'écriture est magistrale, très poétique. les mots sont à la fois très doux et très durs, parfois il vous frappent même comme des coups de poing. 
 
"Presque le silence" est un récit incroyable : ne passez surtout pas à côté !
 
Ma note : 4,5/5
 
 

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Kilomètre zéro de Maud Ankaoua

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : Et vous, jusqu'où irez-vous pour sauver une amie ? Maëlle, 35 ans, est directrice financière d'une start-up en pleine expansion. Ses passions: le travail, le luxe, et sa salle de sport. Une vie bien rodée jusqu'à ce que sa meilleure amie, atteinte d'un cancer, lui demande de récupérer une méthode ancestrale capable de la guérir. Commence alors un voyage inattendu au coeur des Annapurnas, guidé par un sage à la philosophie bouleversante. Un savant mélange de quintessence et de sagesse orientales appliqué au monde occidental. Pas après pas, l'auteure nous montre le chemin du courage, de l'équilibre et du bonheur profond. Diplômée de Sciences Po (IEP Paris) et d'un Master en finance internationale (Nottingham Polytechnic), Maud ANKAOUA est passionnée par les relations humaines. Elle participe dans le secteur des nouvelles technologies à la réussite d'un des plus grands succès européens de cette décennie. Elle signe un premier roman riche d'enseignements et rempli d'espoir. Il changera pour toujours notre compréhension des autres et nous rappelle l'essentiel de la vie.

Je hélai un taxi et traversai Paris jusqu'au Panthéon. Je n'étais pas venue dans ce quartier depuis cinq ans, lors de ma dernière prestation à l'Ecole Normale Supérieure (ENS). Par manque de moyens, nous avions choisi de faire du lobbying direct dans les meilleurs établissements d'ingénieurs souhaitant attirer une masse de surdoués dans l'usine que nous avions créée : une start up de génies où je passais chaque heure éveillée depuis huit ans, espérant le miracle. Mes fonctions de directrice financière s'étaient rapidement élargies : directrice juridique, directrice des ressources humaines, directrice de filiale, j'apprenais tout ce que je pouvais, à en étouffer.

Ce que j'en pense : Il y a un moment pour chaque rencontre... et j'ai clairement rencontré ce livre au bon moment ! 

Maud Ankaoua est une coach/conférencière dont j'aime beaucoup écouter les podcasts axés sur le développement personnel. "Kilomètre zéro" est son premier roman.
 
Maëlle, directrice financière d'une start-up en pleine expansion, n'a tout simplement pas le temps pour les rêves. Quand sa meilleure amie, Romane, lui demande un immense service - question de vie ou de mort -, elle accepte malgré tout de se rendre au Népal. Elle ignore que son ascension des Annapurnas sera aussi le début d'un véritable parcours initiatique.
 
A travers le voyage de Maëlle, l'auteure nous offre des clés pour améliorer notre mode de vie et appréhender le bonheur d'une manière différente. Si ces conseils peuvent paraitre évidents de prime abord, ils sont néanmoins essentiels. En gros, elle nous explique que nous avons le choix dans nos vies entre deux chemins : celui de la peur et celui de l'amour. Elle nous apprend également à contrôler notre ego et à voir la vie sous un autre prisme que celui de notre ego. J'ai vraiment trouvé certaines idées très intéressantes et je vais essayer de les appliquer à mon quotidien. 
 
Je vous recommande donc cette lecture qui ne pourra que vous faire du bien ! 
 
Ma note : 4,5/5
 
 

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Black girl de Zakiya Dalila Harris

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'La jeune Nella Rogers travaille à New York dans une prestigieuse maison d’édition et semble destinée à une carrière prometteuse. Cependant, elle souffre du manque de diversité au travail ainsi que des micro-agressions qu’elle subit au quotidien. Elle se retrouve constamment tiraillée entre le désir d’exprimer ses véritables opinions et la nécessité de préserver son poste.
Son monde bascule le jour où Hazel est recrutée : elle a de longues dreadlocks sublimes, et revendique haut et fort sa culture afro-américaine. Elle incarne exactement le type de femme que Nella aimerait être. Ensemble, elles pourraient révolutionner le monde de la culture pour les générations à venir. Mais peu de temps l’arrivée de cette nouvelle collègue, Nella se sent observée et commence à recevoir des lettres de menaces…
Et si la venue d’une autre fille noire était finalement le début de son calvaire ?

Ce que j'en pense : Lecture en demi teinte

"Black girl" fait partie des livres que j'aurais adoré adorer... mais malheureusement, ça ne l'a pas fait. Pourtant, tout commençait si bien avec un résumé qui me faisait énormément envie...
 
Ce livre raconte l'histoire de Nella, une jeune fille noire qui travaille dans une prestigieuse maison d'édition à New-York et qui semble promise à une carrière prometteuse. Cependant, elle souffre du manque de diversité au travail ainsi que des micro-agressions qu’elle subit au quotidien. Sa vie professionnelle va prendre un nouveau tournant le jour où Hazel, une autre jeune femme noire, est également embauchée : elle a de longues dreadlocks sublimes, et revendique haut et fort sa culture afro-américaine. Elle incarne exactement le type de femme que Nella aimerait être. Ensemble, elles pourraient révolutionner le monde de la culture pour les générations à venir. Mais peu de temps après l’arrivée de cette nouvelle collègue, Nella se sent observée et commence à recevoir des lettres de menaces…
 
Je m'attendais donc à lire un thriller haletant avec pour toile de fond la diversité dans le monde de l'entreprise. Mais quelque chose m'a empêché d'apprécier pleinement ma lecture : il y avait trop de longueurs. Trop de détails, trop de descriptions, trop de personnages... mon esprit était éparpillé et j'avais du mal à suivre le fil de l'histoire. On sent que l'auteure adore écrire, mais j'aurais préféré qu'elle soit plus synthétique (peut-être 100 pages en moins ?).
 
Le thème de la diversité dans le monde du travail reste néanmoins un thème essentiel, que peu de romans abordent. L'atmosphère des bureaux et du monde du travail est bien retranscrite dans le roman, et me rappelle un peu l'atmosphère du "Diable s'habille en Prada". 
 
C'est un rendez-vous manqué ! Dommage !
 
Ma note :2,5/5

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