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litterature

Arpenter la nuit de Leïla Mottley

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Kiara Johnson est une Noire-Américaine de 17 ans dont l'existence n'a rien à voir avec celle que sont censées vivre les filles de son âge. Habitant seule à Oakland, Californie, avec son frère aîné Marcus depuis que leur mère a été envoyée dans un centre de réinsertion, elle se démène au quotidien pour trouver de quoi payer les factures. Face à l'irresponsabilité de Marcus, tout entier dédié à son rêve de devenir rappeur, elle n'a comme sources de réconfort que sa meilleure amie Alé et le fils de sa voisine, Trevor, âgé de 9 ans, dont elle s'occupe quand sa mère disparaît sans prévenir. Mais lorsque le propriétaire de leur appartement menace d'augmenter le loyer, elle se retrouve à faire le trottoir, déterminée à survivre dans ce monde qui refuse de la protéger. Tout bascule le soir où Kiara monte dans la voiture de deux agents de police. Ces derniers lui proposent alors, en échange de sa liberté, un infâme accord qui va la propulser au cœur d'une violente tempête médiatique...

 

Ce que j'en pense Ce titre a fait grand bruit lors de la rentrée littéraire du mois de septembre et je comprends à présent pourquoi. Il est d'une intensité incroyable !

J'ai trouvé le style d'une grande maturité, surtout quand on sait que l'autrice a commencé à écrire ce premier roman à l'âge de dix-sept ans. Elle a une plume très sombre par moments, mais toujours teintée d'une douce lumière.
 
Et cette douce lumière s'appelle Kiara. Kiara est une vraie figure de résilience. C'est un personnage féminin fort, qui se bat la tête haute et qui a avant tout soif d'amour. Elle porte véritablement le récit. Kiara représente cette minorité invisible délaissée par la société et par la vie, ceux qui n'ont pas tiré les bonnes cartes à la naissance et qui n'auront pas les mêmes chances que les autres ; ceux qui n'ont "pas le choix". Cette histoire s'inspire d'ailleurs d'un fait réel.
 
"Arpenter la nuit" est une œuvre littéraire majeure et engagée avec des thèmes forts, c'est une réussite, bravo !
 
Ma note : 4/5
 
 

Publié dans Littérature

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La mort est une pose de Keyvan Sayar

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Chercher dans le deuil et la tristesse... une lumière. C'est ce à quoi s'attelle Keyvan Sayar dans ce recueil aigre-doux, nous assurant que « la mort est une pose » et que même si la vie « a de méchants trous dans les poches », « rien de grave ne nous arrive, sauf les trucs graves, mais il y en a moins que de mardis, moins que de soleils, moins que de minutes au cadran de la montre ».
La vérité est ailleurs
Ici il y a surtout des pastèques
Vertes dehors, rouges dedans
Gorgées de graines et d'eau
Complexes
Autant que ma gueule
Distraites
Et c'est mieux comme ça
On les coupe en quat'
Qu'elles s'en rendent même pas compte

 

Ce que j'en pense Peut-on trouver de la lumière dans le deuil ? 

Dans ce joli recueil de poésie, Keyvan Sayar nous fait nous interroger sur notre rapport à la mort, nous assurant que "la mort est une pose". Mais il y a aussi de la lumière, de la vie et de l'amour dans ses poèmes (celui écrit pour son fils est très beau).
 
J'ai apprécié l'écriture singulière de l'auteur : il y a une vraie patte, un vrai style qui se dégage. J'ai aimé également les petites notes d'humour et les néologismes que j'ai trouvés très astucieux, un vrai exercice de funambule ! J'ai aimé la tonalité simple, sans chichi, parfois nostalgique, parfois sombre, parfois caustique qui rend la poésie accessible à tous.
 
A lire si vous aimez la poésie !

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Charlotte de David Foenkinos

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique,Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.

 

Ce que j'en penseVie ? Ou théâtre ? 

Dans ce roman, David Foenkinos part sur les traces de Charlotte Salomon, artiste peintre ayant vécu dans l'Allemagne nazie. La vie de Charlotte sera marquée par diverses tragédies familiales ainsi qu'une passion amoureuse qui forgeront sa personnalité d'artiste. Elle sera contrainte de fuir l'Allemagne pour se refugier dans le sud de la France.  Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : "C'est toute ma vie.". 
 
On est sur un MEGA COUP DE COEUR INTERGALLACTIQUE 
 
Je ne sais même pas si mes mots arriveront à rendre justice à la beauté de ce texte qui a la particularité d'être écrit sous la forme d'une poésie en prose. Les mots sont d'une délicatesse incroyables : ils vous effleurent telle une plume toute douce sur la peau. Et de la délicatesse, il faut en faire preuve pour raconter l'histoire de Charlotte car elle est ponctuée de drames personnels.
 
Cette femme a eu un destin incroyable ! Ce que j'en retiens, c'est la force qu'elle va puiser au fond d'elle, dans ses profondeurs, pour en tirer une œuvre inspirée de sa vie, mêlant à la fois naïveté et puissance. Charlotte est une figure de résilience, elle a toute mon admiration.
 
Enfin, j'ai également aimé la quête de l'écrivain qui part à la recherche d'une personnalité qui le fascine et qui l'habite. Merci à David Foenkinos pour m'avoir fait découvrir Charlotte.
 
Ma note : 4/5

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Les Graciées de Kiran Millwood Hargrave

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'1617, Vardø, au nord du cercle polaire, en Norvège.
Maren Magnusdatter, vingt ans, regarde depuis le village la violente tempête qui s’abat sur la mer. Quarante pêcheurs, dont son frère et son père, gisent sur les rochers en contrebas, noyés. Ce sont les hommes de Vardø qui ont été ainsi décimés, et les femmes vont désormais devoir assurer seules leur survie.
Trois ans plus tard, Absalom Cornet débarque d’Écosse. Cet homme sinistre y brûlait des sorcières. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Enivrée et terrifiée par l’autorité de son mari, elle se lie d’amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Absalom, lui, ne voit en Vardø qu’un endroit où Dieu n’a pas sa place, un endroit hanté par un puissant démon.

Inspiré de faits réels, Les Graciées captive par sa prose, viscérale et immersive. Sous la plume de Kiran Millwood Hargrave, ce village de pêcheurs froid et boueux prend vie.

 

Ce que j'en pense Direction la Norvège, en 1617, à Vardø près du cercle polaire. Une violente tempête emporte avec elle tous les hommes du village à savoir quarante pêcheurs. Les femmes se retrouvent donc seules pour subvenir à leurs besoins. Quelques années plus tard, le seigneur nomme Absalom Cornet, tout droit venu d'Ecosse, en qualité de "délégué du seigneur" pour administrer le village. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Cette dernière se lie d'amitié avec Maren, une habitante du village et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Religieux fanatique, Absalom Cornet a pour mission de purifier le village des forces démoniaques qui l'habitent constituées par les Samis, peuple autochtone aux traditions chamaniques, mais aussi les "sorcières" qui arrivent à survivre sans l'aide des hommes.

J'ai aimé cette histoire et la plume fluide de l'autrice. Ce fut un agréable moment de lecture. Je ne connaissais que très peu (voire pas du tout) l'histoire de la Norvège et j'étais très contente d'en apprendre plus sur ce pays car cette histoire est inspirée de faits réels. 
 
Le récit est complètement immersif : j'avais l'impression d'être plongée parmi les habitantes de Vardø, d'avoir à affronter leurs conditions de vie rudimentaires et j'avais même très froid par moment :) Le rythme est plutôt lent au début et le cadre met un peu de temps à se mettre en place. Mais une fois que tout est en place, le rythme s'accélère et l'on retient son souffle jusqu'au dénouement final.
 
Les thèmes abordés sont nombreux : la place de la femme, la sororité, la chasse aux sorcières, le poids de la religion etc... Mon seul regret réside dans le fait que la chasse aux sorcières intervienne un peu tard dans l'histoire. J'aurais préféré en lire plus sur ce sujet. 
 
Ma note : 3/5
 

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La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed Mbougar Sarr

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre mythique, paru en 1938 : Le Labyrinthe de l'inhumain. On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de " Rimbaud nègre ", depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s'engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T. C. Elimane, où il affronte les grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l'Argentine, quelle vérité l'attend au centre de ce labyrinthe ?
Sans jamais perdre le fil de cette quête qui l'accapare, Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s'observent, discutent, boivent, font beaucoup l'amour, et s'interrogent sur la nécessité de la création à partir de l'exil. Il va surtout s'attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda...
D'une perpétuelle inventivité, La plus secrète mémoire des hommes est un roman étourdissant, dominé par l'exigence du choix entre l'écriture et la vie, ou encore par le désir de dépasser
la question du face-à-face entre Afrique et Occident. Il est surtout un chant d'amour à la littérature et à son pouvoir intemporel.

Ce que j'en penseEcrire ou ne pas écrire...

Qu'il m'a été difficile de rédiger cette chronique ! Ce livre est d'une telle richesse que j'ai eu du mal à en trouver les mots... A mon sens, il s'agit de l'une des œuvres littéraires majeures de notre siècle (oui, oui !)... Je vais donc essayer de vous résumer ma pensée de manière claire et concise.
 
Paris, 2018. Diégane Latyr Faye est un jeune écrivain sénégalais qui découvre un livre intitulé "Le Labyrinthe de l'inhumain", publié en 1938, qui va bouleverser son existence. Il s'agit de l'unique œuvre de l'auteur, T. C. Elimane dont on perdra trace suite au scandale provoqué par la publication son texte. Diégane va alors se lancer sur la piste de l'écrivain. Sa quête le conduira notamment au Sénégal où il tentera de percer les secrets qui entourent la disparition de l'écrivain.
 
Mohamed Mbougar Sarr a obtenu le prix Goncourt en 2021 pour cette œuvre dont je peux vous assurer qu'elle est brillantissime. La plume de l'auteur est incroyable : elle est puissante et passionnante à la fois. Il y a de la magie chez Mohamed Mbougar Sarr, à tel point que cette lecture m'a transportée dans un autre univers : la quête littéraire d'un écrivain qui s'interrogera et interrogera le monde sur la recherche de l'œuvre ultime et ce qui anime un écrivain. D'autres thèmes viendront s'ajouter : les relations entre la France et l'Afrique, la Shoah etc..
 
Attention cependant la narration est parfois difficilement accessible (il m'est arrivé plusieurs fois d'aller chercher le sens d'un mot dans le dictionnaire) et je me suis parfois perdue dans le labyrinthe de la temporalité ; mais son prix est amplement mérité. 
 
En résumé, ce fut une mise en abime complexe et fascinante à la fois...
 
Ma note : 3/5

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Ne m'oublie pas d'Alix Garin

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' La grand-mère de Clémence souffre de la maladie d'Alzheimer. Face à son désespoir, elle prend la décision de l'enlever de la maison de retraite et de prendre la route en quête de l'hypothétique maison d'enfance de sa mamie. Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver ? À moins que ce ne soit plutôt des adieux...

Ce que j'en penseJ'ai la mémoire qui flanche, j'me souviens plus bien...

La grand-mère de Clémence est atteinte de la maladie d'Alzheimer et vit dans une maison de retraite. A chaque fois que Clémence lui rend visite, son cœur se serre, car sa mamie y est malheureuse, elle lui dit qu'elle veut en finir avec la vie et tente très souvent de fuguer. Alors pour remettre un peu de paillettes dans les yeux de sa mamie, Clémence décidera de s'enfuir avec elle afin de l'emmener dans la maison de son enfance au bord de la mer.  Une fuite, une quête, un égarement, l'occasion de se retrouver ? À moins que ce ne soit plutôt des adieux...
 
J'ai vraiment été très touchée par ce roman graphique et je pense qu'il pourra toucher toutes celles/ceux qui ont un parent atteint de cette terrible maladie et qui se sentent impuissants. Les illustrations sont délicates, les émotions sont bien présentes : tendresse, nostalgie, joie, tristesse, empathie,... mais surtout, l'Amour du début à la fin. J'espère que, comme moi, vous serez touché/e en plein cœur. 
 
Ce qui est sûr, c'est que, ce roman graphique, je ne l'oublierai pas...
 
Ma note : 3,5/5

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Le tatoueur d'Auschwitz de Heather Morris

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'L'histoire vraie de Lale Solokov, Juif chargé de tatouer les femmes arrivant à Auschwitz. C'est ainsi qu'il rencontre Gita et en tombe amoureux. Ensemble, ils partagent des moments volés au coeur de l'horreur, sans jamais perdre l'espoir d'être réunis à leur sortie du camp.

Ce que j'en pense : Une note d'espoir dans la nuit noire...

Lale, déporté slovaque au camp d'Auschwitz est en charge de tatouer le matricule sur l'avant bras des nouveaux arrivants. Un jour, ses yeux croisent ceux de Gita, une jeune déportée. Et là, c'est le coup de foudre. Ils se reconnaissent, savent qu'ils sont faits l'un pour l'autre. L'histoire vraie d'un homme et d'une femme qui ont trouvé l'amour au cœur de l'enfer.
Lale et Gita vont essayer de profiter des quelques moments furtifs qu'ils arriveront à trouver pour oublier leur cauchemar au quotidien. Mais Lale fait une promesse à Gita : un jour, ils seront libres et heureux de vivre ensemble.
 
Cette histoire d'amour est tout simplement incroyable... Et ce qui l'est encore plus, c'est de savoir qu'il s'agit d'une histoire vraie...
 
Jamais je n'aurais pu penser qu'une (ou des) histoire d'amour aurait pu naître dans un camp de concentration (les deux sont même antinomiques !). Cette histoire m'apparait comme une minuscule fleur qui pousserait sur un champ de ruines ou une terre aride, une note d'espoir dans la nuit noire...
 
La plume de l'autrice est fluide, le roman se lit très facilement. Néanmoins, j'ai trouvé que la psychologie des personnages n'était pas assez développée et la narration trop descriptive; à tel point que j'avais parfois l'impression de lire le scénario d'un film. Du coup, je suis restée comme "à l'extérieure" de cette histoire, alors que je ne demandais qu'à être bousculée, émue, percutée.
 
J'ai vu que ce livre a été un coup de cœur pour de nombreux lecteurs/trices... peut-être en attendais-je trop ? 
 
Ma note : 2,75/5

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Où naissent les héroïnes de Claire Vigarello

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv' : « C'était drôle, Sylvie avait fait tellement d'efforts pour tout dans sa vie : pour séduire Nino, se faire embaucher, perdre du poids, comprendre ses mômes. Et là, tout d’un coup, son héroïne lui prenait la main, elle voulait vivre, elle voulait jouir, elle disait : "Viens, on s'en fout, le monde est à nous !? »

Comment faire quand on est d’une timidité maladive, en surpoids, qu’on a un mari en fin de droits aux Assedic et des ennuis au boulot ?

Transformer sa vie morose en un roman flamboyant !

Malicieux et follement tendre, réjouissant de bout en bout, ce premier roman de Claire Vigarello est une irrésistible invitation à réveiller l’héroïne qui est en vous

Ce que j'en pense : "Viens on s'en fout, le monde est à nous"

Sylvie est une quadra à la timidité maladive, avec vingt kilos en trop, et qui n'arrive pas à s'affirmer. Elle est l'assistante du Directeur Marketing dans une entreprise de matelas de la région de Bordeaux, mais elle reste complètement transparente aux yeux de ses collègues et de son patron qui ne se gêne pas pour la mettre au placard. A la maison, ce n'est pas mieux. Son mari est en fin de droits au chômage, en dépression, et ne pense qu'à se venger de son ancien employeur qui l'a licencié. Sylvie est donc seule à travailler et à assumer toutes les responsabilités de la maison ainsi que leurs deux enfants.
Quand la délégué syndicale de l'entreprise lui apprend qu'il y aura sans doute des licenciements massifs, Sylvie décide de mettre un peu de piquant dans sa vie et se met à écrire un roman érotique, ayant pour héroïne Charlotte, un personnage fantasque et exubérant imaginé par Sylvie.
 
J'étais plutôt enjouée par la première partie du roman. La lecture est fluide, légère, le ton humoristique, un peu à la "Bridget Jones". J'ai trouvé le pitch de départ plutôt drôle et j'avais hâte de voir comment l'autrice allait exploiter son sujet.
 
Malheureusement, plus j'avançais dans ma lecture, plus je lui trouvais des longueurs et de la redondance. J'attendais un retournement de situation qui ferait basculer l'histoire, un petit twist qui viendrait pimenter le tout, mais je n'ai rien trouvé de cela et j'ai trouvé le dénouement assez prévisible.
 
Ce fut donc une lecture en demi-teinte. Même si j'ai apprécié le pitch de départ, l'écriture légère, l'univers et les personnages, j'ai trouvé que l'histoire manquait de dynamisme et trainait en longueur.
 
Vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ? 
 
Ma note : 2/5

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Ce que nous désirons le plus de Caroline Laurent

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Écrire est la réponse que je donne à une question qu'on ne me pose pas.
Un jour une amie meurt, et en mourant au monde elle me fait naître à moi-même. Ce qui nous unit : un livre. Son dernier roman, mon premier roman, enlacés dans un seul volume. Une si belle histoire.
Cinq ans plus tard, le sol se dérobe sous mes pieds à la lecture d'un autre livre, qui brise le silence d'une famille incestueuse. Mon cœur se fige ; je ne respire plus. Ces êtres que j'aimais, et qui m'aimaient, n'étaient donc pas ceux que je croyais ?
Je n'étais pas la victime de ce drame. Pourtant une douleur inconnue creusait un trou en moi.
Pendant un an, j'ai lutté contre le chagrin et la folie. Je pensais avoir tout perdu : ma joie, mes repères, ma confiance, mon désir. Écrire était impossible. C'était oublier les consolations profondes. La beauté du monde. Le corps en mouvement. L'élan des femmes qui écrivent : Deborah Levy, Annie Ernaux, Joan Didion... Alors s'accrocher vaille que vaille. Un matin, l'écriture reviendra.

L'impossibilité d'écrire n'est pas le silence. Ce serait même l'inverse. Quand je n'écris pas, ma tête hurle. du bruit dedans, du bruit dehors, du bruit partout, du bruit à en devenir dingue. J'écris pour retrouver le silence. J'écris aussi pour danser. le silence est espace, et l'espace est mouvement. Ne pas y arriver fait de moi une paralysée, assignation intolérable, comme est intolérable la danse qui bout dans les veines, se cherche un corps et ne rencontre pour s'exprimer que des membres amputés.

Ce que j'en pense : De l'ombre à la lumière...

En 2017, Caroline Laurent écrit "Et soudain, la liberté" une autobiographie d'Evelyne Pisier, commencé à 4 mains, qu'elle terminera seule, Evelyne Pisier étant décédée avant la sortie du roman. Une amitié sincère est née entre les deux femmes et le livre sera un moyen de la graver d'éternité. Caroline Laurent nouera également une amitié et un respect profond pour son mari, qu'elle considérera comme un mentor, presque un 2ème père, et qui comptera parmi ses proches.
Nous sommes le 4 janvier 2021. Camille Kouchner publie un livre qui a fait grand bruit à sa sortie, "La familia Grande" dans lequel elle révèle que son beau-père, Olivier Duhamel, aurait violé son frère jumeau pendant sa jeunesse. Sa femme, Evelyne Pisier, aurait eu connaissance de ses actes et se serait tue pour protéger son mari.
 
Caroline Laurent va alors basculer dans un puits sans fond et sans lumière, et sa chute est infinie. Elle n'a rien vu, rien su, rien soupçonné. Elle qui croyait si bien connaître ses amis, va basculer dans l'incompréhension. Elle se sent alors trahie, blessée, meurtrie dans sa chair d'écrivain. Elle devra alors faire face aux questions des journalistes, aux sollicitudes des proches, mais surtout, elle devra se faire face à elle-même. 
Dans un magnifique texte qui transcende l'ombre pour aller vers la lumière, Caroline Laurent nous fait entrer dans son intimité, sa vérité, son authenticité. Elle nous raconte ses combats intérieurs contre la folie et le chagrin qui la terrassent, l'impossibilité d'écrire qui la transperce, son corps qui en subit les conséquences. Et enfin, la renaissance...

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Patte blanche de Kinga Wyrzykowska

Publié le par mademoisellechristelle

Ce que dit la quatrième de couv'Les Simart-Duteil ont marqué votre enfance. Leur nom si français, leur maison flanquée d’une tourelle – comme dans les contes –, leur allure bon chic bon genre ont imprimé sur le papier glacé de votre mémoire l’image d’une famille parfaite.

Un jour, pourtant, vous les retrouvez à la page des faits divers, reclus dans un manoir normand aux volets fermés. Les souvenirs remontent et, par écran interposé, vous plongez dans la généalogie d’un huis clos.

Paul, Clothilde, Samuel ont été des enfants rois. Leur père, magnat des autoroutes au Moyen-Orient, leur mère, Italienne flamboyante, leur ont tout donné. Quand un frère caché écrit de Syrie pour réclamer sa part de l’héritage, la façade se lézarde. Les failles intimes se réveillent.

Paul, dont la notoriété d’influenceur politique commence à exploser, décide de prendre en main le salut de son clan. Une lutte pour la survie de la cellule familiale se met en branle. Et l’« étranger » a beau montrer patte blanche… il n’est pas le bienvenu.

Une fable qui porte un regard d’une grande finesse sur le climat social et la peur de l’autre.

Imaginez, vous avez du temps à tuer. Une vacance.
Echine courbée, doigt sur l'écran du portable, eux légèrement plissés, vous vérifiez vos mails, la météo, passez en revue les messages qui s'empilent dans vos conversations actives, jetez un oeil au cours de la Bourse alors que vous n'avez placé d'argent nul part, ouvrez Le Monde, Leboncoin; un jeu de poker en ligne et Instagram. Les minutes passent, l'ennui pas.

Ce que j'en pense : Très grosse (et très bonne) surprise pour ce roman !

La famille Simart-Duteil, est une famille plutôt bourgeoise, conservatrice, bien sous tous rapports et qui cultive une réputation sans histoires.
Dans la famille Simart-Duteil, je demande le père, Claude. Mort il y a plusieurs années d'un cancer. Il a fait fortune en construisant des autoroutes en Syrie.
Dans la famille Simart-Duteil, je demande la mère, Isabella. Une femme plutôt exubérante à tendance cougar.
Dans la famille Simart-Duteil, je demande les enfants : Paul, un journaliste raté qui veut se reconvertir en youtubeur politique, Clotilde, la mère au foyer, qui instagrame toute sa vie et Samuel, le plus brillant, qui dirige une clinique de chirurgie esthétique.
Quand un frère caché de Syrie leur écrit pour réclamer sa part d'héritage, le vernis de la famille se craquelle, les failles intimes se révèlent.
Toute la famille va s'enfermer dans un huis clos dans leur maison en Normandie et sombrer dans un espèce de délire paranoïaque mené par Paul, qui choisit de prendre en main la survie du clan. Une lutte pour la survie de la cellule familiale se met en branle. Et "l'étranger" a beau montrer patte blanche... il est loin d'être le bienvenu.
 
Voilà un des livres les plus intelligents que j'ai pu lire depuis cette rentrée littéraire !
 
Il aborde différent thèmes : les liens familiaux, bien évidemment, mais également la peur de l'autre, l'importance des apparences, les réseaux sociaux, etc... Attention, le ton du récit est très corrosif. Le portrait de cette famille a un goût de vitriol qui en rendrait presque jouissive sa chute. Ses membres sont une caricature de notre époque. Ils sont tellement poussés au ridicule qu'ils en deviennent attachants.
L'ambiance générale du roman est très pesante, on ressent comme une espèce de malaise tout au long de la lecture. On parcourt le livre avec le souffle court et on arrive quasiment essoufflé à la fin de l'histoire. Et d'ailleurs...ce twist final... une merveille !
 
Ma note : 3,5/5

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